Tout porte � croire que le bras de fer engag� par les proviseurs et les censeurs avec le minist�re de tutelle est appel� � s�inscrire dans la dur�e, avec comme toile de fond, une �guerre d�usure� que semble affectionner � souhait le premier responsable du secteur de l��ducation, faisant ainsi fi des cons�quences f�cheuses que cela ne manquera pas d�induire. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une guerre d�usure psychologique que vient d�enclencher Benbouzid � travers une toute petite phrase � valeur de d�fi lanc�e � la face des proviseurs et des censeurs. C��tait ce mardi en marge de sa visite de supervision � Bouira de l�examen de 5e quand il invitera proviseurs et censeurs, � qui le nouveau statut d�pla�t, � renouer avec leurs blouses pour �retrouver leurs postes d�enseignant�. Benbouzid ne se contentera pas de cette pique puisqu�il en rajoutera deux autres en trouvant d�abord la loi n�08/315 du 16 avril dernier de la discorde, �bonne� et en proph�tisant que le mouvement de protestation men� par les proviseurs et les censeurs sera vain puisque ne menant � �rien�. Des d�clarations que les int�ress�s n�ont pas mis beaucoup de temps pour saisir la port�e, notamment psychologique, en y r�pliquant aussit�t et tout aussi s�chement. C�est ainsi que la Coordination nationale des proviseurs et censeurs affili�e � l�Unpef, par la voix de son premier responsable, Noui Benberghout, qualifie de �bizarre�, voire d���trange� cette sortie du ministre. �Au moment o� nous nous attendions � une r�ponse positive et logique pour corriger l�injustice que charrie cette loi qui fait fi des missions et responsabilit�s diverses des deux corps, voil� que notre ministre nous r�serve cette sortie bizarre�, tonnera notre interlocuteur pour qui les propos de Benbouzid rel�vent plus d�une guerre psychologique visant � entamer la d�termination des protestataires. �Que le ministre se d�trompe, affirme, pour sa part, Ahmed Boulahdjal, le charg� de la communication et de l�information au bureau de wilaya d�Annaba de la coordination, nous sommes d�termin�s � aller au bout de notre contestation qui ne vise que notre r�habilitation et ce, dans le cadre r�glementaire.� Et de poursuivre par lancer, � son tour, un d�fi � Benbouzid, celui de pouvoir �d�nicher des rempla�ants � la prochaine rentr�e scolaire s�ils venaient � renoncer � leurs postes�. Une rentr�e scolaire qui risque tout bonnement d��tre mouvement�e quand on sait que les protestataires boycottent, depuis le 16 mai dernier, nombre de leurs missions administratives, comme les conseils des classes, d�orientation... A l�origine de ce bras de fer, cette loi n�08/315 du 16 avril qui met le proviseur et le professeur-formateur � la m�me �chelle 16 alors que le censeur est class� � deux �chelons plus bas. Une double aberration � laquelle les proviseurs et les censeurs ne trouvent pas de justificatifs, eux qui tiennent � rappeler aux �bonnes consciences� que cette loi consacre tout bonnement le renversement des valeurs. �Devenir proviseur ou censeur �tait, jusqu�ici, une promotion mais avec cette loi c�est d�sormais une punition et il faut craindre que la tutelle peine, � l�avenir, si cette loi est maintenue, � trouver des postulants � ces postes�, l�chera, am�rement, un censeur de Tizi-Ouzou.