Prise en main par des cadres alg�riens apr�s la r�siliation, en avril 2011, du contrat de gestion d�l�gu�e, conclu en 2008 avec la soci�t� allemande Gelsenwasser, la soci�t� des eaux et de l�assainissement d�El Tarf et d�Annaba (SEATA) essaie avec les moyens du bord de relever le d�fi. �Des 37 milliards de dinars attribu�s par l�Etat alg�rien � la soci�t� allemande � sa prise de fonction, 0,04% seulement ont �t� consomm�s. D�o� l�absence de concr�tisation d�une vingtaine de projets vitaux dont 16 sont localis�s dans la wilaya de Annaba. Une ann�e apr�s notre arriv�e, ces projets se trouvent actuellement au stade de la remise des ODS�, fera savoir le directeur g�n�ral de la SEATA, Rachid Mokrani, lors d�une conf�rence de presse anim�e, hier mardi au si�ge de la soci�t� � Annaba. Si l�entretien et la maintenance des �quipements, notamment la r�paration des fuites qui ont m�me touch� des r�servoirs, aux dires du DG, se font normalement, le c�t� investissement n�a pas �t� n�glig�, sauf que les finances commencent � manquer cruellement. Les 8 milliards de dinars, reliquat des Allemands en 2011 (pour cause de non-investissement), ont servi aux d�penses dans diverses op�rations de r�habilitation et achats de mat�riel. Ainsi, et uniquement pour la distribution de l�eau pour ses 184 800 abonn�s dont 119 037 se trouvent dans la wilaya de Annaba, la soci�t� est oblig�e de d�penser quelque 250 millions de dinars mensuellement dans la maintenance et l�entretien des installations, l�acquisition de produits chimiques pour le traitement de l�eau, l�acquittement des factures de l��nergie aupr�s de la Sonelgaz... Pour sa part, le r�seau d�assainissement requiert �galement des d�penses importantes. Il y a des dizaines de kilom�tres de conduites des eaux us�es � changer. L�op�ration a �t� entam�e. Devant tant d�efforts pour satisfaire leur client�le, les dirigeants de la SEATA lancent un appel pressent aux responsables concern�s pour permettre � leur entreprise le lancement de plusieurs projets non encore r�alis�s. L�argent laiss� par les Allemands est �puis�, ces responsables attendent avec impatience le d�blocage d�autres dotations financi�res. D�autant que leurs cr�ances aupr�s des institutions et m�nages sont arriv�es � des seuils intol�rables. Pour certains, payer pour avoir de l�eau qui vient du ciel est une chose anormale. De ce fait, ils sont tr�s rares ceux qui s�acquittent r�guli�rement de leurs factures aupr�s de la SEATA. Des quatre soci�t�s charg�es de la gestion de l�eau dans le pays, la SEATA se trouve �tre l�unique qui est constitu�e � 100% de cadres alg�riens. Ils ne d�sesp�rent pas de b�n�ficier des m�mes avantages que ceux accord�s aux soci�t�s �trang�res pour une concurrence loyale. L�enjeu est de taille.