Ils �taient, aux c�t�s de leurs camarades du FJD de Abdellah Djaballah, les d�put�s de l�Alliance de l�Alg�rie verte, � d�sapprouver le plan d�action de l�Ex�cutif Sellal, en votant, avant-hier, dans un �pr�c�dent� pour le chef de file de ce triumvirat, le MSP, qui a de tout temps appuy� et sans r�serve aucune l�action gouvernementale. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Ceci �tait du temps o� le mouvement cher � Feu Nahnah faisait de l�entrisme sa doctrine avant que sa lune de miel d�avec le pouvoir ou tout au moins sa p�riph�rie ne prenne fin dans le sillage des intentions pr�t�es � ce dernier de lui substituer un autre �l�ment, plus soft, de la famille islamiste, en la personne du ministre des Travaux publics. Le vote contre le plan d�action du nouveau gouvernement, coordonn� par Sellal, sonne comme le second acte d�opposition pour l�Alliance de l�Alg�rie verte que le MSP a mis sur pied avec les mouvements Nahda et Islah dans la foul�e des l�gislatives du 10 mai dernier qui n�ont fait que consacrer davantage son divorce d�avec le pouvoir. Le premier �tant son retrait du gouvernement non sans y �tre repr�sent� �informellement� puisque deux de ses cadres y si�gent. Une d�sapprobation publique que le groupe parlementaire du triumvirat a tent� d�expliquer, hier, � l�occasion d�une conf�rence de presse. Pour son chef, Na�mane Laouer, �ce vote est tout ce qu�il y a de naturel pour des raisons aussi bien de fond que de forme�. Et de tenir � pr�ciser tout de go que �ce refus est loin d��tre nourri d�un quelconque esprit revanchard �, cette feuille �tant la poursuite du programme pr�sidentiel que le MSP a de tout temps applaudi et des deux mains. �Le bon sens et l��thique politique auraient voulu que Ouyahia pr�sente le bilan de son action avant que son successeur ne pr�sente sa feuille de route�, affirmera- t-il, tenant � pr�ciser que ce programme pr�sidentiel dont tout le monde se r�clame a �t� presque totalement vid� de sa quintessence politique avec le d�voiement des r�formes politiques. Ces derni�res, selon Laouer, �ont �t� tellement tritur�es qu�elles ont accouch� de l�exact but oppos� qui lui a �t� inutilement assign� avec la fraude g�n�ralis�e qui a accompagn� les l�gislatives du 10 mai dernier�. Pour revenir au plan d�action Sellal, tel qu�il a �t� pr�sent�, il p�che par un nombre important d�anomalies. Dont notamment, dira-t-il, le fait qu�il ne soit pas le r�sultat d�un diagnostic de la r�alit� du pays � m�me de dicter, ne serait-ce que les contours des priorit�s�. Aussi, le conf�rencier rel�vera dans cette feuille de route, un �manque flagrant de chiffres � l�effet d�illustrer des objectifs � atteindre � des �ch�ances bien pr�cises�. Il en est de m�me, selon Laouer, des m�canismes de r�alisation, de contr�le et de suivi qui font d�faut avec, en sus, des contradictions tout aussi flagrantes dans les options �conomiques�. Et au chef du groupe parlementaire de l�AAV d�expliciter en �voquant la double option �conomique, �celle de l�encouragement de l�investissement priv� et vell�it�s socialistes � travers le soutien apport� au secteur public ou ce qui en reste�. Pour Laouer, l�urgence des urgences est l�adoption d�une nouvelle Constitution car, affirmera-t-il, �le probl�me que vit le pays est �minemment politique dont la clef de vo�te est la revue de la premi�re loi du pays�. Actuellement, dira-t-il, �tous les pouvoirs sont entre les mains du pr�sident de la R�publique en vertu de ce que lui conf�re comme pr�rogatives la pr�sente Constitution. Et au vu des r�sultats qui en ont d�coul�s, nous pensons au sein de l�AAV que la prochaine Constitution se doit de consacrer le r�gime parlementaire en ce qu�il permet comme s�paration des pouvoirs, de m�canismes de contr�le et de lutte contre la corruption et de v�ritable repr�sentativit� populaire�. Le conf�rencier trouve en cet imp�ratif une n�cessit� du fait que �tous les secteurs de l�activit� nationale sont comme t�tanis�s et en stand-by�. Au sujet du dossier des disparus qui a tout r�cemment refait surface alors qu�il a �t� d�clar� officiellement clos, Laouer soutiendra sa r�ouverture au besoin pour permettre aux familles qui n�ont pas revu un des leurs de pouvoir faire son deuil, ind�pendamment des circonstances de sa disparition�. �Apr�s 20 ans de terrorisme, nous pensons qu�il est temps de tourner cette page sombre pour ne pas qu�elle serve de levier d�intervention �trang�re �, dira Laouer.