L�usine Cevital de B�ja�a a �t� secou�e, hier mercredi, par un mouvement de protestation des travailleurs. Les raffineries de sucre et d�huile tout comme la margarinerie ainsi que l�unit� de production de l��nergie �lectrique du groupe Cevital se trouvant au port de B�ja�a et employant, faut-il le souligner au passage, plus de 2 000 ouvriers, ont �t� paralys�es par une gr�ve �soudaine� d�clench�e par les travailleurs dans la matin�e d�hier. Refusant de dialoguer avec le directeur g�n�ral de l�usine qui voulait s�enqu�rir de leurs revendications, les gr�vistes ont exig� la pr�sence � B�ja�a de Issad Rebrab, patron du groupe Cevital. A l�origine du d�brayage, selon des gr�vistes rencontr�s sur les lieux de la protestation, �une tr�s forte prime de un million de dinars que le groupe Cevital a octroy�e aux diff�rents directeurs de l�entreprise alors que les autres cadres et l�ensemble des travailleurs ne re�oivent que des miettes�, se plaint-on. Par leur action, les travailleurs gr�vistes r�clament �galement des augmentations salariales � hauteur de 100%, des primes cons�quentes et aussi d�exercer pleinement leur droit syndical au sein de leur entreprise, � travers la cr�ation d�un syndicat. �Les travailleurs veulent se doter d�une section syndicale � m�me de d�fendre leurs droits mat�riels et moraux, ce cadre de dialogue entre les travailleurs et le partenaire social mais la tutelle semble faire la sourde oreille. Aujourd�hui, les ouvriers sont livr�s � eux-m�mes et personne n�ose se plaindre, par crainte de se retrouver en ch�mage�, disent nos interlocuteurs. Parlant de la grille des salaires �tablie en 2009 par le groupe Cevital, l�un des cadres employ� � la raffinerie d�huile rel�ve que celle-ci ne �prenait pas en charge les primes et autres indemnit�s, ce qui fait que le travailleur se retrouve parfois avec une mensualit� inf�rieure au salaire de base�, pr�cise- t-il. D�autres protestataires n�ont pas manqu� de pointer du doigt les ��carts flagrants� qui existeraient entre une cat�gorie et une autre dans la m�me grille de salaires d�cri�e par les travailleurs. �On nous a promis depuis belle lurette la r�vision de cette grille des salaires contest�e par les travailleurs mais � ce jour, rien de concret�, signalent les m�mes protestataires. Nous avons vainement essay� d�entrer en contact avec les responsables du groupe localement pour avoir leur version des faits. Au milieu de l�apr�s-midi, la situation restait toujours tendue au sein de l�usine o� devait s�y rendre l�ancien directeur g�n�ral de l�entreprise, Salim Rebrab, l�un des fils du patron du groupe Cevital, Issad Rebrab, pour tenter d�apaiser la col�re des protestataires, a-t-on appris. A. K. DERNI�RE MINUTE Le patron de Cevital acc�de aux revendications des travailleurs Aussit�t arriv�, Salim Rebrab, l�ex-P-dg de l�usine Cevital, accompagn� par un autre cadre dirigeant du groupe, M. Ouzani, a mis fin � la protesta enclench�e dans la matin�e par les ouvriers des diff�rentes unit�s de production � B�ja�a. L�un des patrons de Cevital s�est engag� � prendre en charge les dol�ances des travailleurs de son entreprise, a-t-on appris d�une source proche du groupe � B�ja�a. Aux protestataires qui se sont plaints que leurs revendications tardent � �tre satisfaites, Salim Rebrab a promis leur prise en charge effective d�ici la fin du mois de janvier en cours. Entre autres revendications mises en avant par les travailleurs de l�usine Cevital de B�ja�a, et que l�un des patrons du groupe aurait accept� de satisfaire, � en croire notre source, une augmentation g�n�ralis�e de 40 % des cat�gories de 6 � 15, l�instauration du 13e mois, la revalorisation des primes et autres indemnit�s, la r�mun�ration des heures suppl�mentaires et l�int�gration de tous les contractuels, a-t-on appris. Ne pouvant pas se rendre dans la capitale des Hammadites pour discuter personnellement avec le collectif des travailleurs de B�ja�a pour cause d�un voyage d�affaires en Tanzanie, le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab, a programm� une r�union avec eux pour le 26 janvier prochain.