Le syndicat d'entreprise de l'Etablissement public des transports urbains et suburbains d'Alger (Etusa) se désolidarise de l'appel à la grève de mercredi prochain lancé par un groupe de travailleurs. «Le bureau de l'Etusa ne se solidarise pas avec le groupe mené par M. Kharoubi, qui s'est fait passer pour le porte-parole du syndicat. Ce syndicaliste a été exclu depuis un mois et n'a, de ce fait, aucune qualité pour parler au nom des travailleurs. Ces derniers ne suivront pas le mot d'ordre de grève venant de syndicalistes non représentatifs», soutient M. Boutaba, SG du syndicat d'entreprise de l'ex-Régie. Le syndicaliste assure que le groupe, qui a signé le PV de réunion avec la direction, n'est pas au grand complet. «Des 17 signataires de la convention, il ne reste que 7 syndicalistes à mener la fronde. Ce groupe se met en porte-à-faux avec la réglementation. La direction a d'ores et déjà déposé plainte contre eux et leur a envoyé des mises en demeure», précise M. Boutaba. Les protestataires, qui appellent leurs collègues à un arrêt de travail mercredi prochain, ont dénoncé dans leur appel les conditions socioprofessionnelles des travailleurs de l'ex-RSTA. Selon M. Kharoubi, la direction, avec laquelle le syndicat s'est réuni mardi dernier n'a pas répondu aux doléances des travailleurs liés surtout à l'application de la convention collective : actualisation du SNMG, revalorisation de la prime de sacoche du receveur calculée à 1% sur la recette mensuelle réalisée et la prime de panier, etc. Le SG du syndicat d'entreprise, M. Bouteba, assure que des «négociations sont toujours en cours» avec la direction pour la révision de la convention. «Le syndicat a engagé des négociations avec la direction. Tout a été mis sur la table et toutes les doléances des travailleurs sur les différentes primes, la gestion de carrière seront discutées», annonce le syndicaliste.