C�est un Abdallah Djaballah, l�homme qui reprend go�t � l�aventure partisane apr�s avoir consomm� deux �checs retentissants, contenu, voire au discours enti�rement revu, qui s�est pr�sent� hier matin devant la presse pour annoncer la tenue, le samedi 28 janvier, � la Coupole Mohamed- Boudiaf � Alger, du congr�s constitutif de son nouveau parti, le Front de la justice et du d�veloppement (FJD). Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - On a rarement vu Djaballah aussi rass�r�n�, confiant et s�r de son coup que cette fois-ci. Pendant que le reste des postulants au fameux s�same se retiennent de toute joie pr�coce, Djaballah, lui, semble tenir son agr�ment. Droit comme un i, le sourire en coin, l�homme � l��ternel couvrechef immacul� dit attendre l�autorisation pour l�organisation du congr�s constitutif du parti pour lundi ou mardi. �On est en contact avec le minist�re de l�Int�rieur qui nous a assur� que notre dossier est conforme � la loi. On attend de r�cup�rer le r�c�piss� et l�autorisation pour le congr�s constitutif pour aujourd�hui (hier lundi, ndlr) ou mardi. Si tout se passe comme on le souhaite, on tiendra notre congr�s constitutif le samedi 28 janvier � la Coupole Mohamed- Boudiaf�, a-t-il choisi comme entr�e en mati�re, lors de cette conf�rence de presse qui aurait pu se r�sumer � cette seule annonce tant est que Djaballah est rest� circonspect sur tout. Aussi surprenant que cela puisse para�tre, Abdallah Djaballah, qui s��tait fait une notori�t� d�islamiste au discours radical, ne met rien dans le ton qui puisse pr�figurer le positionnement du futur FJD parmi l�opposition politique. Alors que des partis de m�me ob�dience, islamistes en somme, � l�instar du MSP et El Islah, revendiquent un gouvernement technocrate pour l�organisation des �lections �lections l�gislatives de la mi-mai prochaine, le parti naissant de Djaballah trouve, lui, que �ce n�est pas un probl�me de personnes mais de conditions � r�unir pour la cr�dibilit� et la transparence du scrutin�. D�ailleurs, l�alliance �lectorale islamiste � laquelle appellent d�j� certains segments de la mouvance ne trouve pas en Djaballah un adepte. �C�est aux structures du parti issues du congr�s de se d�terminer par rapport � cette question�, coupe-t-il court. C�est ce qu�on appelle autrement faire montre de peu d�enthousiasme � int�grer cette diligence islamiste. Quelles qu�en seraient les conditions, Djaballah annonce que son parti ira aux l�gislatives et en solitaire. Un �ventuel report de l��ch�ance, cependant, l�agr�e. Mais il se retient bien de joindre sa voix � ceux qui en font la r�clamation. Que r�pond-il alors � Ouyahia, Belkhadem et Ould Kablia qui ont, tour � tour, exclu une victoire islamiste en mai prochain ? Rien. �Ce qui nous importe, c�est d�abord la r�ussite de notre congr�s et que les �lections l�gislatives soient libres et transparentes. Peu importe le vainqueur.� Djaballah dit aussi qu�il souhaite que le fort taux d�abstention qui a marqu� les l�gislatives de 2007 ne se reproduise pas le mois de mai prochain. Voil� le discours par lequel Djaballah signe son retour � l�activit� partisane. De quoi proc�de cette excessive mod�ration ? De quelques deals politiques inavouables ? De la ruse politicienne ? Djaballah s�est-il transform� en �change d�un appui ext�rieur ? Questions.