L�abstention, voil� ce qui hante les esprits aussi bien au sein du s�rail que chez un pan de la classe politique, � l�approche de chaque rendez-vous �lectoral. Et le pouvoir ne peut trouver meilleur alli� dans le combat contre cette donne que le secr�taire g�n�ral de l�Union pour la d�mocratie et la R�publique (UDR), partant pour les l�gislatives de mai prochain, un leader qui en fait une pr�occupation majeure, convaincu qu�elle �ne profitera qu�aux islamistes�. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Amara Benyoun�s, qui �tait, hier matin, l�invit� de la r�daction de la Cha�ne III de la Radio nationale, s�est fait l�avocat acharn� d�une participation massive aux �lections l�gislatives du printemps prochain, exhortant tous les Alg�riens et les Alg�riennes � se rendre massivement aux urnes. Une participation massive est un des pr�alables, selon lui, � m�me de constituer le rempart contre les islamistes et consacrer la victoire des d�mocrates et des patriotes. L�ancien bras droit de Sa�d Sadi a �tay� son analyse en faisant r�f�rence aux exp�riences toute r�centes de la Tunisie et du Maroc o� les forts taux d�abstention enregistr�s lors des �lections l�gislatives n�ont profit� qu�aux int�gristes. Il mettra �galement le succ�s de l�ex-FIS sur le compte de cette abstention. Pour lui, �les islamistes ont un corps �lectoral qui vote. R�flexe que n�ont pas les d�mocrates�, regrettera-t-il. Dans ce registre, Benyoun�s ne croit pas du tout en ce que certains cercles distillent � propos d�une victoire probable des islamistes. Il s�inscrira en faux contre cette campagne d�intoxication qui veut faire croire, selon lui, �que les jeux sont d�j� faits et que les int�gristes vont gagner les �lections�. Pour lui, �les batailles que l�on perd sont celles qu�on n�engage pas�, paraphrasant le d�funt Aboubakr Belka�d. Mais l�ancien ministre de la Sant� et des Travaux publics ne fait pas de la participation massive son seul credo. Il a tenu � signifier la disponibilit� de son parti � faire cause commune avec les autres partis du camp d�mocratique afin, dira-t-il, d�offrir �une alternative � la hauteur des esp�rances du peuple. Pour peu que les partis de la mouvance d�mocratique et r�publicaine se d�cident � aller vers des alliances, nous sommes dispos�s � discuter des listes communes�, dira-t-il, convaincu que �les alliances vont s�imposer� et �la classe politique alg�rienne doit apprendre � faire des compromis politiques�. Benyoun�s n�a pas manqu� de d�cocher des fl�ches aux partisans du boycott, les qualifiant de �pleureuses �. Pour lui, �les d�mocrates ont assez donn�, reconnaissant ne pas disposer �du temps voulu pour participer � ces l�gislatives�. Ce qui est loin de constituer un handicap pour le parti puisque d�cid� � y prendre part et se plier au calendrier impos� par les lois alg�riennes. Pas de g�ne � rejoindre l�Alliance pr�sidentielle Et � Benyoun�s de ne voir aucun inconv�nient � ce que son parti naissant fasse partie de l�Alliance pr�sidentielle � l�issue du prochain scrutin l�gislatif. �Dire que l�UDR pourrait rejoindre une alliance qui soutienne le pr�sident n�est pas une h�r�sie. Nous l�avons d�j� soutenu en 2004 et en 2009�, dira-t-il. Ceci dit, le patron de l�UDR affirme que cette question est pr�matur�e et qu�elle est totalement exclue au cas o�, pr�cisera-til, �il s�agira de reconduire l�Alliance dans sa configuration actuelle�. Benyoun�s a, une fois de plus, appel� au renouvellement de la classe politique et de l�ex�cutif. �Nous voyons les m�mes responsables politiques � la t�te des partis depuis une vingtaine d�ann�es. Idem pour le gouvernement. Les Alg�riens ont besoin de respirer et de voir d�autres t�tes�, dira-t-il, citant en exemples des pays comme l�Espagne, la Grande- Bretagne ou les Etats-Unis, o� les responsables ont tous moins de 50 ans. Il tiendra, n�anmoins, � nuancer son propos, affirmant ne pas vouloir dire que �ceux qui sont l� doivent partir�, mais �qu�il faut permettre � d�autres acteurs politiques d'�merger parce qu�ils ont de nouveaux projets � proposer aux Alg�riens�. Congr�s extraordinaire les 17 et 18 f�vrier Sur un autre plan, Amara Benyoun�s s�est voulu confiant quant � l�obtention de l�agr�ment de son parti, s�same qu�il attend, pour rappel, depuis 2004, quand il a tenu son congr�s constitutif. Un quitus qu�il dit attendre pour la fin du mois courant pour enfin pouvoir activer l�galement. Un congr�s extraordinaire du parti est pr�vu les 17 et 18 f�vrier prochain afin de �renouveler la direction et affiner un certain nombre de propositions et de mettre � jour les statuts�, dira-t-il. Au chapitre �conomique, le secr�taire g�n�ral de l�UDR fustigera l�interventionnisme handicapant de l�Etat qui puise dans la rente p�troli�re. �S�il est vrai qu�il faut parler du secteur public, il faut penser aux millions d�Alg�riens qui travaillent dans le secteur priv�. Un secteur qu�il faut encourager�, dira Benyoun�s pour qui la relance �conomique ne peut venir que �de l�entreprise essentiellement priv�e �.