D�monstration de force hier des travailleurs de l�ETUSA. Cela s�est pass� au niveau du si�ge de la Centrale syndicale, � la place du 1er -Mai, o� ils �taient plus d�un millier � r�pondre � l�appel de leurs repr�sentants syndicaux de la base. Leurs revendications : mettre fin � la hogra et l�application de la convention collective. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Le si�ge de la Centrale syndicale a renou�, hier, avec les grands rassemblements des travailleurs. Hier, ils �taient nombreux les travailleurs de l�ETUSA (ex- RSTA) � r�pondre � l�appel lanc� par leurs repr�sentants syndicaux. En effet, conducteurs de bus ou de tramway, m�caniciens ou contr�leurs ont envahi le hall du si�ge de l�UGTA, pour �dire halte � toute forme d�intimidations et de hogra et non � la mauvaise gestion de l�entreprise�. �C�est la situation chaotique que traverse l�entreprise et la situation socioprofessionnelle dans laquelle se trouvent les travailleurs qui nous pousse � protester�, nous diront des travailleurs. Pour le syndicaliste Mohamed Kherroubi, �il s�agit d�une journ�e de protestation pour exiger l�application de la convention collective des travailleurs de l�entreprise, bafou�e depuis 1997�. Selon la m�me source, l�employeur n�a pas respect� les clauses contenues dans le document en question. Il s�agit des points relatifs �au salaire de base, � la prime de panier, au cong� suppl�mentaire r�mun�r�, au contrat de travail � dur�e d�termin�e, aux primes de sacoche, de non-accident, de d�couverte de fraude, de suivi et de caisse�. Selon des syndicalistes, �m�me le salaire minimum garanti (SNMG) n�a pas �t� respect� par l�employeur�. �Cela fait vingt cinq ans que je travaille au niveau de cette entreprise et mon salaire net ne d�passe pas les 25 000 DA, si on enl�ve la prime de la femme au foyer, les allocations familiales et les quelques autres primes qui datent depuis plusieurs ann�es�, dit-il. Sur un autre chapitre, les travailleurs protestataires se sont insurg�s contre �la politique de deux poids deux mesures� pratiqu�e par l�employeur. �C�est un climat de terreur qui r�gne au sein de notre entreprise�, a-t-on ajout�. Sur un autre plan, les repr�sentants des travailleurs se sont insurg�s contre l�attitude observ�e � leur encontre par l�employeur. Mohamed Kherrab nous dira : �Nous avons assur� l�exploitation du premier tron�on avec de multiples difficult�s. L��clairage �tait d�faillant, il n�y avait ni locaux ni bureaux pour le personnel. La signalisation n�a �t� mise en service que depuis quelques semaines. Aujourd�hui, on nous pousse � la porte et on nous consid�re comme des moins que rien.� Les protestataires, qui n�ont de cesse de revendiquer une rencontre avec Sidi-Sa�d, ont indiqu� que le directeur g�n�ral serait coupable d'�abus de pouvoir, de favoritisme et de n�potisme�, affirme Mohamed Kherroubi. En signe de protestation, les travailleurs projetaient de proc�der, dans l'apr�s-midi, � la fermeture de la direction g�n�rale. Des travailleurs relevant de la Setram dont la plupart sont recrut�s depuis 3 � 4 mois, rencontr�s sur les lieux du sit-in, accusent le DG de l'Etusa d'avoir �install� un climat de terreur� au sein de l'entreprise. �On risque le licenciement � la moindre r�clamation, et les menaces sont devenues un moyen de pression sur les travailleurs �, affirme l'un d'eux. En attendant le r�glement de ce probl�me, les travailleurs sont plus que jamais d�termin�s � aller au bout de leurs revendications.