S�v�re, c�est le moins que l�on puisse dire du regard que porte Lakhdar Bourega�, commandant de l�ALN de la Wilaya IV historique, sur la classe politique nationale, notamment � l��gard du FLN dont il fut, � un certain moment, membre du comit� central, qu�il qualifie de �v�ritable SPA�. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Comme du temps du maquis quand il avait � tout instant la main sur la g�chette et m�me apr�s l�ind�pendance quand il a pay� de sa libert� son opposition aux r�gimes de Ben Bella puis de Boumedi�ne, Lakhdar Bourega� ne s�est pas emp�ch� d��voquer la sc�ne politique nationale � l�or�e de la c�l�bration du cinquantenaire de l�ind�pendance du pays. C��tait hier, en marge de l�hommage que lui a rendu l�association Macha�l Echahid en �troite collaboration avec l�APC d�Alger-Centre quand il parlera du printemps arabe qu�il mettra sur le compte d�une feuille de route am�ricaine de connivence avec des r�gimes arabes, notamment du golfe Arabique. L�occasion d�aborder l��exception� alg�rienne avec son corollaire les vell�it�s d�intervention �trang�res nourries par des �parties int�rieures� et que d�autres r�cusent pour des objectifs inavou�s d�une �fermeture � et d�un repli sur soi-m�me. Et � Bourega� de stigmatiser tout ce beau monde en parlant de v�ritables �printemps� qui �branlent nos partis, notamment le FLN et le RND, en proie � des dissidences sans pr�c�dent. Avant de porter l�estocade au plus ancien parti du pays qu�il qualifie d�une �v�ritable SPA� en proie � l�argent sale et � la corruption qui y ont op�r�, dira-t-il, une �opa�. �Il n�y a plus de place au militantisme au FLN comme dans les autres partis�, regrettera- t-il, se mettant quelque peu en contradiction puisque quelques instants plus t�t, il exhortait les Alg�riens, notamment les jeunes, � investir le champ politique pour �poursuivre la lutte et le combat pacifiques afin, soutiendra-t-il, de d�jouer tout plan d�impliquer le pays dans toute strat�gie bas�e sur l�intervention �trang�re�. Cette invitation est aussi justifi�e par Bourega� par le souci de �venir � cette triste et regrettable bipolarit� qui caract�rise le champ politique puisque, selon lui, il n�y a que deux partis bien organis�s, l�un de l�administration et l�autre de la corruption�. Et d�ironiser en se demandant ce qui adviendrait du pays �si le second venait � avoir son agr�ment�. Dans son allocution lors de cet hommage qui se voulait aussi l�occasion de parler de son livre-t�moignages remontant � plus d�une vingtaine d�ann�es de cela, le commandant de l�ALN de la Wilaya IV historique s�appesantira, notamment, sur les principales phases de la glorieuse R�volution, au nombre de trois, sur la plus importante, la seconde, celle du Congr�s de la Soummam. Une �tape, dira-t-il, qui a donn� un souffle � la R�volution jusque-l� �brouillon� en ce sens qu�elle lui a procur� une ��me� � travers le programme, le projet, l�organigramme qu�elle lui a imprim�s. �Le Congr�s de la Soummam fut une �bouff�e d�oxyg�ne� pour la r�volution que la propagande coloniale qualifiait d��v�nements d�Alg�rie�, t�moignera Bourega� qui appuiera son point de vue par le fait que les deux ann�es qui ont suivi ce rendez-vous ont �t� v�ritablement �l��ge d�or� de la r�volution avec, poursuivra-t-il, �une meilleure organisation des maquis, une hi�rarchisation des responsabilit�s et un approvisionnement cons�quent en armement �. Evoquant son terrain d�intervention, Bourega� insistera sur les caract�ristiques de la Wilaya IV historique, de par ses atouts strat�giques aussi bien pour le FLN que pour l�administration coloniale. En sus du fait que, soutiendra- t-il, �nous devions gagner dans un premier temps le peuple surtout avec la pr�sence sur le terrain, en plus des forces coloniales, de plusieurs factions collaboratrices loin de se contenter du simple discours politique et id�ologique �. Allusion faite aux nombreux groupes arm�s, messalistes, belounissistes et autres dont certains pensaient na�vement jouer un mauvais tour � l�administration coloniale en croyant profiter de l�assistance mat�rielle et logistique de cette derni�re pour se retourner contre elle ensuite. Mais c��tait compter sans la �vigilance � du colon qui se retournera contre eux, sans compter les coups de boutoir fatidiques que leur a ass�n�s l�ALN.