La Direction des affaires religieuses d�Alger, le wali d�l�gu� et le pr�sident d�APC de Bir-Mourad- Ra�s ont proc�d�, hier, � la destruction des locaux situ�s sur un terrain habous � Sidi-Yahia. L�op�ration s�est d�roul�e sous haute surveillance polici�re. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Les autorit�s locales de Bir-Mourad-Ra�s et l�administration des affaires religieuses de la wilaya d�Alger ont fini par expulser les membres de la coop�rative de jeunes install�s � Sidi- Yahia depuis le d�but des ann�es 90. L�op�ration, qui s�est d�roul�e durant la journ�e d�hier, est cependant entach�e d�irr�gularit�s. �Dimanche apr�s-midi, des agents de police nous ont remis des proc�s-verbaux de notification faisant �tat de la destruction des locaux pour le lendemain (hier) d�s 9 heures. Notre affaire �tant actuellement pendante au niveau de la chambre administrative de la cour d�Alger, nous avons tent� de bloquer cette proc�dure en intervenant aupr�s du parquet de Bir-Mourad-Ra�s, mais sans succ�s. Le wali d�l�gu� en a fait une affaire personnelle et il est bien d�cid� � en finir avec nous�, affirme Sadek Hadbi, repr�sentant de ce groupe de commer�ants. Pr�cisons que les P-V de notification remis par la police stipulent que la d�cision de d�molition a �t� prise par la Direction des affaires religieuses de la wilaya d�Alger. Ce service n�est pas habilit� � prendre une telle initiative, puisque celle-ci est du ressort de l�APC. Pr�sent sur les lieux, Lazhari Messa�di, directeur des affaires religieuses d�Alger, a �t� incapable de clarifier la situation. �C�est une d�cision du wali d�l�gu� de Bir-Mourad- Ra�s, il me semble. Je vais v�rifier si c�est lui qui a pris cette d�cision. Enfin,� je ne sais plus�, h�sitera-t-il. Certaines informations font �tat de pressions exerc�es �en haut lieu� contre le maire de Bir-Mourad-Ra�s afin qu�il signe l�arr�t� de d�molition. Il est, toutefois, utile de pr�ciser que cet �lu local avait pris une d�cision similaire, en f�vrier dernier, avant de l�annuler quelques semaines plus tard. �Oui, il est vrai que j�ai annul� cet arr�t� de d�molition. Mais j�ai d�cid� d�en signer un nouveau suite � une demande de la Direction des affaires religieuses d�Alger�, a indiqu� Hamid Habik, maire de Bir-Mourad-Ra�s, au cours d�une conversation t�l�phonique. Il �vitera, toutefois, d�en dire plus, arguant une �r�union importante �. Ses propos ne font que compliquer une situation d�j� inextricable. Mais les autorit�s locales sont finalement all�es au bout de leur logique. Elles n�ont pas h�sit� � faire intervenir les �l�ments des forces anti�meutes. Ces derniers ont charg� violemment les commer�ants et les membres de leurs familles qui ont tent� de r�sister. �Ceux qui sont derri�re cette action ont viol� ouvertement les lois de la R�publique pour nous expulser. Ils sont pass�s outre le caract�re sacr� des biens habous pour parvenir � leur fin et offrir sur un plateau d�argent des terres � de soi-disant investisseurs. Mais nous comptons bien nous d�fendre en saisissant la justice�, a insist� le repr�sentant des commer�ants.