Hier, deuxi�me jour du mois de Ramadan, l�habituelle m�l�e n��tait pas visible au march� T�nache de Belouizdad, � Alger. Les prix affich�s sur les �tals font fuir. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Disponibles en grandes quantit�s sur les �tals, les l�gumes affichaient des prix plus au moins �lev�s. Tr�s pris�e en ce mois de je�ne, la courgette est vendue � 100 DA le kilogramme. La laitue, la carotte, le concombre et le poivron sont propos�s � 80 DA. L�incontournable tomate est affich�e � 50 DA, l�oignon et la pomme de terre � 40 DA. Devant un �tal de l�gumes, Lila, m�re de famille, est affair�e � choisir quelques provisions. �Les l�gumes sont chers, notamment la tomate, la courgette et la laitue. A quelques jours du mois de Ramadan, ils n�ont pas cess� d�augmenter, et dire que c�est le mois de pi�t� !�, dit-elle. Et d�ajouter : �Ce sont les m�mes prix dans tous les quartiers m�me au march� La�qiba, r�put� �tre le moins cher � Alger. Ici, au march� T�nache, les vendeurs nous permettent au moins de choisir les l�gumes. A La�qiba, vous ne pouvez m�me pas toucher � la marchandise �. Qualifiant ces prix d��exag�r�s�, elle cite l�exemple du citron dont le prix a atteint 200 DA pour la production locale et 300 DA pour celui provenant de l�importation ainsi que les fruits qui sont devenus, d�sormais, �inaccessibles�. Quant aux viandes, elle estime que les prix de la viande ovine � 1 300 DA/kg et de la viande bovine � 750 DA/kg �fr�lent l�imaginaire�. Idem pour la viande blanche. �Un petit poulet revient entre 600 et 700 DA. Comment vivre avec toute cette chert� ? C�est de la folie !�, tonne-t-elle. Pourtant, Mohamed, le marchand de l�gumes, affirme le contraire : �La hausse des prix a marqu� uniquement les deux jours qui ont pr�c�d� le mois de Ramadan et son premier jour. La courgette a atteint 100 DA aux march�s de gros. Aujourd�hui, les prix sont de retour � la normale et ils vont encore baisser davantage dans les jours prochains�, pr�cise-t-il. Habitu� de ce march�, Nacer, approuve. �Les prix des l�gumes sont abordables. Certes, ils connaissent des hausses et des baisses mais que voulez-vous qu�on fasse ? Nous sommes oblig�s d�acheter�, dit-il. Une autre m�nag�re assure, de son c�t�, que �cette ann�e, les prix des l�gumes sont mod�r�s�. Elle ne manque de souligner les prix �excessifs� de la viande rouge. �La viande est hors de port�e, elle est devenue intouchable�, dit-elle. Et de poursuivre : �Je voulais acheter un steak pour un parent malade et le boucher a refus� de me d�couper une tranche. Il voulait m�imposer un gros morceau � plus de 1 500 DA.� D�ailleurs, devant l�une des boucheries du march� T�nache, les clients se plaignent de l�absence d�affichage des prix des viandes. �Nous sommes oblig�s de demander � chaque fois le prix de tel ou tel morceau de viande et souvent le boucher r�pond d�une mani�re impolie, comme si nous sommes cens�s conna�tre le prix de ses produits �, souligne une dame. C�t� viande blanche, le poulet �visc�r� est affich� entre 340 et 420 DA le kilogramme. �Il �tait � 290 DA. C�est depuis le d�but du mois de Ramadan que son prix a augment�, assure un vendeur. M�me si l�affluence des gens demeure modeste dans le march� en ces premiers jours, la hausse des prix continue � �r�sister�.