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M�TRO CHARONNE, L�HORREUR DU SYST�ME COLONIAL REM�MOR�E Inlassablement, partis de gauche, syndicats et simples citoyens se battent pour que le pouvoir fran�ais reconnaisse enfin ses crimes coloniaux
De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed En ces temps d�amn�sie et de d�ni, de civilisations selon certains plus pr�sentables que d�autres, il est important de rappeler ce qu�a �t� le syst�me colonial et les massacres que ses tenants, ces hommes partis �civiliser les barbares�, ont perp�tr�s dans les pays colonis�s mais aussi en France, � l�encontre de ceux qui d�non�aient ce syst�me. C�est pour rappeler ces horreurs qu�hier des personnalit�s de gauche (PC et PS), des syndicats (CGT) et le Comit� V�rit� et Justice pour Charonne se sont retrouv�s pr�cis�ment devant la station du m�tro Charonne (Paris) pour honorer la m�moire des victimes et surtout exiger la reconnaissance par l�Etat fran�ais des crimes commis tant le 17 Octobre 1961 qu�� Charonne le 8 f�vrier 1962. Charonne, n�oublions jamais ! C�est sous cet intitul� que l�appel au rassemblement a �t� lanc� et que la manifestation devait d�marrer en pr�sence de Pierre Laurent, secr�taire national du PCF, Bernard Thibault, secr�taire g�n�ral de la CGT, Bertand Delano�, maire de Paris, et Daniel Renard, pr�sident du Comit� V�rit� et Justice pour Charonne. Que s�est-il pass� � Charonne le 8 f�vrier 1962 ? Trois mois auparavant, l�OAS qui s�vissait sur le seul territoire alg�rien, sous domination fran�aise, �tend ses tentacules sur l�Hexagone en commen�ant sa valse d�attentats. Ainsi, le 7 f�vrier 1962 , 10 attentats sont commis. Plusieurs partis, syndicats et organisations (PCF, PSU, CGT, Unef, SGEN, Jeunesses communistes, Jeunesses socialistes unifi�es, Jeunesse ouvri�re chr�tienne et Mouvement de la paix) ont appel� � une manifestation pacifique pour d�noncer ces attentats commis avec la complicit� du gouvernement et demander la fin de la guerre d�Alg�rie. Une violence inou�e s�est abattue sur les manifestants. Neuf syndicalistes parmi les manifestants furent assassin�s et de nombreux autres manifestants gravement bless�s par les forces de police chapeaut�es par le pr�fet Papon et dirig�es plus en haut par Roger Frey, ministre de l�Int�rieur. Quelques jours plus tard, le 13 f�vrier, lors de l�enterrement des victimes, un million de Parisiens se sont rendus aux obs�ques, marchant de la place de la R�publique au cimeti�re du P�re Lachaise, protestant contre ces massacres et exigeant le droit � l�ind�pendance du peuple alg�rien. Notons enfin qu�au-del� de la comm�moration de ces �v�nements � Paris, d�autres villes de France, dont notamment Toulouse et Nantes, comm�moraient hier ce triste souvenir.