La r�cup�ration des 85 lots de terrain attribu�s en 2002 au quartier dit �B2�, sur d�cision de l�ex-P/APC de A�n Na�dja, Cha�bane Boualag, actuellement s�nateur, a �t� entam�e, hier, par la d�molition de six b�tisses en cours de construction. L�op�ration a aussit�t tourn� � l�affrontement entre occupants et forces de l�ordre. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Devant le refus des �lus de l�APC de A�n Na�dja d�assurer le d�roulement de l�op�ration, c�est le nouveau wali d�l�gu� de Bir Mourad Ra�s, Salah El Affani, qui a �t� d�p�ch� sur les lieux pour l�ex�cution de la r�quisition du wali d�Alger pour la d�molition de six b�tisses dont la construction a �t� r�cemment entam�e. Une horde de r�sidants s�est aussit�t oppos�e � l�op�ration avant que la situation ne tourne � l�affrontement, � partir de 10h, entre citoyens et forces de l�ordre, d�p�ch�es en grand nombre sur les lieux. Interrog�s, les r�sidants concern�s par la d�molition affirment qu�ils sont possesseurs de d�cisions d�attribution de l�ex-P/APC Cha�bane Boualag, en 2002, au m�me titre que plusieurs autres familles et que la justice a tranch� en leur faveur � cinq reprises contre l�actuelle APC. �L�ex-P/APC qui est aujourd�hui s�nateur, a d�livr� 85 assiettes de terrain qui abritent aujourd�hui 115 familles. Nous avons entam� la construction il y a cinq ans, certains ont achev� la construction de leurs maisons, d�autres pas encore. Pourquoi viennent-ils, aujourd�hui, d�molir ce que nous avons construit � coups de millions de dinars et des ann�es de labeur. C�est injuste, nous n�avons pas o� partir. D�autant plus que le tribunal de Bir-Mourad-Ra�s a statu� hier en notre faveur�, dira un groupe de r�sidants. Interrog� � son tour, le wali d�l�gu� de Bir-Mourad- Ra�s affirme qu�il s�agit des constructions ill�gales et illicites et qu�il est du devoir des autorit�s locales de proc�der � leur d�molition. �Les terrains d�assiettes sont d�sormais du ressort de l�agence fonci�re, � la faveur de la loi 90-25. Les d�cisions dont ils ont �t� b�n�ficiaires n�ont plus aucune valeur l�gale. Il s�agit du domaine de l�Etat. Nous avons commenc� par la d�molition de six b�tisses, car leur construction vient d��tre entam�e. Pour ce qui est des autres constructions, pour la plupart achev�es ou en cours de l��tre, nous attendons l�aboutissement de la proc�dure judiciaire que nous avons engag�e pour passer � l�action. Maintenant, s�ils disent �tre possesseurs d�une d�cision de justice �mise en leur faveur, ils n�ont qu�� aller voir avec la justice, car moi je suis l� pour appliquer une r�quisition du premier magistrat de la wilaya d�Alger�, a-t-il soulign�. Approch�s, les �lus de l�APC de A�n Na�dja, qui �taient sur place parmi les citoyens, ont indiqu� que �l�op�ration de d�molition est ill�gale du fait que les concern�s n�ont re�u aucune mise en demeure, et qu�il n�y a pas eu de d�cision de d�molition singuli�re d�ment enregistr�e au registre des d�cisions officielles. �Le wali d�l�gu� nous a dit �cartez- vous, car la d�cision provient d�en-haut et vous risquez de vous retrouver en prison�, ont-ils ajout�. A peine dix minutes plus tard, les �lus en question convoqu�s par le wali d�l�gu� d�clareront : �Nous sommes du c�t� de l�administration pour ce qui est de l�application de la loi et nous avons par le pass�, adress� des correspondances � la circonscription administrative pour engager une proc�dure contre les constructions illicites, car c�est toute la r�gion qui conna�t ce probl�me, la plupart ont construit sans avoir un acte de propri�t� ou un permis de construire. Mais, seulement, nous pensons que ce n�est pas le moment d�entamer une telle op�ration, surtout � la veille des �lections l�gislatives� �. Sur ce, Salah El Affani dira : �Les �lections n�emp�chent pas d�appliquer la loi, ce n�est pas une excuse, d�autant plus que la commission d�urbanisme est pass�e plusieurs fois pour inspecter ces constructions et notifier aux familles concern�es mais � chaque fois, il n�y avait personne. A vrai dire, ils les �vitaient.� Les �lus qui, � peine dix minutes avant, bombaient leur torse devant les citoyens et d�fendaient leur cause, approuvent devant le wali d�l�gu�. �Faut bien contenter les uns et les autres ! Hypocrisie caract�ris�e !�, lancera un observateur de la sc�ne. Vers 13h, la tension a baiss� apr�s l�arrestation d�une dizaine de contestataires. Les engins proc�daient � la d�molition en pr�sence des forces de l�ordre. Enfin, le wali d�l�gu� a fait savoir que plusieurs autres op�rations similaires � Birkhadem, Saoula, Bir Mourad Ra�s et Rouiba ont �t� entam�es. Ce qui, on ne peut plus clair, laisse croire �au d�but de la r�cup�ration de terres relevant du domaine de l�Etat attribu�es sur de simples d�cisions par des �lus d�APC souvent ind�licats�, comme a soulign� un responsable qui a pr�f�r� garder l�anonymat.