Plus de 50% des viandes rouges et blanches, voire 80% de produits non conformes sont vendus dans le march� informel en Alg�rie. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - C�est ce que le porte-parole de l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens (UGCAA), Hadj Tahar Boulenouar, a avanc� hier. Intervenant lors d�une conf�rence de presse anim�e par la F�d�ration alg�rienne des consommateurs (FAC), organis�e hier au si�ge de l�Agence nationale de promotion du commerce ext�rieur (Algex), le porte-parole de l�UGCAA a d�plor� le d�veloppement de l�informel, recensant plus de 2 000 points de vente non agr��s. Et cela dans le contexte o� les r�seaux de distribution ne sont pas bien organis�s, la fixation des prix s�op�re de mani�re arbitraire et vell�itaire et l�abattage clandestin s�intensifie. A ce propos, le pr�sident de la FAC, qui a, en collaboration avec l�association Nass El Kheir, initi� une campagne de boycott de l�achat des viandes entre le 10 et le 16 juillet derniers, remarque que 40% de ces produits sont abattus de mani�re clandestine. Or, m�me les agnelles sont concern�es par l�abatage qu�il soit clandestin ou l�gal dans certaines r�gions du pays, notamment � Khenchela. Ce qui risque de porter atteinte au renouvellement du cheptel national. Et cela outre le d�veloppement de la contrebande transfrontali�re, favoris�e par la qualit� de la viande alg�rienne, le laxisme ou une certaine complicit� d��l�ments de la Gendarmerie nationale selon le repr�sentant de l�association Nass El Kheir. Et d�autant que les prix des viandes rouges et blanches ne cessent d�augmenter pour les viandes rouges et blanches, grevant le budget des m�nages, notamment ceux � revenus limit�s. Certes, la campagne de boycott initi�e par la FAC a suscit� l�adh�sion de 30% des acheteurs, voire le soutien des commer�ants et des bouchers de gros, rel�vent les organisateurs avec satisfaction. Et d�autant que les prix auraient encore augment� de 10% si cette campagne n�avait pas �t� initi�e, observera le porte-parole de l�UGCAA, exprimant son soutien � l�initiative. Et cela en d�pit de l�insuffisante couverture audiovisuelle publique de cet �v�nement, le manque de conviction de certains citoyens et la non-implication de l�ensemble des instances en charge de la r�gulation commerciale, rel�ve-t-on. Or, ces dysfonctionnements menacent la p�rennit� de la production nationale. A ce propos, le repr�sentant de l�UGCAA constate que la production locale avoisine les 600 000 tonnes tandis que les quantit�s import�es sont �valu�es � 70 000 tonnes. Ce qui s�av�re insuffisant pour r�pondre � la demande nationale, �valu�e � 1 million de tonnes annuellement, soit un d�ficit � couvrir de l�ordre de 400 000 tonnes. Or, la n�cessit� de promouvoir la production nationale s�impose selon la FAC, soucieuse d�en aviser les pouvoirs publics et notamment les minist�res de l�Agriculture et du D�veloppement rural ainsi que du Commerce. En ce sens, la FAC sugg�re de tracer une �feuille de route � court et moyen terme� pour booster cette fili�re, encourager la fabrication locale de l�aliment de b�tail (soja, ma�s et orge...), d�velopper l�ins�mination artificielle et la cr�ation de fermes pilotes. Mais aussi assurer une meilleure organisation du march�, mettre en place 2, 3 ou 4 march�s nationaux de gros, moderniser l�abatage et renforcer l�abattage halal. En ce sens, la FAC appelle � mettre en place une commission de certification halal des produits locaux ou import�s et impliquer davantage les imams dans l�op�ration d�abatage, entre autres propositions. Comme il s�agit de concr�tiser effectivement le projet de cr�ation de pr�s de 2 000 march�s de gros, de d�tail et de proximit� d�ici 2014. Ce qui reste peu �vident, rel�ve Hadj Tahar Boulenouar, dans la mesure o� ce programme tra�ne en raison du manque d�implication des collectivit�s locales en particulier.