Des milliers d�employ�s du secteur de la solidarit� ne per�oivent pas leurs salaires de mani�re r�guli�re. La raison ? De mauvaises pr�visions budg�taires qui emp�chent les directeurs r�gionaux de verser les salaires et m�me d�honorer les charges. Le Snapap crie au scandale. Il organise samedi un rassemblement devant le minist�re de la Solidarit� avant d�entamer mercredi une gr�ve de deux jours. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Les travailleurs du secteur de la solidarit�, hormis ceux de l�administration centrale, per�oivent leurs salaires de mani�re al�atoire. Leur versement se fait un mois sur deux. Et pour cause, les directions de l�action sociale ne disposent pas d�assez de ressources pour payer les employ�s. Certains responsables au niveau local sont r�duits � faire des engagements aupr�s des receveurs afin que ces derniers versent � d�couvert les salaires. Une situation qui, aux dires de l�Union national des travailleurs du secteur de la solidarit� sous l��gide du Snapap, dure depuis quatre ann�es mais s�est sensiblement aggrav�e les derniers mois. C�est justement pour dire le ras-le-bol des travailleurs que le syndicat autonome appelle � un rassemblement samedi prochain devant le si�ge du minist�re de la Solidarit�. Objectif : casser le mur de la peur et dire le ras-le-bol des employ�s qui, selon le syndicat qui les repr�sente, ne peuvent plus admettre le m�pris affich� par une tutelle qui n�est m�me plus en mesure de faire des pr�visions budg�taires correctes. Apr�s ce rassemblement, les employ�s du secteur entreront en gr�ve les 11 et 12 avril. Farid Boukerra, le pr�sident de l�union des travailleurs du secteur, affirmait hier que les man�uvres du minist�re visant � maintenir les travailleurs dans la pr�carit� pour �clipser les probl�mes de fond sont vaines. La preuve, les travailleurs, tout en revendiquant le versement r�gulier des salaires, exigent �galement la promulgation d�un statut particulier digne des sacrifices consentis par eux. La mouture pr�sent�e par la tutelle est rejet�e par le syndicat qui consid�re qu�elle consacre un recul et une perte d�acquis. Ce m�me syndicat exige le respect du droit � l�activit� syndicale r�guli�rement remis en cause par les directeurs de wilaya. Il s��tonne d�une note �manant du minist�re demandant aux directeurs de l�action sociale de �tol�rer � l�activit� syndicale, comme si cette derni�re n��tait pas constitutionnellement reconnue par la loi.