�a sera un pr�sident sans v�ritables ni franches pr�rogatives que les �gyptiens auront �lu, � l�issue d�une pr�sidentielle qui a vu s�affronter le candidat des Fr�res musulmans, Mohamed Morsi, et un rescap� du r�gime Moubarak, l�ancien Premier ministre Ahmed Chafik. Le Conseil supr�me des forces arm�es (CSFA) a pris le soin de tout verrouiller. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Apr�s la dissolution du Parlement et l�abrogation de la Constitution ainsi que d�autres lois vot�es par ce dernier, notamment celle qui interdisait aux pontes de l�ancien r�gime de prendre part � une �lection pr�sidentielle, le Conseil du mar�chal Tantaoui a entrepris de limiter les pr�rogatives du pr�sident de la R�publique. Le Conseil supr�me des forces arm�es, qui g�re le pays depuis la chute de Moubarak, s�est non seulement attribu� les pr�rogatives l�gislatives mais a aussi entrepris de mettre le futur pr�sident de l��gypte sous haute �escorte� militaire. En effet, le CSFA a form� hier un Conseil de d�fense nationale � qui il a d�fini comme mission de prendre en charge les questions li�es � la s�curit� du pays. Ce conseil sera pr�sid� par le pr�sident �lu de l��gypte. Ce dernier ne peut cependant agir en son sein sans le consentement de la majorit� de ses membres, pour la plupart des militaires. Outre le pr�sident de la R�publique, le conseil se compose en effet de 16 autres membres, dont le ministre de la D�fense nationale ainsi que 10 officiers du commandement de l�arm�e. Le CSFA, qui ne semble pas vouloir faire les choses � moiti� dans ce qui appara�t comme une r�cup�ration de la r�volution �gyptienne, a d�cid� que les r�unions du Conseil de d�fense nationale ne sont valides que si ses r�unions et d�lib�rations se tiennent en pr�sence de la majorit� de ses membres. Par ailleurs, le conseil est dot� de la pr�rogative d�inviter les vice-pr�sidents du Conseil des ministres, les ministres ou tous autres responsables. Et alors que le futur pr�sident �gyptien n�est pas encore connu, le Conseil du mar�chal Tantaoui a anticip� de lui d�signer un chef de cabinet en la personne du g�n�ral Fouda. Il a en m�me temps form� une commission de la pr�sidence de la R�publique charg�e des finances et ressources humaines. Cette commission est pr�sid�e par le chef de cabinet de la pr�sidence, soit le g�n�ral Fouda. Le futur pr�sident �gyptien devra, donc, faire avec toutes les �sentinelles� que le Conseil supr�me des forces arm�es a d�j� plac�es au palais du Ra�s. Les r�sultats officiels de l��lection pr�sidentielle �gyptienne seront normalement annonc�s jeudi par la haute commission �lectorale. Cette derni�re a annonc� hier que le candidat des Fr�res musulmans, Mohamed Morsi, a triomph� de son rival Ahmed Chafik � l��tranger. Mohamed Morsi n�a pas attendu que la commission �lectorale statue pour clamer sa victoire. Il pr�tend �tre en t�te avec pr�s de 52% des suffrages. Ce qu�a contest� Ahmed Chafik qui, lundi, a cri� au �vol de l��lection � par Morsi. Les �gyptiens, qui voient leur r�volution sur la voie d��tre d�tourn�e, devaient se rassembler hier place Tahrir pour, notamment, d�noncer la dissolution du Parlement.