La r�colte de la pomme de terre de saison s�annonce sous de bons auspices en cette deuxi�me quinzaine du mois d�avril. A Mostaganem, comme � El Oued, 60 000 quintaux sont r�colt�s par jour. Le comit� interprofessionnel de la pomme de terre table sur une r�colte nationale de 3,2 millions de quintaux d�ici la mi-mai. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Les prix de la pomme de terre, qui ont connu des hausses vertigineuses depuis plus d�un mois, une situation qui perdure toujours, devront bient�t chuter � la faveur d�une r�colte de saison qui s�annonce fructueuse. A Mostaganem, la moisson de 8 000 hectares de pommes de terre a �t� entam�e ce mercredi. Selon un membre du comit� interprofessionnel de la pomme de terre, le rythme de la r�colte avance � une cadence de 200 hectares par jour et � un volume de 300 quintaux par hectare. Ce qui donne 60 000 quintaux de pommes de terre par jour � r�colter jusqu�au 20 mai prochain dans cette wilaya de l�Ouest alg�rien. La m�me dynamique est enregistr�e � El-Oued o�, selon la m�me source, la moisson de 15 000 hectares avec un volume de production de 350 quintaux l�hectare a d�marr�. �A ce rythme, rien que ces deux r�gions connues pour leurs importantes productions de la pomme de terre contribueront � la stabilisation des prix. D�autant plus que nous nous attendons � une r�colte nationale de l�ordre de 3,2 millions de quintaux d�ici la deuxi�me quinzaine du mois de mai prochain. Avec une consommation mensuelle de 2 millions de quintaux � l��chelle nationale, le march� sera suffisamment approvisionn� � tel point que toute sp�culation s�av�rera inutile�, explique la m�me source, qui ajoute que pas moins de 19 wilayas du pays mettront leurs productions, � partir du d�but mai, sur le march� et une r�colte de 12 millions de quintaux est attendue d�ici la fin du mois de juin prochain. �Il a suffi que l�offre de la pomme de terre diminue de 15 % sur le march�, durant la p�riode des intemp�ries, pour que les prix atteignent et soient maintenus � des niveaux injustifi�s. Certains ont exploit� la situation pour s�adonner � la sp�culation � d�faut d�une cha�ne de commercialisation organis�e et transparente qui, malheureusement, fonctionne au gr� de la rumeur pour fixer les prix�, conclut le m�me membre du comit� interprofessionnel de la pomme de terre. Pour ce dernier, �si une l�g�re baisse de l�offre a provoqu� un tel malaise, les pouvoirs publics doivent refaire leurs calculs et surtout retenir la le�on pour les saisons � venir�. Les explications de Bena�ssa sur la flamb�e des prix Interrog� sur la hausse des prix des fruits et l�gumes que conna�t le march� depuis quelque temps, le ministre de l�Agriculture, Rachid Bena�ssa, qui s�exprimait ce jeudi, en marge d�une r�union avec les directeurs des coop�ratives des c�r�ales et l�gumes secs, � Alger, pense que pour la construction de fili�res agricoles et assurer une production nationale, il y a forc�ment des hauts et des bas. Le ministre s�explique : �Deux solutions se pr�sentaient � nous. La premi�re �tait de dire que nous sommes incapables de produire et de recourir par cons�quent � l�importation. La seconde �tait de construire des fili�res agricoles pour assurer une production nationale et atteindre l�autosuffisance. Or, pour la concr�tisation de cette deuxi�me solution que nous avons retenue, il faut du temps, car plusieurs facteurs s�entrem�lent, s�opposent et se croisent. C�est un ensemble de comportements et de raisonnement qu�il faut r�orienter vers la m�me direction. � Pour ce faire, Rachid Bena�ssa affirme que du c�t� de son d�partement, des efforts sont fournis pour faire comprendre aux agriculteurs qu�il vaut mieux opter pour une marge de b�n�fice raisonnable, produire et vendre tout au long de l�ann�e, que de se laisser s�duire par la sp�culation durant une saison de sous-production. �Nous sommes au milieu du chemin et une chose est s�re, c�est que la production agricole dans toutes ses fili�res a augment�. Maintenant, il nous reste de r�tablir certains maillons de la cha�ne qui ne fonctionnent pas correctement et qui font que les prix sont ce qu�ils sont. La preuve, j�ai lu ce matin dans la presse qu�il y a eu une ru�e sur un centre commercial o� on proposait de la pomme de terre � 69 DA, alors qu�ailleurs on trouve un marchand ambulant qui propose le m�me produit � 85 DA. Le premier qui paie ses imp�ts, la location du local, l��lectricit� et autres charges propose sa marchandise � moindre co�t que le second qui n�est soumis � aucune charge�, a-t-il ajout�.