Le cimeterre aff�t� coupait bras, jambe, tronc quand ce n'est pas la t�te, trois si�cles durant. Epoque o� tout un peuple (sauf certains privil�gi�s ou la chair � embrocher, comme de coutume), mis au ban loin du ksar, r�duit � la mis�re, payait la d�me m�me pour la fiente (berioua, zebla) d'une ch�vre, d�couverte pr�s d'un gourbi, par des janissaires au regard inquisiteur. Chose �trange, ce peuple meurtri n'a jamais appris la langue de cet occupant qui s'en foutait de l'alphab�tisation. Affam�, l'enfant d'une famille mis�rable avait go�t� � l'aile de la poule (leur seule richesse) r�tie, exig�e par des janissaires, des invit�s jamais pri�s, a eu son bras coup� par ces derniers. Terrible l�gende peut-�tre, la v�rit� s�rement, racont�e depuis partout en Alg�rie, qui a valeur d'enseignement pour l'historien. Et pour �tre historien, il faut de l'�tude, de l'exp�rience, de l'intuition et de l'intelligence, profil de M. Dahmani. Un monsieur ! Chaoui, Kbaili, Sahraoui... Qu�importe, avant tout c'est un Alg�rien dont les racines ramifi�es plongent profond�ment dans une terre alg�rienne, africaine d'abord, qui, par devoir de v�rit�, raconte l'histoire de son pays. Quant � celui qui lui d�nie ce r�le : - Rahi edoumlek, we kill X, la voi(e)x de ton ma�tre. Et un �clic�, � la port�e de tout le monde, ne contera jamais exactement l'histoire des peuples.