Apr�s une journ�e de tractations et autre �bataille� de proc�dures, le proc�s, apr�s cassation, de l�affaire BNA-Achour Abderrahmane est renvoy� au 25 du mois en cours. La d�cision a �t� prise par le pr�sident du tribunal criminel pr�s la cour d�Alger, alors que les avocats ont brandi la menace du boycott de l�audience. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La question de la pr�sence du corps du d�lit, soit les 1 957 ch�ques de cavalerie, � l�origine du scandale de l�affaire BNA, �tait au centre d�une v�ritable bataille de proc�dures, engag�e, d�une part, par la d�fense et, d�autre part, par le pr�sident du tribunal criminel. Les avocats, � l�instar de Mokrane A�t-Larbi et Khaled Bourayou, ont exig�, �pour un bon d�roulement du proc�s et pour faire toute la lumi�re sur cette affaire, de mettre � la disposition de la d�fense le corps du d�lit�. Il s�agit des 1 957 ch�ques dont Achour Abderrahmane aurait b�n�fici� de la part de la BNA pour alimenter ses comptes bancaires et valider ainsi ses op�rations commerciales. L�audience a �t� annul�e � plusieurs reprises, et il a fallu attendre la troisi�me reprise d�audience pour que la partie civile s�engage � �mettre � la disposition du tribunal criminel les 1 957 ch�ques�. Une situation qui a provoqu� la col�re de la d�fense, arguant par l� qu��une strat�gie a �t� mise en place conjointement entre la partie civile et le tribunal criminel pour mettre la d�fense devant ses responsabilit�s �. Toutefois, la d�fense a camp� sur ses positions, en refusant d�entamer le d�but du proc�s, arguant que les avocats n�ont pas suffisamment de temps pour �examiner les 1 957 ch�ques et les discuter avec nos clients�. Suite � cela, le pr�sident du tribunal criminel a d�cid� du renvoi de l�affaire pour le 25 du mois en cours. Poursuivi dans le scandale de la BNA pour d�tournement de 22 milliards de dinars par le biais de cr�dits sans garantie, de jeu de traites creuses et crois�es et de ch�ques de cavalerie, Achour Abderrahmane, le principal mis en cause dans cette affaire, est �galement poursuivi dans quatre autres affaires de faux et usage de faux, escroquerie et d�tournement de terres agricoles. Il est important de signaler que ces affaires n'ont connu leur �pilogue qu�apr�s que Achour Abderrahmane ait pris la fuite vers le Maroc, suite l'�clatement de l'affaire BNA, banque � laquelle il aurait caus� un pr�judice de plus de 22 milliards de dinars, selon certains, et 32 milliards de dinars, selon des sources proches du dossier, en expliquant que les pertes occasionn�es par le dossier Achour Abderrahmane n'ont pas encore �t� d�finitivement arr�t�es. Au d�but des ann�es 1980, M. Achour avait une petite boutique � la rue Benazouz, au centre de Kol�a, de vente de caissettes pour g�teaux et de papier glac�. Tr�s proche et ami de La�d Berradi, il se retrouve � la t�te de nombreuses soci�t�s, au moins une dizaine, et entre 2001 et 2005, il devient un client privil�gi� de la BNA et est � la t�te d'un empire financier. Selon l�accusation, Achour Abderrahmane a cr�� des soci�t�s fictives avec ouverture de comptes commerciaux au niveau des agences de Bouzar�ah, Cherchell et Kol�a, pr�cisant qu�il a d�tourn� des deniers publics avec la complicit� des directeurs des agences de Bouzar�ah, Cherchell et A�n Benian. Lors de l�op�ration d�inspection qui a commenc� � l�agence de Bouzar�ah, la BNA a mis au jour des dysfonctionnements et des zones d�ombre dans les comptes de la soci�t� de travaux publics �National Plus� dirig�e par l�accus� Achour Abderrahmane. Ces dysfonctionnements r�sident dans le d�p�t, par Achour Abderrahmane, de ch�ques � l�encaissement � l�agence de Bouzar�ah qui les a envoy�s, � son tour, � l�agence de Cherchell pour v�rification du compte du b�n�ficiaire avec avis de sort (sachant que le b�n�ficiaire est une seule et m�me personne), selon l�arr�t de renvoi. Lorsque l�avis est parvenu � l�agence de Cherchell, souligne la m�me source, cette derni�re a retourn� les ch�ques avec avis de sort sans mention de paiement. Ces ch�ques ont continu� � faire des allerretour entre les deux agences de 2004 � 2005 jusqu�� atteindre 1 083 ch�ques d�couverts au niveau de l�agence de Cherchell en octobre 2005. Selon l�arr�t de renvoi, le but �tait la non-r�gularisation de ces op�rations tout en garantissant la non-d�nonciation de ces d�tournements. L�accus� Achour Abderrahmane a �t� condamn� le 15 juin 2009 � 18 ans. En janvier dernier, il a �t� aussi condamn� par la m�me instance � 8 ans de prison pour une fraude fiscale atteignant les 53 milliards de dinars