D�c�s naturel ou faisant suite � une h�morragie due � des blessures subies lors des affrontements ayant �maill� la marche des gardes communaux de lundi dernier ? Le d�funt �tait-il r�ellement de cette marche ? Telles sont les questions qui, depuis mercredi dernier, jour o� Sa�d Lasfer, ce garde communal de 57 ans de A�n-Defla, a rendu l��me, alimentent une controverse entre les gardes communaux et la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une pol�mique qui enfle de plus en plus au gr� des �arguments� nouveaux que chaque partie tente d�apporter pour appuyer son avis totalement oppos� � l�autre. Ainsi, si pour la DGSN il ne fait aucun doute que la mort de Sa�d Lasfer, ce garde communal de 57 ans de A�n- Defla, est d�origine naturelle, c�est loin d��tre la version des gardes communaux qui attribuent le d�c�s de leur coll�gue aux blessures que lui ont occasionn� les affrontements muscl�s d�avec les forces de l�ordre, � hauteur du pont de Birkhadem, lors de la grandiose marche de lundi dernier. Pour le charg� de la communication � la DGSN, le commissaire divisionnaire Djilali Boudalia, contact� hier, �le d�c�s du regrett� est survenu suite � une maladie chronique�, dira-t-il, lui qui �tait sous traitement depuis des ann�es d�j�, nous invitant � bien lire le constat de d�c�s o� le m�decin l�giste de l�h�pital de Khemis Miliana met la cause du d�c�s sur le compte d�une h�morragie par accident aux AVK. Un traitement que le d�funt garde communal prenait � cause d�une maladie chronique. Notre interlocuteur soutiendra que l�usage de la force par les agents de l�ordre �rel�ve d�une �poque r�volue�, mani�re de signifier que le d�funt garde communal ne pouvait d�c�der des suites d�une quelconque agression des forces de l�ordre. Et de citer les t�moignages film�s des enfants de la victime que la t�l�vision nationale a diffus�es et qui corroborent la th�se d�une mort survenue suite � des h�morragies par accident. Une version que les gardes communaux d�noncent �nergiquement, pr�sentant � leur tour d�autres arguments. Zidane Hasnaoui, un des cinq coordinateurs nationaux des gardes communaux, trouve la version des faits de la DGSN d�nu�e de tout fondement puisque, selon lui, elle est tr�s loin de la v�rit�. �C�est une pure perversion des faits � l�effet d�entacher plus notre mouvement�, dira-t-il, avant de lancer encore : �Qu�ils nous accusent directement de vouloir un martyr � notre mouvement. � Et d�insister sur le fait qu�il �tait en compagnie du d�funt sur un assez long itin�raire de la marche de lundi dernier, reconnaissant que son coll�gue �tait �malade depuis quelques mois et que le terrible jet de canon � eau qu�il a re�u � la t�te dans le feu des violents affrontements avec les forces anti-�meutes d�ploy�es en nombre � Birkhadem lui a �t� fatal�. D�o�, rench�rira Aliouat Lahlou, un autre coordinateur national du corps de la garde communale, le constat de d�c�s du m�decin l�giste qui fait, selon lui, �clairement mention d�h�morragies par accident aux AVK�. �Mon p�re portait des traces de blessures sur le nez et sur les �paules� R�dha, un des trois gar�ons du d�funt garde communal, joint hier, alors qu�il �tait au rassemblement des gardes communaux de Blida, �pour continuer le combat de mon p�re�, dira-t-il d�embl�e, apportera de l�eau au moulin des gardes communaux. Pour ce jeune de 32 ans, son p�re �tait dans un �tat lamentable et portait, juste avant son �vacuation � l�h�pital de Khemis Miliana, mardi dernier �des traces d�agression et des h�matomes sur le nez de m�me qu�au niveau des �paules�. T�moignage qu�il consignera dans une d�claration sur l�honneur qu�il nous a, par la suite, adress�e. Et � notre interlocuteur de ne pas pouvoir dire si son d�funt p�re �tait r�ellement de la marche ou pas, affirmant que lui et ses fr�res sont souvent absents de la maison car travaillant loin, et que �mon p�re ne parlait m�me pas � notre m�re de ses activit�s�. Et les t�moignages de la famille pass�s � la t�l�vision corroborant la th�se d�une mort naturelle ? Le jeune R�dha n�en dira pas un mot, laissant le soin � Aliouat Lahlou de parler de �pressions que la famille et les proches du d�funt ont subies et subissent encore pour accompagner la version officielle �. Des pressions qui ne sont, selon lui, qu�un �autre maillon de la vaste op�ration de d�voiement de notre mouvement qui a commenc� avec le fameux communiqu� du minist�re de l�Int�rieur � l�issue de l�entrevue de mardi dernier avec Ould Kablia, les SMS et la traduction d�une quarantaine de nos coll�gues devant le juge le 24 du mois courant pour des d�lits fallacieux�. Seule une enqu�te est � m�me de tirer au clair cette sombre affaire, ce que, d�ailleurs, revendiquent les gardes communaux. Alors, le parquet ouvrira-t-il une information judiciaire ou la famille portera-t-elle l�affaire en justice avec d�p�t de plainte contre X ?