Cette semaine seront rendus publics les verdicts de deux importantes affaires, dont les proc�s ont eu lieu il y a de cela une semaine, au niveau du p�le judiciaire sp�cialis� du Centre et de la cour d�appel d�Alger. Il s�agit des affaires opposant Alg�rie-T�l�com aux deux soci�t�s chinoises ZTE Alg�rie et Huawei Alg�rie et Saidal. Abder Bettache (Alger � Le Soir) - Pour la premi�re affaire, soit celle opposant l�op�rateur historique des t�l�communications aux deux soci�t�s chinoises, le procureur du p�le judiciaire sp�cialis� du tribunal de Sidi M�hamed � Alger avait requis, de lourdes peines contre plusieurs personnes, dont trois Chinois, impliqu�es dans un scandale de corruption en relation avec le secteur des t�l�communications. Les accus�s sont notamment poursuivis pour �corruption, blanchiment d'argent et trafic d�influence�. En effet, des peines de vingt ans de prison ferme ont �t� requises contre Mohamed Boukhari, ex-cadre dirigeant d�Alg�rie T�l�com, et l�homme d�affaires Chani Medjdoub. Les deux personnes sont accus�es de s��tre rendues �coupables entre 2003 et 2006 de transactions douteuses et de blanchiment d�argent au pr�judice de l�op�rateur historique de t�l�communication�. Le procureur avait aussi requis dix ans de prison ferme contre trois cadres de deux soci�t�s chinoises (ZTE Alg�rie et Huawei Alg�rie), � savoir Dong Tao, Chen Zhibo et Xiao Chuhfa. Ces derniers, actuellement en fuite, font l'objet de mandats d'arr�t internationaux. ZTE et Huawei sont deux �quipementiers chinois. Ils sont les principaux fournisseurs du march� alg�rien de t�l�communications. Le procureur a requis contre eux une amende de cinq millions de dinars chacun en tant que personne morale. Cela dit, si la majorit� des accus�s n�est pas connu, Chani Medjdoub est depuis quelques ann�es un habitu� des affaires de corruption. Il est notamment le principal accus� dans le scandale de l�autoroute Est-Ouest. De nationalit� alg�ro-luxembourgeoise et r�sident au Luxembourg o� il travaillait officiellement comme juriste fiscaliste, M. Medjdoub est un habitu� des contrats internationaux. Gr�ce � des relations haut plac�es au sein des institutions de l��tat alg�rien, Il avait r�ussi � devenir un interlocuteur incontournable � la fois du groupement chinois et du minist�re des Travaux publics, charg� de la r�alisation de l�autoroute. Concernant l�autre affaire, treize cadres du groupe Saidal, Biotic et Solupham sont accus�s. Les mis en cause sont poursuivis notamment pour dilapidation de deniers publics et trafic d�influence. Lors du proc�s en appel, le procureur de la R�publique avait requis l�aggravation des peines prononc�es � l�encontre des accus�s, sans toutefois pr�ciser le nombre d�ann�es d�emprisonnement. Pour rappel, le tribunal de premi�re instance de Sidi M�hamed (Alger) avait condamn� le 7 mars 2012, Zaouani Rachid et Benmachiche Faouzi � sept ann�es de prison ferme et � un million de dinars d�amende chacun. Selon l�ordonnance de renvoi, l�affaire remonte � l�ann�e 2011, lorsque l�Inspection g�n�rale des finances avait effectu� une mission au niveau des deux filiales du groupe Saidal et d�couvert �une passation de contrats industriels avec des entreprises priv�es en violation de la loi et portant pr�judice aux filiales Biotic et Pharmal du groupe Saidal�. Selon les investigations de la section �conomique de la police judiciaire, la filiale Biotic de Saidal, repr�sent�e par son directeur g�n�ral Rachid Zaouani, avait conclu en 2003 un contrat de fa�onnage (prestation de service r�mun�r�e) avec l�entreprise priv� Solupham, g�r�e par Benmachiche sans respecter les conditions exig�es par la loi dans de tels contrats. En effet et conform�ment � ce contrat, l�entreprise Solupham, en sa qualit� de demandeuse de service, �tait appel�e � fournir la mati�re premi�re du m�dicament � Biotic qui devait, � son tour, le fa�onner sous forme de m�dicament en utilisant ses propres moyens techniques. Cependant, le directeur g�n�ral de Biotic avait fa�onn� le m�dicament au profit de Solupham en utilisant la mati�re premi�re du groupe Saidal alors que les conditions l�gales exigent que la mati�re premi�re soit fournie par la partie ayant sollicit� le service.