Le Mouvement populaire alg�rien (MPA) que dirige Amara Benyoun�s se pr�sentera dans toutes les circonscriptions �lectorales avec, � la cl�, pas moins de sept femmes candidates, peut-�tre huit, qui piloteront autant de listes et dans des wilayas de l�int�rieur voire du sud du pays, r�put�es pour �tre conservatrices. En regardant le profil de la majorit� des candidats, notamment les t�tes de liste choisies pour d�fendre les chances du parti � l�occasion de ces �lections, on s�aper�oit que le MPA a jou� principalement sur deux cartes. Celle, d�abord, des dissidents d�autres formations politiques. Comme Dalila Aoudj, M�barek Bail�che et Moussa Belkacem, d�anciens camarades de Benyoun�s au RCD, qui piloteront respectivement les listes de B�ja�a, Bouira et Boumerd�s ou encore Karima Bouraoui, Abdelhafid Boubekeur du RND qui conduiront respectivement les listes d�Alger et d�Oum El Bouaghi ou encore Ch�rif A�t- Ahmed, ex-maire FFS de la ville des Gen�ts et n�anmoins proche cousin du chef historique Hocine A�t- Ahmed, qui d�fendra les couleurs du parti � Tizi-Ouzou. Les candidats ont �t� essentiellement recrut�s dans le milieu de l�entreprenariat, avec nombre d�hommes d�affaires, avec lesquels le patron du MPA compte arracher le maximum de si�ges � la future Assembl�e. Le choix des candidats a ob�i, selon un cadre du parti, � la r�gle du consentement de la base. Ceci � travers des commissions de candidature au niveau de chaque circonscription qui ont proc�d� � la collecte des dossiers des postulants et � leur classement, avec un ultime droit de regard de la commission nationale pr�sid�e par M. Benyoun�s. Une version que r�fute un autre cadre du parti qui fait part du choix du candidat pour piloter chacune des listes par le pr�sident du parti lui-m�me, tout en lui laissant la libert� de choisir ses colistiers. Mani�re, selon notre interlocuteur, d�all�ger au mieux la proc�dure et de responsabiliser tout le monde, notamment les t�tes de liste qui seront ainsi comptables de la r�ussite ou de l��chec � l�issue de cette �lection. Grogne � la base Des choix qui sont loin de faire l�unanimit� au sein de la base militante qui, � se fier � des sources tr�s au fait de ce qui s�y trame, enregistrerait des d�fections � la pelle. A telle enseigne, tiendra � souligner un cadre du parti en rupture de ban, que le conseil national issu du congr�s constitutif a perdu pr�s des trois quarts de ses membres au nombre de 255 (231 sont �lus par les congressistes et 24 autres choisis par le pr�sident conform�ment au r�glement int�rieur du parti). S�r de ce qu�il avance, notre vis-�-vis d�fiera M. Benyoun�s de convoquer une session de cette instance du parti qui, dira-t-il, �s�est r�tr�cie telle une peau de chagrin�. Des d�fections en cascades que ce membre fondateur et de l�UDR et du MPA mettra justement sur le compte de ces deux r�gles ayant guid� le choix des candidats, notamment les t�tes de liste, pour les prochaines l�gislatives. Ce qui n�aurait pas laiss� �beaucoup de chances aux militants qui se sont vus surclasser par des militants de la 25e heure� se recrutant, pr�cisera notre interlocuteur, �dans le milieu des affaires�. Il donnera l�exemple plus que frappant de Hadj Fergu�ne, le chef des Patriotes dans la wilaya de Relizane qui, en compagnie d�autres camarades, a claqu� la porte du parti pour d�noncer le parachutage d�un intrus comme t�te de liste. Les deux cadres qui ont donn� chacun une version diff�rente de la proc�dure de confection des listes �lectorales, se rejoignent, cependant, pour infirmer ces d�fections. Et avec, � l�appui, un argument en b�ton : �Le parti n�est pas encore structur�, et les militants qui ont choisi de partir sont des militants de l�ex- UDR dont nous avons d�sormais tourn� la page.� Une absence de structures due � l�absence d�un ex�cutif du parti qui ne serait install�e que ce lundi (il serait compos� de 12 membres : 6 hommes et autant de femmes comme promis par le pr�sident du parti lors du congr�s constitutif), qui ne manquera pas de peser de tout son poids dans la campagne �lectorale et, donc, sur le r�sultat des �lections, comme c�est le cas chez la majorit� des nouveaux partis.