En d�pit de la m�diation burkinab� qui privil�gie la solution politique, la crise malienne reste ouverte sur toutes les �ventualit�s, notamment une intervention militaire dans le Nord. Le gouvernement malien, en r�action aux exactions islamistes dans l�Azawad, a affirm� jeudi �le caract�re in�vitable de l�option militaire.� Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - L�amputation d�un bras d�un voleur de moto mercredi � Ansongo par des islamistes affili�s � Al Qa�da a fait r�agir le gouvernement malien qui, contre toute attente au moment o� la m�diation burkinab� laissait entrevoir une possible solution politique n�goci�e entre le nord et le sud du pays, a pr�conis� l�option d�une intervention militaire. �Au fil des jours, alors que des efforts pour une solution n�goci�e se multiplient, les pratiques des terroristes et des narcotrafiquants habill�s d�un faux voile religieux, accr�ditent le caract�re in�vitable de l�option militaire�, soulignait un communiqu� du minist�re de la Communication. Avant cette amputation, pratique d�un autre �ge, les islamistes s�vissant dans le nord du Mali qu�ils contr�lent quasi totalement s��taient d�j� distingu�s par des exactions d�une m�me cruaut�. Un couple non mari� a �t� lapid� � mort, avant qu�un animateur de radio � Gao ne soit battu jusqu�� hospitalisation. Le gouvernement Burkinab�, qui ainsi �voque le caract�re in�vitable d�une intervention militaire, n�a pas sp�cifi� s�il entendait par l� l�engagement seulement de l�arm�e r�guli�re malienne ou alors pensait � l�association d�une force d�intervention africaine comme l�a pr�conis�e la C�d�ao. Quoi qu�il en soit, le gouvernement malien se voit appuy� par deux conglom�rats sociopolitiques, l�Alliance des d�mocrates patriotiques pour la sortie de crise (ADPS) et le Front uni pour la d�mocratie et la r�publique (FDR), qui, dans une d�claration commune rendue publique jeudi, l�ont encourag� � tout mettre en �uvre pour la lib�ration sans d�lai de toutes les localit�s occup�es par les groupes djihadistes islamistes. Les limites d�une m�diation Le ministre burkinab� des Affaires �trang�res, Djibrill Bassol�, qui s�est charg� de la m�diation dans la crise malienne, �tait arriv� mardi dans le nord du Mali pour s�entretenir avec les chefs des principaux mouvements islamistes, Ansar Dine et Mujao. L��missaire burkinab� a rencontr� � Kidal le chef d�Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly. Ce dernier a fait savoir, via un communiqu�, que son mouvement adh�re � la m�diation que Bassol� conduit au nom de la C�d�ao. Cependant, le chef islamiste est rest� muet quant � la nature des n�gociations qu�il a men�es avec le m�diateur de la C�d�ao. Tout ce que l�on sait, c�est qu�Ansar Dine est farouchement oppos� � l�ind�pendance de l�Azawad telle que proclam�e dans un premier temps par le MNLA, le mouvement qui a men� l�offensive contre l�arm�e r�guli�re malienne et l�a chass�e des territoires du nord. Ansar Dine lutte pour l�instauration de la Charia non point dans le seul nord mais sur l�ensemble du territoire malien. Le Mujao, un groupe terroriste qui s�est fait conna�tre par des attentats kamikazes, Tamanrasset, dans le Sud alg�rien notamment, et par les prises d�otages, a �galement re�u la visite du ministre burkinab� dans la ville de Gao. Et contrairement � Ansar Dine, le Mujao ne s�est pas exprim� au sujet de cette m�diation. Une m�diation qui, en filigrane d�une solution politique � la crise malienne, poursuit d�isoler Al Qa�da en brisant les connexions qu�elle aurait pu �tablir avec Ansar Dine et Mujao. Dissident d�Aqmi, le Mujao �tait d�clar� infr�quentable par la C�d�ao, groupe terroriste qu�il est. C�est pour cette raison que la m�diation burkinab� a fort peu de chances d�aboutir � des r�sultats tangibles, � moins que des concessions soient faites aux groupes djihadistes, ce qui risque de ne pas recueillir l�assentiment de la communaut� internationale. Le Mujao, ainsi associ� aux n�gociations, est coupable d�enl�vements de plusieurs ressortissants �trangers dont les 7 membres de mission consulaire alg�rienne � Gao. Il en a lib�r� trois � la mi-juillet et en d�tient toujours quatre.