Le responsable de l'UDR a appelé les Tébessis à rompre avec les schémas traditionnels de vote. Amara Benyounès, responsable de l'UDR et membre de la toute nouvelle alliance démocratique et républicaine, était, hier, en campagne à Tébessa où il a animé un meeting populaire dans la salle des Congrès de la ville. Devant un parterre composé essentiellement des candidats de l'ANR, ainsi que des cadres, militants et sympathisants de l'alliance, M. Amara Benyounès a développé les grandes lignes du projet du pôle démocratique en construction. Le secrétaire général de l'UDR a exhorté les habitants de Tébessa à rompre avec les schémas traditionnels et usuels dans leur comportement face au fait politique marqué, à brève échéance, par les prochaines législatives. L'ex-ministre de la Santé a invité l'électorat tébessi à juger les listes, qui sont soumises à son appréciation, sur la base du capital militantisme des candidats et la consistance des programmes proposés. “Toute autre démarche basée sur d'autres critères est la négation même de la démocratie”, selon Benyounès. Ce dernier a appelé les Algériens, démocrates d'essence, à donner la preuve, et par les urnes, que certaines régions du pays ne sont pas un terrain de chasse gardée pour certaines formations politiques indépendamment de la prestation de leurs élus et cadres. “Des partis qui excellent dans la surenchère populiste la veille des grands rendez-vous”, insistera-t-il. Ainsi, toujours selon le président de l'UDR, le programme de l'alliance républicaine est, lui, une feuille de route tracée à partir d'un état des lieux sans complaisance suivi d'un schéma de développement cohérent et pragmatique. À l'occasion, il a fustigé “les partis de l'alliance présidentielle qui n'ont de programme que celui du président de la République qui est, lui, destiné à tous les Algériens sans distinction aucune”. Traitant du volet économique contenu dans le programme politique de l'alliance UDR-ANR-MDS, M. Benyounès a plaidé pour l'encouragement de la restructuration du paysage économique à travers, entre autres, la privatisation. Cette dernière doit se faire sur la base d'impératifs économiques plutôt que sur la notion de partage de la rente. Appelant à dédiaboliser les réformes, il citera “les télécommunications, la sidérurgie et l'agriculture qui sont passées de gouffres financiers pour le Trésor public à des secteurs créateurs de richesses et d'emplois depuis le démantèlement des monopoles grâce à la privatisation”. Les réformes courageuses pour asseoir une économie de marché prospère vont de pair, selon le chef de l'UDR, avec la lutte antiterroriste et les tentatives d'instrumentalisation de la religion à des fins politiques. “Ce terrorisme a fait subir au pays un retard considérable dans le développement au moment où les économies qui ne se modernisent pas sont vouées à la banqueroute”, toujours selon Benyounès. Pour clore, le responsable de l'alliance républicaine a invité la population locale à une participation massive aux urnes le 17 mai prochain et à choisir les personnes compétentes capables de défendre les intérêts d'une population qui attend de ses représentants des engagements sans complaisance, et non des tours d'illusionnistes. Hafid Mâalem