Boubakeur Hamidechi, chroniqueur au Soir d�Alg�rie, �tait, hier samedi, dans les murs de la Coquette pour signer son recueil Lettre de province, chronique paraissant chaque samedi en page 24 du premier quotidien ind�pendant du pays. Des dizaines de personnes repr�sentant ce que compte Annaba comme intellectuels n�ont pas manqu� cette occasion pour une d�dicace et un �change d�id�es avec l�auteur de ce recueil de 400 pages. M�decins, avocats, universitaires et simples citoyens des deux sexes ont, ainsi, tenu � �tre pr�sents � la librairie de la R�volution de Annaba. L�endroit �tait exigu pour recevoir tout ce beau monde d�sirant acqu�rir cette �uvre, une compilation de chroniques choisies s��talant sur plus de six ans, �dit�e par Arcanes Editions. Des retrait�s �taient aussi de la partie. Parmi eux, certains �taient d�un �ge assez avanc�, mais ils gardent toujours une vitalit� et un esprit �veill�. Leur discernement des choses est intact avec toujours le savoir-vivre d�antan. Mais malheureusement, ce savoir-vivre se r�tr�cit de plus en plus de nos jours. Cependant, la pr�sence de jeunes �tudiants, notamment en langues, n�est pas, pour autant, insignifiante. Quelques-uns d�entre eux ont fait preuve d�une connaissance et d�un suivi de la situation politique du pays et montr� un esprit critique allant dans un sens positif pour la d�mocratie et la libert� dans le monde en g�n�ral et en Alg�rie plus particuli�rement. Des personnes ayant connu Boubakeur du temps o� il �tait journaliste au quotidien An Nasr, paraissant � l��poque en fran�ais, � Constantine, ont �voqu� avec l�auteur de Lettre de province, les souvenirs qu�ils ont gard�s de ces moments pass�s jadis ensemble lors de ses fr�quentes visites � l�antique Hippone. �Loin de l��go�sme de nos jours, on partageait le peu qu�on avait. Mais nous �tions heureux�, nous dira une vieille connaissance b�noise de Boubakeur. A travers ses �crits dans les nombreux m�dias publics, du temps du parti unique, ou ind�pendants, depuis le d�but de l�aventure intellectuelle dans les ann�es 1990, Boubakeur a toujours �t� �gal � lui-m�me. Outre le mensonge et l�hypocrisie, le journaliste et auteur de Lettre de province abhorre le volontarisme et l�autosatisfaction. �Ses commentaires ou ses chroniques, que ce soit dans le Soir d�Alg�rie ou avant cela dans d�autres supports m�diatiques, ont toujours constitu� une analyse sans complaisance de la situation du pays. Loin de la vulgarit�, il appelle les choses par leur nom. Souvent avec le bon sens du provincial comme il aime � se qualifier�, diront de lui ses fid�les lecteurs.