Bilan mitig� de l�instruction faisant obligation aux commer�ants d�assurer des permanences. Dans certains quartiers de la capitale, il �tait difficile de s�approvisionner hier tandis que dans d�autres, �piciers et marchands n�ont pas tourn� le dos � la notion de service public. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - L�ambiance presque ordinaire dans certains quartiers au deuxi�me jour de l�A�d contrastait avec le vide sid�ral dans d�autres. A Bab-El-Oued, si le march� Nelson est rest� ferm�, les habitants du quartier n�ont visiblement pas �t� priv�s de fruits et de l�gumes. Les petits baraquements autour du march� sont rest�s ouverts hier. Leurs propri�taires proposaient fruits et l�gumes � des prix que tous les consommateurs ne trouvaient pas �raisonnables �. Sur l�avenue du Colonel Lotfi, les �piciers n�ont pas baiss� rideau permettant aux habitants du quartier de s�approvisionner en aliments de base m�me si le lait en sachet restait le grand absent, for�ant les consommateurs � se rabattre sur le lait conditionn� en Tetra pack. Au quartier Trois-Horloges, animation toute particuli�re. Les magasins, m�me le fleuriste, sont rest�s ouverts. Pas d�interminables queues ni de tension sur les produits de base. Sur l�avenue Hassiba, par contre, le d�cor �tait tout autre : presque aucun magasin n��tait ouvert. Aux alentours du march� Ali- Mellah, d�habitude grouillant de monde, point de marchands ambulants. La circulation y �tait particuli�rement fluide. Le march� �tant ferm�, les consommateurs ne pouvaient acheter aux alentours que des fruits propos�s par le seul magasin rest� ouvert. A Belouizdad, animation moyenne : quelques commer�ants ont assur� le service tandis que d�autres ont tout simplement baiss� rideau. R�sultat de cette adh�sion plut�t mitig�e aux injonctions du minist�re du Commerce, les prix ont connu une augmentation sensible � laquelle les consommateurs semblent habitu�s. R�sign�s, ils s�habituent � payer beaucoup plus cher et s�attendent � ce que la situation dure plusieurs jours puisque la tradition est pr�serv�e en d�pit des instructions fermes du minist�re du Commerce. Ce dernier avait en effet, en coordination avec les directions du commerce et les walis d�l�gu�s, �tabli les listes des commer�ants de permanence durant les jours de l'A�d. Le d�partement de Benbada avait averti que les commer�ants qui ne respecteraient pas l'instruction �mise par les minist�res du Commerce et de l'Int�rieur seront expos�s � des sanctions dont la fermeture de leurs commerces durant 30 jours ou � des amendes. La liste des commer�ants devant assurer des permanences avait �t� �tablie au niveau des communes et a concern� les boulangeries, l'alimentation g�n�rale, les fruits et l�gumes et les pharmacies. L�UGCCA, partie prenante de l�op�ration, faisait �tat hier d�un taux de suivi de 40% de l�instruction, appelant � sanctionner les commer�ants qui n�ont pas jou� le jeu.