Comme � l�accoutum�e, avec l�approche du mois de Ramadan, les prix des produits alimentaires grimpent sur le march�. Habitu�s � ce sc�nario inflationniste, les citoyens ne semblent point s��tonner de la flamb�e des prix. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Cens� �tre le mois de pi�t� et de l��coute de son prochain, le Ramadan s�av�re pour certains une p�riode propice pour se remplir plein les poches. Des commer�ants n�h�sitent pas � pressuriser les consommateurs. Fruits indispensables pour le Ramadan, abricots secs, raisins secs et pruneaux ont vu leurs prix s�envoler et avoisiner ceux de la viande. Au march� T�nache de Belouizdad (Alger), ils sont respectivement c�d�s � 800, 450 et 400 dinars. Des �produits p�rim�s depuis plus de deux mois�, selon des affirmations de commer�ants, sont n�anmoins c�d�s � des tarifs plus abordables. Plus que quelques jours avant le Ramadan, la mercuriale des fruits et l�gumes a d�j� flamb�. Parmi les habitu�s du march� T�nache, Nadira constate qu�outre la viande et les fruits toujours aussi inaccessibles, tous les l�gumes ont enregistr� une hausse des prix tels que la courgette, le poivron et les haricots verts. Les prix de plusieurs ingr�dients entrant dans la pr�paration de l�incontournable bourek ont �galement augment�, raconte Nadira qui cite p�le-m�le la bo�te de thon ou le bocal de champignons dont l��tiquette est pass�e de 70 � 120 dinars. Pour elle, le Ramadan sera accompagn� d�une flamb�e des prix beaucoup plus importante que celle des ann�es pr�c�dentes. Devant un �tal de l�gumes, Ourida, une quinquag�naire, choisit des tomates. Dans son panier, de maigres grappes de raisins et quelques pommes �sautillent�. Vivant d�une �modeste� pension, elle regrette de ne pas avoir les moyens de constituer des stocks alimentaires. �Je ne fais aucune r�serve pour le mois de Ramadan. Je vis au jour le jour�, dit-elle. Cette m�re de famille se fait un point d�honneur � ne pas approcher des denr�es alimentaires dont les prix s�envoleront durant le Ramadan. C�t� commer�ants, on explique que les prix des l�gumes d�pendent de l��volution du march� de gros. �Si les prix augmentent au march� de gros durant le mois de Ramadan, ils seront automatiquement augment�s au march� de d�tail surtout pour la courgette, la tomate et les piments�, soulignera un jeune vendeur. D�ailleurs, ils sont nombreux � pr�voir une hausse de prix des l�gumes durant la premi�re semaine du mois de je�ne, notamment pour des l�gumes fortement demand�s comme la carotte, la courgette et la laitue. Derri�re son �tal de past�ques et melons, Mohamed se plaint du manque de marchandise. Un probl�me qu�il impute aux fellah qui, dit-il, �font dans la sp�culation pour faire grimper les prix�. C�dant la past�que � 50 dinars le kilo et le melon � 30 dinars, ce marchand est convaincu que ces prix vont encore progresser durant le Ramadan. Dans les boucheries, les prix demeurent �br�lants�. Le gigot est � 950 DA, le beefsteak � 1 000 DA et le foie � 1 600 dinars pour le bovin et 2 000 pour l�ovin. La viande blanche a �galement flamb�. En l�espace de cinq jours, le kilo de poulet non �visc�r� est pass� de 190 � 280 dinars. Une flamb�e argument�e par �le manque de production avicole en �t� � cause de la chaleur�. M�me la viande surgel�e n�a pas �t� �pargn�e par la hausse des prix. �Depuis une semaine, le prix de la viande congel�e a augment� de 20 dinars atteignant 650 dinars�, dira Mourad, vendeur de ce produit. Pour lui, le probl�me r�side dans le monopole qu�imposent les grossistes. Mourad accuse aussi les consommateurs qui, constate-t-il, �abusent dans leurs consommations durant le mois de Ramadan�. Ils font n�anmoins l�affaire des commer�ants.