Les proviseurs de lycée, à travers leur Coordination, affiliée au Syndicat nationale des travailleurs de l'Education (SNTE), rejoignent la contestation de l'éducation nationale et menacent de démissionner si le statut particulier des travailleurs du secteur n'est pas amendé comme il est souhaité. Une source de cette coordination nous a fait savoir que les proviseurs de lycée sont solidaires avec les autres travailleurs du secteur quant à la satisfaction de leurs revendications. Les proviseurs condamnent le silence de la tutelle et expriment leur désapprobation quant aux modifications apportées au statut particulier des travailleurs de l'éducation, nous a précisé la même source. «La nouvelle mouture du statut particulier ne répond pas à nos attentes», nous a précisé notre source ajoutant que ce corps avait pourtant nourri beaucoup d'espoir sur le traitement de leur dossier revendicatif. S'estimant lésés, les proviseurs de lycée réclament des aménagements dans leur statut particulier notamment en ce qui concerne leurs promotion et classification. Concernant leur promotion, ils dénoncent le fait de ne pouvoir bénéficier d'une promotion qu'après cinq années d'expérience, alors qu'elle n'était que de trois ans dans l'ancien texte. Les protestataires revendiquent dans ce cadre le «droit au grade de directeur du lycée après trois ans d'expérience. Ce droit, assuré dans le statut 08-315, n'a pas été respecté dans la deuxième version du même statut. A ce propos, les proviseurs rejettent «catégoriquement» les modifications apportées au nouveau statut. Ce dernier les a privés de la promotion au poste d'inspecteur de l'éducation nationale, comme le stipule l'article 174 du statut en question. Autre revendication mise en avant, la coordination évoque celle relative à leur classification. Ce corps revendique une classification à l'échelle 16 au lieu de la 14, et plus précisément, un statut équivalent à celui de l'enseignant formateur du secondaire. «Ce qui est inconcevable», dit-on, sachant que c'est le proviseur qui élabore le planning du programme annuel et qui surveille l'enseignant formateur ainsi que le contrôle de l'application du programme. Des revendications non moins importantes sont réclamées par cette coordination telles la création de nouveaux postes afin d'alléger les charges confiées aux proviseurs en demandant dans ce sens de renforcer leurs nombres dans les lycées où le nombre d'élèves dépasse le chiffre 800.