Le pays a connu hier la poursuite de plusieurs grèves et l'organisation d'une journée d'action dans la Fonction publique, largement suivie, selon les organisateurs de ce mouvement de grève, le Snapap. LE président du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), Belgacem Felfoul, a affirmé que «le taux de participation a atteint les 80% et le secteur le plus touché est celui des communes». M. Felfoul a indiqué qu'une plateforme de revendications portant sur 11 points avait été déposée auprès des autorités de tutelle et a souligné la détermination des travailleurs adhérents au Snapap à poursuivre le mouvement en cas d'absence de réponse. Il faut noter que les 800 travailleurs du Trésor public, qui viennent d'adhérer au Snapap, ont suivi la grève d'hier en paralysant encore une fois l'activité de leur institution. Ces travailleurs, qui ont décidé de reprendre le travail aujourd'hui, avaient mené une grève pendant plus d'une semaine sous la coupe d'une commission ad hoc car les membres de l'ex-section syndicale affiliée à l'UGTA avaient décidé sa dissolution. En adhérant au Snapap, les travailleurs du Trésor public ont donc marqué leur adhésion à ce syndicat par une participation quasi totale des travailleurs à la grève d'hier. Lors d'une conférence de presse animée au siège du Snapap, à Bab Ezzouar, M.Felfoul, secrétaire général de l'organisation syndicale, avait déclaré que cette initiative mobilisera plus de 382 753 travailleurs de la Fonction publique et est la seule manière permettant à cette frange de la société d'afficher son «mécontentement» quant à ses conditions socioprofessionnelles jugées «précaires». Ces conditions ont été au cœur d'un débat lors du conseil national du syndicat, organisé à Constantine. A l'issue de cette rencontre, le Snapap avait décidé d'organiser un mouvement de protestation le 6 avril pour exprimer le ras-le bol des travailleurs de la Fonction publique.