Le Tribunal pénal fédéral Suisse a jugé que le général Khaled Nezzar ne bénéficie pas d'une immunité dans le combat qu'a mené l'Etat algérien contre les groupes terroristes islamistes. Par cette décision, la justice suisse s'est ralliée à certaines parties et organisations qui n'ont guère apprécié de voir l'Algérie vaincre un terrorisme aveugle qui menace aujourd'hui des pays puissants. Le général Khaled Nezzar, ministre de la Défense, avait été arrêté à Genève le 20 octobre 2011 suite à une dénonciation de TRIAL (Association suisse contre l'impunité), puis à la plainte de deux victimes, l'accusant de crimes de guerre commis durant les premières années de la guerre civile algérienne (1992-2000). Entendu deux jours durant par le ministère public de la Confédération (MPC), il avait été remis en liberté sur la promesse de participer à la suite de la procédure. L'instruction qui s'est poursuivie en présence des avocats de M. Nezzar a cependant été suspendue suite à un recours de ce dernier contre les poursuites dont il fait l'objet. Dans son recours au TPF, M. Nezzar a soutenu que sa fonction de ministre de la Défense à l'époque des faits le protégeait d'éventuelles poursuites pénales en Suisse. Le TPF a ainsi affirmé qu'«il serait à la fois contradictoire et vain si, d'un côté, on affirmait vouloir lutter contre ces violations graves aux valeurs fondamentales de l'humanité, et d'un autre côté, l'on admettait une interprétation large des règles de l'immunité (...)» Selon le ministère public de la Confédération helvétique, les crimes reprochés au général Nezzar s'étaient déroulés «dans le contexte du conflit civil algérien qui, de 1992 à 1999, avait opposé divers groupes islamistes au gouvernement». En réalité, le conflit a opposé le peuple algérien aux groupes terroristes. Sans l'intervention des forces de sécurité et des citoyens intègres, l'Algérie serait devenue un Afghanistan ou une Somalie bis. Si toutefois, une quelconque justice voulait juger Khaled Nezzar, un quelconque haut cadre ou une institution qui a combattu le terrorisme, il faudrait tout d'abord juger le peuple algérien. C'est à la demande du peuple algérien que l'armée et l'ensemble des forces de sécurité sont intervenus pour combattre des groupes armés qui violent et assassinent des citoyens innocents. Malgré l'embargo auquel l'Algérie a été indirectement soumise, le peuple algérien et l'ensemble des forces de sécurité ont réussi à vaincre le terrorisme et sauvegarder la République. En principe, ce sont les terroristes qui devraient être jugés et non pas ceux qui les ont combattus. Malgré cela, le peuple algérien a accepté de pardonner pour l'intérêt et la sécurité du pays.