Le Front des forces socialistes (FFS) se r�veille-t-il sur des lendemains �lectoraux qui d�chantent ? Ali Laskri, le premier secr�taire national du parti, qui a sign�, hier, une d�claration publique, fait cas d�une situation politique �in�dite et complexe� et �voque un temps fait d�incertitudes. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - �C�est le temps des incertitudes�, a consenti � reconna�tre le FFS, assur�ment d�sillusionn�, quinze jours apr�s la tenue des �lections l�gislatives. Le parti se d�clare inquiet de ne rien voir venir, lui, qui, au risque de l�zardes organiques, a pris part au scrutin l�gislatif. �Il est des victoires �lectorales, il est des majorit�s parlementaires dont on ne sait apparemment que faire, m�me si elles paraissent num�riquement �crasantes ; des d�cisions et des mesures politiques attendues depuis la proclamation des r�sultats officiels par le Conseil constitutionnel tardent � voir le jour�, est-il soulign� dans la d�claration. Notant cela, le FFS se pr�occupe-t-il de la constitution d�un nouveau gouvernement, laquelle tarde � intervenir ? C�est � se poser la question car, pour le reste, l�installation de la nouvelle Assembl�e ainsi que de ses structures a �t� faite dans les temps et dans le respect des c�r�monies qui y pr�sident. �On ne sait pas encore si la recomposition politique en cours est de nature � permettre un jeu politique plus ouvert ou, au contraire, � renforcer le statu quo�, a insist� encore Laskri. Mesure-t-il, s�interrogeant ainsi, toute la difficult� qu�il y a � mettre du mouvement dans le statu quo ? �C�est n�anmoins en connaissance de cause que le FFS s�est pr�sent� � ces �lections. C�est-�-dire, sans aucune illusion sur le caract�re limit� des possibilit�s objectives de faire aboutir, � l�int�rieur du Parlement, l�ensemble des transformations radicales que requiert le passage � une v�ritable transition d�mocratique�, a poursuivi Laskri qui, en outre, a soulign� qu��il nous semble, de ce fait, inutile de nous attarder dans la d�nonciation r�p�titive et st�rile d�un syst�me de fraude, dont les instruments r�sident essentiellement en amont (�) les irr�gularit�s constat�es lors du scrutin ne sont pas de nature � changer les r�sultats fabriqu�s depuis longtemps�. On aura not� que le FFS ne parle pas de fraude mais juste d�irr�gularit�s, ce qui ne manquera pas d��paissir la conjecture autour de la participation �ventuelle du parti au gouvernement. Une participation qu�aucun cadre du FFS n�a, jusque-l�, daign� infirmer ou confirmer, laissant grand ouvert le livre des supputations. Le FFS, qui se d�couvre livr� aux incertitudes, devra aussi essuyer une fronde organique qui n�a toujours pas dit son dernier mot, m�me si des �sanctions exemplaires� ont �t� prises � l�encontre de Karim Tabbou et Samir Bouakouir. Des cadres qui trouvent soutien aupr�s de larges pans de militants, notamment ceux qui sign�rent, en 2006 d�j�, une d�nonciation en r�gle de la direction du parti. Ces contestataires sont revenus � la charge et ont accus�, dans une d�claration publique dat�e d�avant-hier, le FFS de trahir ses fondamentaux dans un troc politique dont la contrepartie serait l�octroi de quelques strapontins. Tout en appelant les nouveaux �lus du parti � quitter le Parlement, ils ont r�cus� les sanctions prononc�es � l�encontre des cadres du parti au lendemain du scrutin l�gislatif.