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Le coup de bill�art du Soir
De l�Emir Abdelkader � Geronimo
Publié dans Le Soir d'Algérie le 04 - 02 - 2012


Par Kader Bakou
On conna�t les combats de l�Emir Abdelkader et de l�imam Chamyl qui d�ailleurs ont fait l�objet d�un livre �crit par Boualem Bessa�h et intitul� De l��mir Abdelkader � l�imam Chamyl, le h�ros des Tch�tch�nes et du Caucase. Apr�s avoir vu le film Geronimo, on a envie de mettre le nom du chef apache aux c�t�s de l�Alg�rien et du Caucasien.
Nous sommes au XIXe si�cle sur le continent am�ricain. Geronimo s�oppose � la conqu�te des terres indiennes par �Les Yeux-Clairs�. Le lieutenant Gatewood et un jeune sous-officier, Davis, tout frais sorti de West Point, sont charg�s de rencontrer le rebelle et de le convaincre de se rendre. D�s la premi�re entrevue, une relation de respect mutuel na�t entre Gatewood et Geronimo. L�Apache accepte de suivre les deux hommes vers le fort o� les attend le g�n�ral Crook. Mais, Geronimo et les siens sont aussit�t parqu�s dans une r�serve, dans des conditions avilissantes. L�arm�e abat aussi Nochedelklinne, un sorcier, qui disait que les chefs apaches morts au combat seront ressuscit�s. Geronimo s�enfuit de la r�serve et d�terre � nouveau la hache de guerre. Durant des ann�es, il va d�fier l�arm�e des Etats-Unis qui, incapable de venir � bout de sa r�sistance, charge de nouveau Gatewood de n�gocier avec lui. Avec l�aide des �claireurs apaches de l�arm�e am�ricaine, Gatewood arrive jusqu�au repaire de Geronimo et de la trentaine d�hommes, de femmes et de vieillards qui ont mobilis� le quart des effectifs des forces arm�es des Etats-Unis. Geronimo accepte encore une fois de d�poser les armes. Mais cette �reddition� va faire l'objet d'une pol�mique. En effet, le g�n�ral Howard, chef de l'arm�e am�ricaine de la zone Pacifique, avait rendu compte � son chef d'�tat-major � l'attention du Congr�s et du pr�sident des Etats-Unis, d'une reddition d'un dangereux hors-la-loi obtenue sans condition alors que des t�moins (comme le g�n�ral Stanley) ont rapport� que Geronimo s'est constitu� prisonnier de guerre avec comme condition la prise en charge humanitaire, sociale et �ducative des communaut�s apaches par l'�tat f�d�ral. Gatewood sera mut� tr�s loin car il �tait lui aussi un t�moin g�nant de l�humiliant �chec d�une puissante arm�e contre une poign�e d�Apaches ainsi que des promesses non tenues de l�Etat. D�s la fin des hostilit�s, les Apaches qui �taient engag�s dans l�arm�e am�ricaine furent d�sarm�s (de force). Sur ordre sp�cial du pr�sident Grover Cleveland, Geronimo est plac� sous surveillance militaire �troite � Fort Pickens en Floride avec 14 de ses braves. Dans le train qui les emmenait en Floride, il y avait aussi les anciens Apaches de l�arm�e am�ricaine, humili�s et envoy�s de force en Floride dans les m�mes conditions que leurs fr�res de race qu�ils avaient combattus. �Vous avez aid� les Yeux-Clairs � nous combattre et maintenant vous connaissez le m�me sort que nous. Je vous d�teste !� leur dit un brave. Geronimo intervient : �Nous sommes si peu nombreux. Il ne faut pas se ha�r les uns les autres.� Geronimo n� en 1829 est mort en 1909. Il existe des photographies de lui dont une prise en 1905 par Edward Sheriff Curtis. Tout comme l�Emir Abdelkader et l�imam Chamyl, l�histoire des peuples a r�habilit� Geronimo et condamn� ses �vainqueurs�. La ville d�El Kader aux Etats-Unis est baptis�e du nom de l�Emir Abdelkader. Pourquoi ne pas donner le nom de Geronimo � une ville alg�rienne ?
K. B.


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