L'ancien premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS) et député élu sur la liste de Tizi-Ouzou aux dernières législatives, Karim Tabbou, a été suspendu de toute activité au sein et au nom du parti, a annoncé mercredi le FFS sur son site électronique. Le FFS a également annoncé qu'il était mis fin à la mission de Samir Bouakouir en tant que représentant du parti à l'étranger. "Le premier secrétaire national du FFS, Ali Laskri, a pris ce jour (mercredi) une mesure conservatoire de suspension de toute activité au sein et au nom du parti à l'encontre de Karim Tabbou, membre du conseil national", indique un communiqué du parti publié sur le site. Il est précisé que cette décision a été prise "suite aux comportements et propos indignes qu'il a tenus publiquement contre le parti et ses instances". La même source explique que "conformément aux statuts et chartes du parti, Karim Tabbou sera traduit et aura à répondre devant la commission nationale de médiation et de règlement des conflits pour les fautes du 3ème degré". Il s'agit du "non-respect" des fondements et objectifs, des statuts et chartes du parti et du "dénigrement" de ses militants et de ses dirigeants par des déclarations publiques et écrites. Il devra également répondre devant la commission du "refus volontaire" d'exécuter les directives des instances du parti, de la "confiscation" de documents du parti et de "diffusion de rumeurs, dénigrement des cadres dirigeants". Karim Tabbou a déclaré récemment à la presse que le FFS est devenu un parti "qui accepte les strapontins". La direction du FFS a, d'autre part, mis fin à la mission de Samir Bouakouir en sa qualité de représentant du FFS à l'étranger. M. Bouakouir a été nommé à ce poste le 9 décembre 2011. Contacté par l'APS, Ali Laskri, a expliqué que cette décision est motivée par "les propos développés ces jours-ci par Bouakouir dans les médias". Il a également expliqué que M. Bouakouir "n'a même pas sa carte de militant au sein du FFS, ce qui rend impossible de le poursuivre par les instances du parti". Le premier secrétaire national du FFS a rappelé qu'il avait nommé deux représentants du FFS à l'étranger, en décembre dernier, et que le parti sera dorénavant représenté à l'étranger par le militant Madjid Rouar. Samir Bouakouir, ancien porte-parole du FFS et candidat pour la Zone 1 en France lors des élections législatives du 10 mai, a réclamé, dans plusieurs interventions dans la presse nationale, une conférence des cadres du parti aux fins de "le réunifier". Il a qualifié l'octroi au FFS de sept sièges supplémentaires par le Conseil constitutionnel, après l'examen des recours, de "honte" et de "dérive", de même qu'il a parlé de "compromission avec les cercles compradores du régime".