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Le film Zabana !provoque la col�re des anciens condamn�s � mort
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 10 - 2012

�Nous sommes d��us et r�volt�s apr�s avoir vu le film Zabana ! , de Sa�d Ould Khelifa. Cette production d�valorise l�h�ro�sme de notre fr�re Zabana, en plus de contenir des contre-v�rit�s historiques dans nombre de s�quences. Mais d�o� les auteurs ont-ils ramen� de telles informations ?�
Mostefa Boudina, pr�sident de l�Association nationale des anciens condamn�s � mort, rescap�s de la guillotine, n�a pas assez de mots durs pour exprimer sa col�re. Lui et ses compagnons ont organis�, hier, une conf�rence de presse au si�ge de l�association (31, rue Issa�d Hassani, Alger), pour d�noncer un film qui �att�nue l�importance de la glorieuse histoire de notre victorieuse R�volution�. Bien s�r, l�association, tout en dressant son r�quisitoire, a �vit� soigneusement d�emboucher la trompette de l�h�ro�sme guerrier. La mont�e au cr�neau s�est voulue froide, lucide, bas�e sur des r�serves et des arguments minutieusement �num�r�s, parfois d�taill�s. Ils savent tr�s bien qu�il n�y a pas une histoire lisse, uniforme, et qu�il n�est pas facile de filmer l�histoire en toute loyaut� et objectivit�. Aussi, le principal reproche des membres de l�association, c�est que �l�auteur du sc�nario et le r�alisateur du film n�ont pas cru devoir se rapprocher des condamn�s � mort et de leur association ni avant ni apr�s la r�alisation du film�. Les principaux acteurs, encore vivants, n�ayant jamais �t� consult�s pour recueillir leurs t�moignages, le film Zabana ! p�cherait par cons�quent par �certaines erreurs, certaines omissions, certaines lacunes� pr�judiciables � l��criture de l�histoire. Parmi les nombreux d�tails occult�s ou travestis par le traitement filmique ainsi d�nonc�, les anciens condamn�s � mort citent : l�itin�raire de Zabana, trop court et film� superficiellement ; le nombre des tortionnaires trop inf�rieur � la r�alit� (20 personnes au moins, au lieu de 2) ; en r�alit�, le prisonnier ne garde pas sa tenue civile, il est menott� aux mains et entrav� aux pieds ; les formes de torture, nombreuses, sont syst�matiques et accompagn�es d�insultes ; le film montre un gardien sympathique ; l'imam fait r�citer la Chahada au condamn�, il ne lui fait pas faire la pri�re ; le couperet ne s�est arr�t� qu�une fois et non deux ou trois fois ; l�ex�cution d�Ahmed Zabana est une d�cision du pr�sident fran�ais Ren� Coty ; le film aurait d� montrer la derni�re t�che du bourreau (et la plus horrible) lorsqu�il prend la t�te du condamn� et la pr�sente au commissaire en disant �justice est faite�, etc. Les anciens condamn�s � mort consid�rent, dans cet ordre d�id�es, que Abdelkader Ferradj, guillotin� le m�me jour, a �t� r�duit au r�le de simple figurant. Une grande injustice que de gommer cet autre h�ros, estiment-ils. Le film Zabana ! serait-il donc pass� par l�invention et la falsification ? Mostefa Boudina se garde de porter une telle accusation. �Les fr�res qui ont con�u et r�alis� ce film ont certainement fait des recherches limit�es. Je leur reproche seulement d�avoir n�glig� notre source, mais je les encourage dans leurs efforts pour faire mieux � l�avenir�, se contente-t-il de dire. Selon lui, les trois minist�res qui ont produit le film sont � f�liciter (un budget qui a d�pass� les 20 milliards), certes, mais le r�sultat est bien pi�tre ! �Un navet�, corrige quelqu�un dans la salle. Et pourtant, le film figure � la 13e �dition du Festival du film asiatique de Rome, il a m�me �t� retenu pour repr�senter l�Alg�rie � la 85e session des Oscars du cin�ma aux Etats-Unis. Quoiqu�il en soit, il s�agit l� d�un autre d�bat. Les anciens condamn�s � mort pr�sents au si�ge de l�association en avaient gros sur le c�ur, en tout cas. Ils se disent victimes de m�pris et de marginalisation. La preuve, lors de la projection de ce film � la salle El-Mouggar, en avant-premi�re, l�association n�a pas �t� invit�e. �Je me suis alors invit� tout seul. Dans la salle, il y avait surtout les officiels�, ironise Mostefa Boudina. Mais pourquoi ? Ces acteurs de l�histoire, encore vivants, n��crivent-ils pas leurs m�moires ? Parce que, souligne leur pr�sident, �les anciens condamn�s � mort ont �t� les dindons de la farce� pendant des ann�es (ils se faisaient truander par des �plumes faciles� qui recueillaient leurs t�moignages et signaient ces livres par leur nom). Quant � ceux qui ont �crit eux-m�mes leurs m�moires, ils n�ont b�n�fici� d�aucune prise en charge ni soutien �ditorial. Comment alors, dans de telles conditions, s�acquitter de son devoir de m�moire et faire conna�tre notre histoire aux nouvelles g�n�rations ? Pis, la majorit� des anciens condamn�s � mort vivent encore aujourd�hui dans des conditions sociales d�plorables. �Certains logent dans des baraques ou des hammams, avec des enfants adultes. Nous n'avons que notre pension. Une vie de mis�re... Ce sont les faux moudjahidine qui ont eu plus que leur part. Les vrais, eux, sont marginalis�s�, t�moigne un ancien condamn� � mort. Pour revenir au film Zabana !, le pr�sident de l�association estime qu�il doit �tre revu et corrig�. �Nous demandons � ce que ce film soit refait. Zabana doit �tre montr� comme un h�ros et non pas comme un terroriste�, souligne-t-il. Enfin, ajoute-t-il, �s�il y a des gens qui �crivent et font des films sur le dos des concern�s, c�est-�-dire un fonds de commerce, nous leur demandons seulement qu�ils ne travestissent pas les faits�. Par ailleurs, les anciens condamn�s � mort ont lanc� un appel � la presse nationale pour enqu�ter sur les conditions d�plorables dans lesquelles ils vivent. De la hogra ! ont-ils d�plor�.

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