Par Le�la Aslaoui-Hemmadi N��tait son caract�re indigne et honteux pour l�ensemble du corps de la magistrature helv�tique, la d�cision rendue � l�encontre du g�n�ral-major Khaled Nezzar le 25 juillet 2012 par la juridiction suisse pr�terait � sourire. Un amusement, il est vrai, de courte dur�e, car il nous faut prendre conscience que ce jugement est gravissime parce qu�il n�a aucun lien avec le droit. La lecture des attendus montre par contre qu�il en a (liens) avec le lobby bien connu chez nous : �Le qui tue qui ?�. Habitu�s aux sorties m�diatiques r�currentes de ce dernier, nous connaissons ses relais tant dans notre pays qu�� l��tranger. De m�me que nous n�ignorons rien de ses m�thodes peu orthodoxes et de son sempiternel ent�tement � faire du bourreau une victime. Son unique motivation est sa profonde frustration de ne point voir l�Alg�rie tomber sous la coupe des islamistes. Les plaintes class�es sans suite d�organisations non gouvernementales sont l� pour prouver la hargne du �qui tue qui ?� Cependant, cette fois-ci, il s�agit d�une juridiction �trang�re qui affiche avec une impudeur inou�e ses choix politiques, ses convictions et son camp. Qu�on en juge : Sur plainte d�une organisation non gouvernementale, �Trial�, le g�n�ral-major Khaled Nezzar a �t� interpell�, tandis qu�il se trouvait en Suisse. Et l�affaire a suivi son cours. Sauf qu�elle a totalement d�vi� du juridique vers le politique. A la principale question pr�judicielle fond�e en droit, invoqu�e par le collectif de d�fense de M. Khaled Nezzar devant le tribunal helv�tique ayant trait � son immunit� �intuitus-personae� entre 1992 et 1994 que r�pondent les magistrats suisses ? Ils se bornent � rejeter, sans pour autant motiver ledit rejet, l�argument ou l�exception d�incomp�tence en d�clarant que : �Le recourant conteste le bienfond� de la comp�tence helv�tique cet �l�ment est sans pertinence.� Par contre, en toute �impartialit� et �neutralit� suisses, les m�mes magistrats se sont permis de statuer au fond en 1: qualifiant M. Khaled Nezzar de coupable. 2) en laissant planer la probabilit� d�une condamnation. Qu�on en juge par cet attendu fond� sur un parti-pris politique incompatible avec la fonction de juge : �Il serait � la fois contradictoire et vain si d�un c�t� on affirmait vouloir lutter contre les violations graves aux valeurs fondamentales de l�humanit� et d�un autre c�t� l�on admettait une interpr�tation large des r�gles de l�immunit�.� En termes plus clairs, la juridiction p�nale suisse a estim� en �son �me et conscience � que M. Khaled Nezzar s�est rendu coupable de violations aux valeurs fondamentales de l�humanit� (comprendre crimes de guerre et crimes contre l�humanit�) � l�occasion de l�exercice de ses fonctions en sa qualit� de ministre de la D�fense et de membre du Haut-Comit� de l�Etat entre 1992 et 1994. D�s lors, pourquoi examiner l�exception d�incomp�tence puisque le tribunal a eu �l�intime conviction� que le �recourant � �tait coupable. Une d�cision que les magistrats suisses auraient pu r�diger ainsi : �Nous donnons raison � Trial parce que la Suisse veut s�offrir la t�te d�un g�n�ral alg�rien et � travers lui l�ANP. En invoquant les deux c�t�s dans son attendu, la juridiction a choisi le sien consistant � partir en guerre contre la R�publique alg�rienne. Est-ce l� le r�le et les pr�rogatives d�une juridiction, �trange de surcro�t ? Est-ce que les droits de l�homme dont le tribunal helv�tique semble si �soucieux� consistent � ignorer la r�ponse d�un d�fendeur ? Dans mon pays cela porte le nom de �d�ni de justice �. En Suisse, j'apprends que cela s�appelle �d�un c�t� et �de l�autre c�t�. Au magistrat helv�tique de choisir le c�t� qu�il veut selon ses sympathies islamistes, ses antipathies r�publicaines, et surtout les consignes du �qui tue qui ?� Mais tr�ve de juridisme parce qu�on l�aura compris que le d�rapage politique sans pr�c�dent du 25 juillet 2012, �uvre de la juridiction p�nale helv�tique, est une d�claration de guerre consistant une �ni�me et stupide fois � vouloir faire le proc�s des r�publicains. Faut-il s�en �tonner pour autant ? Absolument pas. Lorsque la Suisse n�est pas en proie � ses crises d�urticaire aigu�s islamophobes estimant la hauteur des minarets des mosqu�es �rig�es sur son territoire insupportable � la vue, elle est devenue la terre d�accueil par excellence pour des islamistes purs et durs engag�s dans leur combat contre l�Etat alg�rien et les r�publicains. L�un d�entre eux qui a reconnu vivre paisiblement l�-bas sit�t d�barqu� avec sa famille, a d�clar� : �Il y a eu un coup d�Etat en 1992. Je trouve donc la r�sistance arm�e l�gitime� (Mourad Dhina, physicien membre fondateur du FIS � l��tranger et du mouvement Rachad, islamiste). Et l�on sait que la Suisse s�est, de tout temps, oppos�e � l�extradition des islamistes r�sidant sur son territoire. Cautionner les exactions terroristes sous la pseudo-qualification de r�sistance arm�e n�est-il pas une infraction ? Le d�bat on le voit n�est plus juridique. Quand bien m�me il le demeurerait, loin de moi la pr�tention de me substituer aux d�fenseurs du g�n�ral-major Khaled Nezzar. Ma voix de citoyenne alg�rienne se fait entendre pour rappeler certaines v�rit�s politiques � ces magistrats suisses qui ne savent rien de l�Alg�rie et surtout ignorent tout de notre v�cu d�Alg�riens durant la d�cennie noire. Leur seule opinion est celle insuffl�e, sugg�r�e, impos�e par Trial et compagnie. Encore le �qui tue qui ?� . Que savent-ils donc des soldats et officiers de l�Arm�e alg�rienne assassin�s par les terroristes islamistes ? Que savent-ils donc de l�arr�t du processus �lectoral ? Ils savent seulement que les islamistes et leurs amis du �qui tue qui ?� l�ont qualifi� de �coup d�Etat�. Omettant de pr�ciser bien �videmment que les maquis terroristes islamistes ont exist� avant 1992. Cela s�appelle l�Histoire. Que savent-ils des b�b�s �gorg�s, des femmes viol�es, des intellectuels, journalistes, po�tes, artistes, membres de la famille m�dicale assassin�s par des islamistes terroristes responsables des pires atrocit�s ? Que savent-ils donc du combat de l�Arm�e alg�rienne contre le terrorisme islamiste, � laquelle des puissances occidentales et non des moindres sollicitent aujourd�hui conseils et coop�ration ? Que savent-ils donc de Aqmi et des dangers qu�il repr�sente ? Que savent-ils du courage de ceux parmi les officiers et soldats de l�ANP qui partaient en op�ration (et ils continuent) sans espoir de revenir vivants ? Les magistrats suisses auteurs de la d�cision du 25 juillet 2012 ne savent rien de rien � cette terrible d�cennie. Voil� pourquoi ils ont entendu inverser les r�les en faisant du g�n�ral Khaled Nezzar et � travers lui l�institution de l�ANP le bourreau et les islamistes terroristes des victimes. Voil� pourquoi ils sont tomb�s dans un �ni�me pi�ge stupide du �qui tue qui ?� S�ils entendaient raison, les juges suisses pourraient s�inspirer de la d�cision du tribunal correctionnel parisien (17e chambre) rendue en 2002 ayant oppos� le g�n�ral-major Khaled Nezzar � Habib Soua�dia. Pond�r� et sage, le tribunal a reconnu qu�il n�appartenait pas � une juridiction d��crire l�histoire de cette p�riode dite �d�cennie noire�. Les magistrats suisses eux se sont octroy�s le droit de s��riger en historiens. C�est un abus de droit et c�est une violation de la loi puisque ces m�mes juges ne se sont pas prononc�s en droit, ils ont livr� leurs opinions politiques. C�est trop facile et il faut qu�ils sachent que mes compatriotes sont bien plus compliqu�s qu�ils ne pourraient l�imaginer. J�entends rappeler aux membres de ladite juridiction que nous pouvons r�ler � longueur de journ�e, critiquer notre Etat, nous opposer au nom d�opinions divergentes. Mais gare � l��tranger qui se m�lerait de nos affaires. Et cette d�cision helv�tique est une intrusion portant atteinte � notre souverainet� que pas plus le droit ou la raison ne saurait justifier. Que d��mes charitables r�vent en Suisse et ailleurs de d�boulonner la colonne vert�brale du pays, l�ANP en l�occurrence, pour permettre aux petits soldats B.H.L. (Bernard Henry-L�vy) et autre de transformer notre Alg�rie en un brasier comme en Libye, en Egypte. Le message aux �sous-d�velopp�s� que nous sommes est clair : soit la dictature, soit l�islamisme. En Tunisie, c�est sans doute diff�rent mais l�avenir est inqui�tant. Tout ceci pour dire que nous ne voulons pas du printemps arabe islamiste car nous autres Alg�riens avons connu l�hiver islamiste et nous en connaissons les rigueurs. C�est la raison pour laquelle les �lecteurs les ont class�s bons derniers aux r�centes l�gislatives. Tout ceci pour dire que plut�t que de nous chercher querelle � travers la personne respectable du g�n�ral-major Khaled Nezzar et avec lui l�ANP, les magistrats suisses feraient mieux de surveiller leurs �bons� islamistes. Un jour, ils cracheront dans la main helv�tique qui les nourrit. Ce ne sera plus le probl�me de M. Nezzar encore moins celui des citoyens que nous sommes. Les magistrats du tribunal p�nal helv�tique par leur d�cision du 25 juillet 2012 se sont tromp�s de combat. Gageons qu�ils seront � l�avenir sensibles aux arguments des d�fenseurs du g�n�ral- major Khaled Nezzar. Gageons qu�ils se comporteront en juges ind�pendants se soustrayant ainsi � l�influence d�ONG en qu�te de c�l�brit�. Cela leur �vitera de partager une �ni�me stupidit� du �qui tue qui ?�. Une chose est s�re : les Alg�riens femmes et hommes, qui ont v�cu quotidiennement les ann�es de terrorisme et savent ainsi qui assassinait et qui les prot�geait, n�offriront jamais en p�ture au �qui tue qui ?� ceux qui ont partag� avec eux la peur et les horreurs. Et surtout pas des hommes qui, � l�instar du g�n�ral-major Khaled Nezzar, ont sauv� l�Alg�rie du Tsunami islamiste. Que les magistrats helv�tiques se le tiennent pour dit. Eux et ceux qui leur ressemblent ici et ailleurs.