L'affichage d�une liste de pr�s d�une centaine d�attributaires de logements publics locatifs (LPL) au b�n�fice d�occupants d�habitations mena�ant ruine, recens�es depuis la fin des ann�es 1960 dans la vieille ville d�Annaba, a failli mettre le feu aux poudres hier. Plusieurs dizaines de personnes, hommes et femmes, ont pris possession de l�axe routier n�vralgique � proximit� du cours de la R�volution. Au moyen de pneus incendi�s et d�objets h�t�roclites, les protestataires ont paralys� la circulation routi�re et m�me pi�tonni�re de cette voie de communication tr�s importante du fait de sa proximit� du port. �Je suis un des attributaires figurant sur la liste � l�origine de la col�re de ceux qui protestent. En toute honn�tet�, cette liste est tout ce qu�il y a de correct. Les familles list�es habitent la vieille ville depuis des d�cennies. Elles ont �t� recens�es � plusieurs reprises par les services comp�tents de la Wilaya. Ceux qui veulent cr�er le d�sordre aujourd�hui se sont install�s il y a moins d�une ann�e. Ils ont pris possession des taudis qui auraient d� �tre ras�s aussit�t leurs anciens occupants recas�s�, a affirm� Lakhdar. Avec sa famille nombreuse, il occupe une masure pr�s de l�ancienne synagogue de la vieille ville. Apr�s plusieurs enqu�tes et des d�cennies d�attente, ils ont finalement obtenu les clefs du logement tant r�v�. Si le bonheur se lit sur les visages des attributaires, c�est l�espoir qui transpara�t dans les propos d�un autre chef de famille : �Je reconnais que l��laboration de la liste des attributaires est conforme � la r�alit� du terrain. Si cette mani�re de proc�der est maintenue, j�ai la certitude que chaque demandeur aura son logement. J�esp�re que je ferai partie du prochain quota apr�s vingt ans d�attente.� Ces deux avis ne sont pas partag�s par les m�contents qui estiment �tre en droit de b�n�ficier d�un logement, m�me s�ils ne sont que de r�cente r�sidence dans la vieille ville. �Mon seul crit�re est que j�occupe avec ma famille une bicoque qui risque � tout moment de s�effondrer. Comme beaucoup d�autres dans mon cas, je revendique la priorit� d'un toit.�