Le congrès constitutif du Front pour la justice et le développement (FJD) devra se tenir samedi prochain à la coupole Mohamed-Boudiaf, a affirmé Abdallah Djaballah, président de ce nouveau parti en cours de constitution, à l'occasion d'une conférence de presse tenue hier à Alger. Le président du FJD a indiqué que l'obtention de l'autorisation pour la tenue du congrès devra « être pour aujourd'hui ou demain» précisant que dans le cas contraire «nous serons obligés de reporter le congrès constitutif à une date ultérieure». Quant à l'agrément de son nouveau parti, Abdallah Djaballah s'est montré «confiant», en déclarant être en contact régulier avec l'administration, « le ministère de l'Intérieur avait annoncé, depuis près de deux semaines, que notre dossier était complet». S'agissant des prochaines élections législatives de 2012, le conférencier a souhaité le report de ces élections afin «de permettre aux nouveaux partis de se préparer à ce scrutin prévu en mai prochain» ; cela en raison du «temps très limité des partis comme le nôtre. Nous avons besoin d'agrément pour pouvoir activer alors que les autres partis sont, depuis longtemps, en plein préparatifs à cette échéance. Nous souhaitons que ce rendez-vous soit reporté de un à deux mois». Dans le même sillage, le président du Front a affirmé que le parti est structuré dans près de 95% des APC à travers le territoire national, estimant que cette «implantation massive» à travers le pays porte une marque de «crédibilité» du parti auprès des populations. La plupart des militants d'El Islah et d'Ennahda (deux partis dont il était membre fondateur et président) ont rejoint, selon lui, les rangs du FJD à l'image d'autres militants venus des partis en activité se réclamant du courant nationaliste tel le RND ou alors le plus vieux parti dans le pays, le FLN. Commentant l'appel lancé par certains partis politiques à la désignation d'un gouvernement «technocrate» pour organiser les élections législatives, M. Djaballah a déclaré que la question de la transparence du scrutin appellerait à réunir un «certain nombre de paramètres et non pas seulement le changement de personnes».