Le proc�s des 43 gardes communaux arr�t�s dans le sillage de leur fameuse marche de la dignit� du 9 juillet dernier a �t� renvoy� au 26 d�cembre prochain. M. Kebci-Alger (Le Soir) - Le pr�sident du tribunal de Bir Mourad Ra�s o� le proc�s �tait pr�vu hier, s�est, suite � l�appel des pr�venus, pas tous pr�sents � l�audience, prononc� aussit�t pour le renvoi de cette derni�re au 26 d�cembre prochain. Un report qui n�a pas �t� du go�t des gardes communaux appel�s � r�pondre des d�lits prescrits dans leurs convocations, entre autres attroupement ill�gal sur une voie publique et outrage � corps constitu� en plein exercice de ses fonctions, mais aussi de leurs coll�gues venus de plusieurs wilayas du pays en soutien. Dont Hakim Chouaib, un des coordinateurs nationaux de la corporation les plus en vue, pour qui ce report, quoique attendu, du fait, dira-t-il, que pour leur majorit�, les proc�s n�ont souvent pas lieu � leur premi�re audience surtout, poursuivra-t-il, que dans le cas de nos camarades, ils n�ont pas �t� instruits. Ceci avant qu�il n�en fasse une lecture politique, celle qu�il lie � l�engagement de la tutelle de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, lors de la rencontre d�il y a dix jours � Blida, de r�gler cette affaire sans �bruit�. Surtout, soutiendra pour sa part, Lahlou Aliouet, le porte-parole des gardes communaux, qui s�est joint au sit-in en milieu de matin�e, que le corps n�existera plus en tant que tel � partir du 1er novembre prochain. Et de situer ce report dans la logique du pouvoir de se d�barrasser en douceur de ce corps, surtout, encha�nera-t-il, que le projet de la fondation pour le corps semble ne pas agr�er bien des cercles. Un projet auquel plus d�un parmi les pr�sents au sit-in d�hier tiennent, seul moyen, disent-ils, de maintenir l��pop�e d�un corps qui a eu l�honneur de sauver le pays du p�ril islamiste. Et un garde communal venu de M�d�a de l�cher, plein de d�pit : �On nous a recrut�s dans le noir et on veut se d�barrasser de nous dans le noir, ce que nous n�accepterons jamais.� Ceci dit, et ind�pendamment du souci de m�moire qu�il sugg�re, le projet de fondation aura aussi � poursuivre la d�fense des autres droits des gardes communaux, d�ordre mat�riel et il en reste beaucoup en suspens. Comme cette histoire des heures suppl�mentaires, dilu�e dans la prime d�astreinte et limit�e dans son effet r�troactif au d�but de l�ann�e 2008. Point sur lequel les gardes communaux affirment en aucun cas c�der � leur revendication initiale, � savoir la comptabilisation des 16 heures suppl�mentaires accomplies quotidiennement par tout agent � partir du premier jour de son incorporation. Et pas que cette pr�occupation puisque bien de gardes communaux ayant opt� pour le d�part � la retraite anticip�e, ils sont pr�s de 54 000 agents � faire ce choix, ne per�oivent pas, pour certains d�entre eux comme ces deux agents de la wilaya de Tipasa, d�allocations familiales. Aussi, Aliouet ne tiendra-t-il pas � d�noncer avec vigueur la suspension prononc�e, hier, par la commission de discipline relevant de la direction du corps au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, de trois agents dont le coordinateur local. �Une sanction abusive qui n�est bas�e sur aucun argument recevable�, poursuivra notre interlocuteur. A noter que la Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�homme (LADDH) s�est engag�e � assurer la d�fense de ces gardes communaux. Deux de ses membres, avocates, �taient pr�sentes hier au proc�s et ont tenu � t�moigner leur solidarit� et celle de la LADDH � l��gard des accus�s.