Les journaux espagnols célébraient dimanche la victoire de la sélection nationale contre la France en quart de finale de l'Euro-2012 (2-0), un triomphe qui met fin au "maléfice" voulant que l'Espagne n'ait jamais vaincu les Bleus dans un grand rendez-vous. "L'Espagne prend la Bastille", lançait le quotidien conservateur ABC en Une, sous une grande photo du milieu de terrain Xabi Alonso, auteur des deux buts de la victoire le jour de sa 100e sélection. «La Roja fait un pas de plus vers la gloire», se réjouissait le quotidien de centre-gauche El Pais. Pour gagner, «cette Espagne, sans limite, a dû dépasser l'un des rares maléfices qui continuait à peser sur elle: vaincre la France en match officiel», soulignait le quotidien. "Victoire sans appel", renchérissait le quotidien de centre-droit El Mundo. Comme tous les autres journaux espagnols, El Mundo soulignait la performance de Xabi Alonso: «Xabi Alonso-bâillements-Xabi Alonso, palindrome d'un match sans luxe, sauf en ce qui concerne le milieu de terrain du Madrid», en allusion au Real Madrid, club où évolue le joueur. «Une démonstration mémorable de tiki taka (jeu de combinaisons de passes répétées et marque de fabrique de la sélection espagnole, Ndlr) de La Roja a condamné les Français à courir derrière le ballon comme des coqs sans tête», affirmait le quotidien sportif Marca. Le journal sportif catalan Sport soulignait lui "la connexion Barça-Madrid" ayant menée à la victoire, se félicitant de l'entente entre les joueurs venant de deux grands clubs rivaux, qui fournissent la grande majorité des joueurs de la sélection. «Maintenant, le danger s'appelle Ronaldo», concluait Sport, en allusion à Cristiano Ronaldo, joueur de l'équipe du Portugal que la sélection espagnole affrontera mercredi lors d'une demi-finale "ibérique". Lors des 6 matchs précédents en compétition officielle (Mondial, Euro, éliminatoires...), l'Espagne comptait 5 défaites -et un nul- contre les Français.