Alger, capitale de par son urbanisation et la concentration de la population, est vuln�rable aux risques que repr�sentent les changements climatiques et les catastrophes naturelles. Pour minimiser les impacts de ces menaces, une �tude de vuln�rabilit� et d�adaptation de la ville aux risques a �t� lanc�e � l�initiative du minist�re de l�Am�nagement du territoire et de l�Environnement. F.-Zohra B. - Alger (Le soir) - C�est ce jeudi qu�a �t� install� au si�ge du minist�re de l�Am�nagement du territoire et de l�Environnement un comit� de suivi de l��tude de vuln�rabilit� et d�adaptation de la ville d�Alger aux changements climatiques. Le comit� est compos� des repr�sentants de la Banque mondiale (Washington et Marseille) ainsi que des minist�res de l�Am�nagement du territoire et de l�Environnement, point focal de l��tude, et celui de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales. Participeront au projet �galement les d�partements des ressources en eau, des finances, de l�habitat et de l�urbanisme et la wilaya d�Alger. Intervenant jeudi lors de l�installation du comit�, Ch�rif Rahmani, ministre de l�Am�nagement du territoire et de l�Environnement, expliquera qu�il s�agit de r�duire les risques sur les plans humain et mat�riel. Ainsi, le projet vise la prise en charge de plusieurs risques concomitants, selon le ministre, qui pr�cisera aussi que les risques concernent, notamment, les changements climatiques, la fragilit� de la ressource hydrique ainsi que les catastrophes naturelles telles que les s�ismes et les inondations. Concernant ces deux derniers risques, Ch�rif Rahmani rappellera les effets des s�ismes ayant touch� la r�gion d�Alger le 21 mai 2003 et les inondations de Bab El Oued en novembre 2001. �Le risque peut �tre r�gional, il faut donc coordonner les actions pour y faire face et d�terminer le p�rim�tre qui sera vis� par l��tude. Nous souhaitons aussi la participation d�autres collectivit�s du fait que le risque ne conna�t pas de d�limitation territoriale�, a d�clar� le ministre notant, par ailleurs, que des facteurs aggravants viennent fragiliser les grandes agglom�rations du nord du pays et qui concernent une acc�l�ration de la r�alisation du b�ti qui prend la forme d�une urbanisation sauvage. Ainsi, 40% de la population du pays, soit environ 12 millions d�habitants, r�side dans le littoral, un territoire qui repr�sente � peine 1,9 de la superficie totale du pays. Cette situation provoque aussi une forte pression sur les ressources naturelles, rappelle le ministre. Pour Ch�rif Rahmani, l�int�grer dans deux nouvelles dimensions dans les d�marches est n�cessaire. Il s�agit en premier lieu des changements climatiques ainsi que des risques qui peuvent menacer la capitale, � savoir les tsunamis, les glissements de terrain et la raret� des ressources hydriques. Le ministre citera les exemples des �carts de temp�rature qui touchent la capitale en diff�rentes saisons ainsi que le recul de la c�te et les �rosions. La priorit�, selon les initiateurs du projet d��tude, donc est de conna�tre les sources de vuln�rabilit�, d�identifier les risques et les hi�rarchiser et d��arriver surtout � orienter l�urbanisation par anticipation et de d�terminer les zones rouges, jaunes et vertes�, a expliqu� Ch�rif Rahmani. Il rappellera aussi que pour faire face aux menaces, il faut identifier � l�avance les r�seaux de vie, l�eau et l��nergie ainsi que les t�l�communications dans le but de les prot�ger, notamment en cas de s�isme. La priorit� sera aussi d�identifier les institutions capables d�agir en cas de catastrophe. L�autre aspect du projet sera aussi la participation du citoyen qui doit �tre sensibilis� aux risques et aux comportements � adopter en cas de catastrophe. Enfin, l��tude lanc�e officiellement ce jeudi inclura l�installation du comit� de pilotage et d�un comit� technique. Dans un premier temps, elle concernera en priorit� la wilaya d�Alger avant d��tre �tendue aux autres r�gions du pays. Un appel d�offres international a �t� lanc� pour la s�lection d�un bureau d��tudes qui sera compos� d�experts internationaux et locaux, selon le minist�re de l�Environnement. L��tude s�inscrit, selon ses initiateurs, dans la cadre d�une d�marche de traitement int�gr� des enjeux m�diterran�ens port�e par le Centre de Marseille pour l�int�gration en M�diterran�e � l��chelle r�gionale.