A l'image des tendances cin�matographiques en Alg�rie, la pr�sentation de nouveaux courts m�trages de jeunes r�alisateurs ainsi que plusieurs �uvres documentaires auront marqu� par leurs projections la troisi�me �dition des journ�es cin�matographiques d'Alger (JCA). Avec une vingtaine de courts m�trages projet�s, dont douze concourant pour une comp�tition nationale, 15 documentaires et � peine 4 longs m�trages, l'�v�nement refl�te encore cette ann�e les m�mes tendances pr�dominantes sur la production cin�matographique alg�rienne depuis quelques ann�es. Organis�es par l'association �A nous les �crans� avec le concours du minist�re de la Culture et celui de l'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (ONDA), l'�v�nement a gard� approximativement la m�me programmation que la pr�c�dente �dition en terme de nombre d��uvres pr�sentes selon les disciplines (courts, longs m�trages et documentaire). Ces proportions confirment les penchants des jeunes producteurs et r�alisateurs alg�riens ainsi que l'int�r�t port� pas la tutelle � ces genres cin�matographiques depuis plus de quatre ans. Sans avoir de th�matique claire, les JCA de cette ann�e ont voulu mettre en avant les cin�mas du Maghreb, d'Orient et d'Am�rique. Le cin�ma maghr�bin �tait repr�sent� par une pl�iade de courts m�trages alg�riens, des documentaires tunisiens, Paroles de r�volution et Fellaga et par la projection de trois longs m�trages marocains. En r�servant une th�matique au �cin�ma arabe apr�s la r�volution� la programmation s'orientait in�vitablement vers le documentaire. Quant au cin�ma d'Am�rique, il �tait beaucoup plus repr�sent� par des r�alisateurs alg�riens r�sidant au Canada, comme Nadia Zouaoui, qui a pr�sent� son documentaire Post 09/11, alors que le cin�ma d'Orient se distinguait par la participation qatarie dans le domaine de la production. Les d�bats et conf�rences marquantes de ces JCA traitaient du rapport complexe entre le cin�ma, surtout la fiction, et l'histoire et de la n�cessit� de lib�rer la fiction du �poids de la v�racit� et de la rigueur des historiens�. Des r�alisateurs comme Sa�d Ould Khelifa, Yamina Chouikh, Nadia Zouaoui ou Damien Ounouri, qui pr�sentaient le documentaire Fida�, se d�fendant d'�tre �d�positaires de la m�moire� ou de faire du travail d'historiens, consid�raient avoir le droit de r�aliser des fictions sur des faits ou des personnages historiques sans �subir d'interf�rences ext�rieures ou la surveillance des historiens et des autorit�s�.Apporter des t�moignages humains et un regard diff�rent sur les faits historiques est essentiel pour Damien Ounouri afin de faire face � la disparition des acteurs de cette �poque. Cordialement invit� � cet �v�nement, le public �tait le grand absent des JCA. Une absence qui constitue aujourd'hui un autre talon d'Achille pour le cin�ma alg�rien qui ne peut plus se faire valoir par manque d'arguments. Ahmed Bedjaoui, critique de cin�ma, justifiait le succ�s et la qualit� de L'opium et le b�ton d'Ahmed Rachedi par ses deux million d'entr�es, �chose impossible aujourd'hui�. N�anmoins, ce genre de manifestations (JCA) peuvent cr�er un espace de rencontre et des affinit�s de collaboration. Cependant, la comp�tition nationale du court m�trage a connu une affluence record de participants et de cin�philes lors de la projection, jeudi, de 11 courts m�trages devant un jury international pr�sid� par le r�alisateur alg�rien Sa�d Ould Khelifa. Entre fictions et documentaires, les �uvres les plus marquantes, selon le public et les observateurs, restent J'ai habit� l'absence deux fois documentaire de Driffa Mzenner, r�alis� dans le cadre des journ�es du documentaire de B�ja�a, et Avancer l'arri�re de Karim Sayad. Dans la cat�gorie fiction, trois �uvres ont, � des degr�s diff�rents, s�duit le public : Mollement un samedi matin de Sofia Djema, Le hublot de Anis Dja�d et produit par �les films de la source� et l'Aarc ainsi que le tout fra�chement prim� au Festival du film d'Abu Dhabi El Djazira (L'�le) d'Amine Sidi Boumedi�ne qui a s�duit pas sa qualit� esth�tique. Ouvertes depuis le 14 octobre � la salle de la cin�math�que, la troisi�me �dition des journ�es cin�matographiques d'Alger prendront fin vendredi soir avec la remise des prix du court m�trage et du sc�nario.