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48 HEURES APR�S UN COUP D��TAT MILITAIRE
Situation confuse au Mali
Publié dans Le Soir d'Algérie le 24 - 03 - 2012

Le pr�sident malien a �t� renvers�, jeudi, par un groupe d�officiers et de sous-officiers. Officiellement, les putschistes reprochent � Amani Toumani Tour� � lui-m�me ancien militaire � son incapacit� � faire face � la r�bellion touar�gue dans le nord du Mali.
Mais la situation reste encore totalement confuse, notamment � Bamako, la capitale, livr�e aux pilleurs. Un couvre-feu a �t� impos� et toutes les fronti�res ont �t� ferm�es. Sans r�elles revendications, les auteurs du coup d�Etat sont aujourd�hui totalement isol�s, tant sur le plan interne que vis-�-vis de la communaut� internationale. De son c�t�, Amani Toumani Tour� serait encore dans la r�gion de Bamako. Selon certaines informations, il se serait r�fugi� dans l�enceinte de l�ambassade des Etats-Unis. Pour d�autres, ATT aurait r�ussi � se retrancher dans une caserne tenue par des forces loyalistes. �La situation au Mali est explosive. Le pays subit les choix politiques impos�s par le pr�sident d�chu durant ces deux mandats�, explique Yahia Zoubir, professeur de relations internationales et directeur de recherche en g�opolitique � Euromed Management Marseille. Selon Yahia Zoubir, deux sc�narios vont s�imposer tr�s vite suite � la chute de Amani Toumani Tour� : �Soit les militaires reprennent la situation en main, remettent en place des institutions l�gitimes tout en entamant des n�gociations avec les repr�sentants des Touaregs de l�Azawad, sinon, le Mali risque de plonger tr�s vite dans une guerre atroce.�
Tarek Hafid
HAMA AG SID-AHMED, PORTE-PAROLE DU BUREAU POLITIQUE DU MNLA :
�Ce putsch est le r�sultat d�un malaise au sein de l�arm�e malienne�
Entretien r�alis� par Tarek Hafid
Le porte-parole du bureau politique du Mouvement national de lib�ration de l�Azwad estime que le putsch contre le pr�sident malien est le r�sultat d�un �malaise social� au sein de l�arm�e malienne. Pour Hama Ag Sid-Ahmed, l�absence d�armement n�est qu�un �argument fallacieux� mis en avant par les militaires pour justifier leur coup d�Etat.
Le Soir d�Alg�rie : Comment expliquez-vous la r�action des militaires maliens auteurs de ce putsch ?
Hama Ag Sid-Ahmed : La r�action de la junte au pouvoir depuis mercredi est le r�sultat d�un malaise social au sein de l�arm�e. Un malaise qui a pris forme depuis plus d�une ann�e. Cela a commenc� la semaine derni�re par une mutinerie dans une caserne. Les militaires ont exig�, entre autres, des arri�r�s de salaire. Mais il est cependant certain qu�il n�y a aucun parti politique derri�re ce putsch. Actuellement, les auteurs du coup d�Etat ne g�rent absolument rien, ni sur le plan s�curitaire ni m�me sur le plan politique. Leur objectif premier consiste � tenter de se faire accepter par la population malienne puis par la communaut� internationale.
Les putschistes pourront-ils tenir longtemps dans cette situation de statu quo ?
Ils sont totalement isol�s. A Bamako, tout le monde savait que le dernier mandat d�Amani Toumani Tour� avait �t� catastrophique. Mais dans la situation d�aujourd�hui, aucun parti politique ne pourra cautionner l�action des militaires putschistes.
Faut-il s�attendre, dans les prochains jours, � un retour du pr�sident Tour� au pouvoir ?
Nous savons qu�il est toujours au pouvoir. Il est certain qu�il va tout tenter pour reprendre la situation en main. Il pourrait faire intervenir des responsables de partis politiques. Reste, cependant, � savoir si tout ce monde parviendra � faire fl�chir des militaires visiblement tr�s d�termin�s.
Quelle est actuellement la situation sur le plan militaire au Nord- Mali ?
Pour nous, rien n�a chang�. La lutte continue. La junte militaire a remis en cause les institutions l�gales maliennes. Pour notre part, notre lutte ne consiste pas � remettre en cause les institutions du Mali, mais plut�t de remettre en cause la gestion de la communaut� de l�Azawad.
Mais le changement de pouvoir ne risque-t-il pas de remettre en cause les n�gociations entre le MNLA et le pouvoir malien ?
Il faut dire qu�il n�y a pas de r�elles n�gociations entre les deux parties. Cela se limite � des actions d��missaires �trangers pour cr�er un rapprochement. Nous avons affich�, depuis novembre 2011, notre disponibilit� � discuter, mais cette offre a �t� rejet�e.
Les militaires putschistes affirment ne pas disposer d�armement et d��quipements militaires pour faire face � la r�bellion touar�gue. Pourtant, le gouvernement malien a re�u une importante aide militaire de la part de plusieurs pays occidentaux...
Sinc�rement, nous estimons que c�est un argument fallacieux. L�arm�e malienne, de par sa taille, ne manque ni d�armes ni d��quipements. Ces derni�res ann�es, le Mali a d�pens� plus d�argent dans l�achat d�armement que dans le d�veloppement. De ce c�t�-l�, les choses sont claires. Le probl�me se situe au niveau des militaires maliens. La plupart d�entre eux ne s�engagent pas pour faire carri�re dans l�arm�e, mais plut�t pour obtenir une solde. Leur objectif est de gagner un minimum d�argent pour subvenir aux besoins de leurs familles. Finalement, ces militaires ne peuvent pas faire face � des Touaregs qui n�ont pas de salaires mais une r�elle motivation et une parfaite connaissance du terrain.
Depuis quelques semaines, on tente d�accuser le Mouvement national de lib�ration de l�Azawad d�entretenir des relations avec Al Qa�da au Maghreb islamique (Aqmi). A qui profite cet amalgame ?
C�est un amalgame cr�� et entretenu par une certaine presse � Bamako. Ces journalistes ne connaissent absolument rien au contexte et ne sont jamais venus dans le Nord- Mali. Nous avons dit � maintes reprises qu�il n�existe aucun lien et que notre objectif est double : lutter contre l�arm�e malienne et les terroristes d�Aqmi pr�sents sur notre territoire et qui salissent l�image des communaut�s de l�Azwad.
Pourtant, on estime que l�organisation Ansar Eddine, que dirige Lyad Ag Ghalin, entretient des relations avec le MNLA�
On ne peut pas dire qu�il existe un mouvement islamiste qui se nomme Ansar Eddine. En tout cas, il n�existe pas concr�tement. Par contre, il se peut que Lyad et d�autres encore, qui sont issus de l�Alliance du 23 mai, tentent de r�cup�rer de jeunes Touaregs encore entre les mains de l�Aqmi. Ces jeunes sont victimes d�un �garement mais ils continuent de respecter la vie. Je pense que c�est cette strat�gie qui est appliqu�e sur le terrain. Mais si c�est une autre strat�gie qui consiste � donner plus de marge de man�uvre � l�Aqmi, alors nous la combattrons. Mais je reste certain que Lyad n�a aucune envie de s�engager dans une aventure qui n�a pas d�issue.
Les parlementaires fran�ais s�int�ressent de tr�s pr�s � ce qui se passe au Nord-Mali. C�est bien dans ce cadre que vous avez �t� re�u par l�Assembl�e fran�aise ?
La question du conflit a �t� abord�e avec les d�put�s fran�ais. Ils estiment n�cessaire de trouver une solution politique rapide. Pour eux, il est important que les pays de la r�gion, en particulier l�Alg�rie, s�associent � la France et � d�autres Etats et interviennent pour aboutir � une solution n�goci�e et barrer la route � l�Aqmi.


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