Le principal mis en cause dans l�affaire de p�dophilie de Annaba, le Fran�ais Jean-Michel Baroche, incarc�r� au centre de d�tention de Bouza�roura, commune d�El- Bouni (Annaba) depuis fin avril, a �t� une nouvelle fois auditionn� lundi par le juge d�instruction pr�s le tribunal de cette ville. Le juge d�instruction a ordonn� cette audition apr�s le visionnage du mat�riel informatique, dont des CD, cod� et qui a �t� d�cod� et d�chiffr� par les sp�cialistes du laboratoire scientifique de la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale (DGSN) et remis � la justice de Annaba. Le Fran�ais a �t� auditionn� sur l�origine des importantes sommes d�argent en devise qu�il recevait de France et sur les liens qu�il avait avec des personnes de Annaba qu�il fr�quentait assid�ment et dont il r�tribuait certaines d�entre elles. Lors de la premi�re audition, il avait affirm� recevoir de l�argent en euros de sa propre s�ur install�e en France. Par ailleurs, un deuxi�me gyn�cologue mis en cause dans cette affaire et plac� sous contr�le judiciaire a �t� convoqu� et auditionn� par le m�me juge d�instruction. Il lui est reproch� le manquement � l��margement r�gulier au registre de contr�le des services concern�s, selon des sources cr�dibles. Ce dernier aurait justifi� son comportement par un grave d�s�quilibre de sa glyc�mie qui l�avait emp�ch� de s�y soumettre, ajoute la m�me source. Pour rappel, cette grave affaire de p�dophilie et de production de vid�os du m�me genre a �clat� � la deuxi�me moiti� du mois d�avril dernier � Annaba. Apr�s les auditions et confrontations des mis en cause par le juge d�instruction pr�s le tribunal de Annaba, celui-ci avait ordonn� la mise sous mandat de d�p�t de cinq personnes parmi lesquelles, le Fran�ais Jean- Michel Baroche, propri�taire de l�agence de tourisme et de mannequins �Algerian Developpment Agency�, selon l�indication port�e sur la plaque plac�e � l�entr�e de la villa qu�il louait � Valmascort. Il y a �galement un vice-pr�sident de l�APC de Annaba, un gyn�cologue, une employ�e de l�administration et le chauffeur personnel du Fran�ais et n�anmoins �associ� � � hauteur de 51% dans cette soci�t� ! (fa�on de d�tourner la loi des 51%/49% impos�s pour tout partenariat avec des �trangers). Ils ont �t� incarc�r�s sous les chefs d�inculpation, entre autres, de viols, production et commercialisation de films et photos � caract�re pornographique, d�tournement et incitation de mineures � la d�bauche, d�tention et consommation de stup�fiants, avortements et infraction au change et blanchiment d�argent. Quatre autres mis en cause, dont des gyn�cologues, ont �t� plac�s � l��poque sous contr�le judiciaire. Au total, le magistrat instructeur avait convoqu� pr�s d�une quarantaine de personnes entre accus�s et t�moins dont une quinzaine de filles pour la plupart adolescentes. Cette affaire a �t� mise au jour apr�s plusieurs plaintes de voisins consciencieux. Si elles n�ont pas �t� suivies de r�actions, ces plaintes n�en ont pas moins attir� l�attention des services de s�curit�. D�o� la mise en place, depuis des mois avant son �clatement, d�une toile d�araign�e autour du Fran�ais et de ses acolytes. D�s lors, les faits allaient s�encha�ner puisque gr�ce aux op�rations de guet devant la villa suspecte et les filatures autour de tous les acteurs impliqu�s dans ce scandale, les policiers de Annaba d�couvriront l�horreur. D�autant que le va-et-vient incessant d��lus, hommes d�affaires, m�decins connus, commis de l�administration imposait l�id�e d�activit�s ill�gales. Tous ces faits justifieront la demande de l�ordre de perquisition � l�origine de l��clatement de l�affaire. Celle-ci, selon des indiscr�tions proches de l�enqu�te, pourrait prendre les contours d�un r�seau de renseignement tr�s actif. Pour argumenter leurs dires, ces sources r�v�lent que les enqu�teurs d�couvriront des dizaines de photos, film-vid�o montrant le principal inculp� aux c�t�s de certaines personnalit�s politiques de pays europ�ens, arabes et africains. Bien que n�ayant pas de ressources financi�res au sens propre du terme, le sieur Jean- Michel Baroche n�h�sitait pas � claquer quotidiennement d�importantes sommes d�argent pour r�tribuer ses serviteurs, dont, et c�est le comble, des gyn�cologues et un �lu de l�APC et candidat FLN aux �lections l�gislatives du 10 mai 2012 !