Apr�s les marchands des fruits et l�gumes, c�est au tour des marchands d�effets vestimentaires d��tre pris d�assaut, � quelques jours de la fin de ce mois sacr�. Rien n�est � la port�e des sans-le-sou et des petites bourses, pour ne pas dire que rien ne va plus pour certains p�res et certaines m�res de famille, qui, bambins � la main, visitent magasin apr�s magasin, sans toutefois trouver ce qu�ils veulent. Les parents ne sont int�ress�s que par le prix de l�article, tandis que l�enfant, bien s�r, c�est la qualit� qui l�int�resse. Dans les magasins qui �coulent des v�tements et de la chaussure de luxe, les prix affich�s ne sont pas discut�s, puisque la client�le est �videmment connue. Apr�s les boutiques, il y a un autre genre de commerce, le trabendo ou le business made in. Les produits sont expos�s sur les art�res de la ville par des jeunes et des moins jeunes, qui proposent des produits made in..., g�n�ralement en provenance de la localit� de Zouia (Tlemcen). L� aussi, les prix sont tr�s chers. Hier lundi, jour de march� � A�n-Sefra, l�affluence �tait consid�rable chez les revendeurs du march� aux puces (la friperie ou kourd�istane, comme aiment � l�appeler les Sefraouis. Ici, les prix des articles sont � d�battre et abordables, o� m�me les personnes ais�es s�y rendent. Par ailleurs, des actions de solidarit� se poursuivent � travers les communes o� des lots d�effets vestimentaires sont offerts pour apporter de la joie � l�occasion de l�A�d aux enfants des familles pauvres et n�cessiteuses. B. Henine Le train-train du Ramadan Apr�s une journ�e de travail bien ext�nuante une course � travers les �tals bien dispendieux, sous un soleil de plomb, avec le ventre creux, il ne reste pour rentrer chez soi que terminer ses petites emplettes en friandises app�tissantes (zlabia, chamia, kalbelouz�), pour l�heure de l�Adhan. 20 heures, le muezzin annonce la rupture du je�ne adhan, maghreb, l'heure du f'tour). Ma�date ramdan est bien garnie (dattes, lait, hrira...), celle-ci se distingue d'un foyer � un autre et les coutumes et les traditions diff�rent chez les je�neurs. II y a ceux qui mangent de suite, et ceux qui se contentent d'un bol de soupe (hrira) et d'un caf� et le reste (d�ner) apr�s la pri�re des tarawih. En ce mois de pi�t� et de tol�rance, les mosqu�es sont pleines de fid�les pour la pri�re (ich�a et tarawih). Apr�s la pri�re, les gens d�ferlent dans les rues. Il y a ceux qui sillonnent les grands boulevards de la ville, ceux qui passent leurs soir�es dans les salons devant un th�, ceux qui pr�f�rent rentrer chez eux et veiller avec dame t�l�vision devant un th� et ceux qui rendent visite aux amis et � la famille.