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CELLULE 16 BIS N497 DE CHEKNI MOHAND SAID
Le parcours atypique d�un condamn� � mort
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 11 - 2012

Le titre de l�ouvrage historique de Chekini Mohand Sa�d Cellule 16 bis n�4597, qui sortira en librairie dans quelques jours, fait penser � un genre policier. Pas totalement faux, puisqu�il y a de l�action, du suspense et des �v�nements surgissant inopin�ment pour tenir en haleine le lecteur. Sauf qu�� la lecture du livre, dont la trame inspirerait un bon sujet de fiction, l�on se rend compte qu�il s�agit d�un courageux livre d�histoire relatant la guerre de Lib�ration nationale avec sa gloire, sa sinc�rit� et sa bravoure, mais aussi avec des bavures incarn�es, d�apr�s l�auteur, par des hommes en mal de gloire.
Condamn� � mort le 19 mars 1958 pour assassinat et tentative d�assassinat, l�auteur, n� le 31 mars 1937, a rejoint le maquis � l��ge de 17 ans le 27 octobre 1954 en convoyant un groupe de maquisards au lendemain du conclave abrit� par la ferme familiale et mettant au point les actions d��clat signant le d�clenchement de la r�volution dans la r�gion. Ses v�rit�s feront mal dans le s�rail. Cet intellectuel autodidacte, qui se d�crit officier sans grade ayant pris le chemin du maquis quatre jours avant le 1er novembre 1954, clame que la r�volution s�est arr�t�e en 1957 � la mort de Abane et Ben M�hidi, et que, depuis, les id�aux de la r�volution ont �t� bafou�s. Comme beaucoup d�anciens maquisards de la premi�re heure, il pense qu�une fin de mission devait �tre signifi�e au FLN le 6 juin 1962. Cela lui a valu bien des inimiti�s apr�s l�ind�pendance o� il a accompli de hautes fonctions administratives et politiques. Sa qualit� de membre fondateur du FFS, sa conception de la d�mocratie et l�id�e qu�il se faisait de l�ind�pendance lui voudront bien des d�boires ass�n�s de fa�on sournoise par les dirigeants de l��poque. Dans son Journal de la guerre, un rebelle dans la ville d�Azazga, il raconte comment il a �t� amen� � �crire ses m�moires. Le tournant de sa vie correspondra au jour o� son grand fr�re Amokrane qui assurait le premier secr�tariat de la commune d�A�t- Bouadda a �t� pri� d�abandonner son poste pour �migrer en France o� il ne tardera pas � le rejoindre pour revenir ensuite au pays jusqu�� 1953, date � laquelle il retourna de nouveau � Paris. Son professeur �tait alors loin de se douter qu�il �tait un fervent militant. Activant sous la coupe de Mohand Amokrane Haddag. Le militant Bessas Mohand Sa�d sugg�ra � l�auteur, qui activait sous les ordres de Si Mohand Amokrane Haddag, de rentrer au pays dans la perspective de la lutte arm�e. A bord du bateau, il rencontra un militant qu�il a connu au �quartier de la mort� � Barberousse. Le 17 novembre 1954, Si Moh, nom de guerre que lui avait attribu� le responsable de la zone d�Azazga Si Abdellah, sera d�clar� persona non grata � Azazga par l�administrateur �pour accointances avec les rebelles� suite � une d�nonciation. C�est alors qu�il fut charg� d�une mission en France o� il devait remettre deux lettres cod�es � Si Mohand Amokrane et au fr�re de Si Abdellah. Son int�gration en janvier 55 dans le groupe du 19e arrondissement dont il prit la t�te dans le contexte de la dualit� FLN-MNA et son voyage aux Ardennes finirent par l��clairer davantage sur les enjeux de la r�volution et les clivages au sommet. Sa maturit� affirm�e pr�matur�ment lui permit d��chapper � bien des pi�ges dont celui des Messalistes dans une intrigante mission visant l�attaque du bureau de Ferhat Abbas. Il �chappa ainsi � un attentat meurtrier le 10 juin � la rue Boisi�res dans une sc�ne digne des polars. Le 17 juin, il retourne � Alger avec pour mission de remettre une lettre et une somme de 300 000 F � Si Abdellah. C�est alors qu�ill rencontra le colonel Ouamrane � Sidi-Ali-Bounab qui le fit convoyer � Tizi-Ouzou avant de rallier Azazga o� on lui confia une d�licate mission : d�manteler le r�seau de l�organisation secr�te �la Main rouge�. D�autres missions aussi risqu�es les unes que les autres l�attendaient. Connaisseur en mati�re de fusion des m�taux, il fabriqua 20 000 balles et 50 kg de chevrotine. Le 2 f�vrier, ordre lui est donn� de rallier Paris pour assister au vote du Parti socialiste fran�ais et � une conf�rence coanim�e par Jean Amrouche et le Malgache Tsirana avant de rallier de nouveau le pays pour assurer le transit et la logistique de tous les �l�ments appel�s � commettre des attentats � Azazga. L�infiltration de l�organisation par des gens activant � l�int�rieur de la structure poussa � l��tablissement d�une liste de tra�tres � abattre. La perspicacit� de Si Moh a permis de d�jouer des complots, des intrigues et m�me de restructurer avec Si Sa�d Bessa, en mai 56 l�organisation locale des Fida�s min�e par une guerre de leadership. A cela venait s�ajouter le recrutement d��l�ments dans le cadre de la Force K et la mise en place d�une cellule secr�te charg�e d�ex�cuter un planning d�actions con�u et approuv� par l�ALN. Il fallait aussi pr�venir le ph�nom�ne des r�glements de comptes et des ex�cutions sommaires qui agitaient le secteur d�Azazga� Il sera marqu� par la m�prise dramatique ayant conduit � l�ex�cution d�une liaison personnelle de Krim Belkacem, un jeune intellectuel venu remettre des documents secrets � Si Abdellah, cela en d�pit de ses r�serves. Ce qu�il ne s�est pas g�n� de rapporter � Krim Belkacem. C��tait avant la tenue du congr�s de la Soummam qui a soumis toute condamnation � un proc�s �quitable. Le sabotage des infrastructures routi�res et des r�seaux de t�l�communications, les attentats, le d�sarmement de militaires en plein centre-ville, harc�lement de postes militaires, �taient autant d�actions spectaculaires pour gagner du terrain sur l�arm�e fran�aise et d�jouer sa propagande. Le 1er novembre 56, avec 6 fusils de chasse et un pistolet 6,35, son groupe a tendu une embuscade, rapport�e par l�Echo d�Alger, � un convoi militaire compos� de deux GMC, un Half Track et une Jeep,et r�cup�r� deux Matt 49 et vingt grenades. Des djounouds voulaient accaparer les deux armes avant que Si Moh ne brandisse la fameuse note n�7 sign�e colonel Ouamrane avertissant que �ceux qui veulent des armes n�ont qu�� aller les chercher dans le goudron�. Absolument path�tique fut l��pilogue ayant conduit � sa condamnation � mort apr�s l�attentat commis le 5 d�cembre 56 contre trois Europ�ens, dont le gendarme Arpin abattu en plein centre-ville d�Azazga. Il se d�noncera au colonel charg� de l�enqu�te pour sauver 14 de ses compatriotes menac�s d�ex�cution. A sa condamnation � mort par le Tribunal des forces arm�es fran�aises, il sera approch� par les services du contreespionnage pour �tre retourn�. Le 8 d�cembre, il a pu enfin fournir, � partir de sa cellule de Maison- Carr�e, le nom du responsable de �la Main rouge�. Si Abdellah ordonnera l�ex�cution de Thomas Charles, cantonnier aux Ponts et Chauss�es d�Azazga, par Si Arezki de Tinkicht et Yousnadj Mouloud. Thomas avait assassin� Sa�d, serveur au restaurant chinois pour avoir refus� de donner les noms de l�organisation locale. Il reviendra sur le ratage du second objectif de la r�volution �excluant la prise en charge de notre histoire lointaine et r�cente en la ramenant � �deux personnages historiques qui n�ont gu�re jou� un r�le primordial dans la formation de la nation�. L�affaire L�Oiseau bleu (1955- 1056), dite �Force K�, complot de Jacques Soustelle visant la cr�ation de contre-maquis en Kabylie, a �t� revisit�e et d�terr�e par l�auteur qui a apport� sa version sur cette affaire dans laquelle il dit avoir �t� �tre impliqu� secr�tement. Ce pan de l�histoire a �t�, d�apr�s l�auteur, vou� � dispara�tre du langage des maquis avant l�ind�pendance. Il �tablirait le r�le pr�pond�rant de la Kabylie durant la guerre de Lib�ration nationale avec les 1 200 armes sophistiqu�es et 300 millions de francs venus renflouer les maquis et l��chec cinglant inflig� � Jacques Soustelle et ses services de renseignements, ce que ne voulaient ni la France ni certains responsables du FLN. Selon lui, la r�volution s�est achev�e en 1957 apr�s la mort de Abane et de Ben M�hidi, et qu�apr�s cette date, il fallait plut�t parler de guerre de Lib�ration nationale. Au quartier des condamn�s � mort, il a s�journ� avec des responsables de la Zone autonome d�Alger et le directeur d� Alger r�publicain, Henry Alleg, non loin du quartier des femmes o� �taient d�tenues Djamila Bouhired, Djamila Boubacha et bien d�autres militantes de la cause nationale parmi les 126 condamn�s � mort en mars 58. Si Moh a partag� sa cellule avec son compatriote Hattab Mohamed et deux Fran�ais alli�s du FLN, Acompora Georges et Loubet Serge qui ont tous �chapp� � l�ex�cution apr�s la gr�ce pr�sidentielle du 27 janvier 1959. Il �chouera dans la sinistre prison de Berrouaghia o� furent enterr�s vivants deux d�tenus en 1951. De son parcours post-ind�pendance na�tra un CV invraisemblable. Membre fondateur du FFS, il affirme �tre en rupture de ban avec A�t- Ahmed en raison des dissensions avec Mohand Oulhadj. Son ami et cod�tenu Mohamed El Badji, auteur de la c�l�bre chanson El Maqnine Ezzine, r�ussira � d�rober et lui faire parvenir ses cha�nes de prison, entraves qui ont marqu� sa vie de condamn� � mort et qu�il exhibe aujourd�hui en guise de troph�e. Le rossignol est d�sormais libre.
Salem Hammoum
- 27 octobre 1954 : Participation � la logistique et aux pr�paratifs du conclave marquant le d�clenchement de la r�volution et � une mission d�acheminement d�armes et d�un commando dans la r�gion d�Azazga.
-19 mars 1958 : Condamnation � mort suite � l�attentat sur trois Europ�ens apr�s son arrestation le 5 d�cembre 56.
- 16 septembre 1963 : Membre fondateur du FFS � El- Kahra en pr�sence de A�t-Ahmed, Mouhand Oulhadj, puis arr�t� et mis en r�sidence surveill�e � la prison civile de Mostaganem jusqu�� sa lib�ration en janvier 1965.
- Directeur du Th��tre r�gional de Annaba jusqu�� son arrestation par Boumedi�ne le 22 septembre 1965 suite � sa prise de position vis-�-vis du coup d�Etat. Ev�nement dont s�est fait �cho le journal Le Monde qui annonc� sa lib�ration le 1er mai 1966 .
- Affectation � Constantine en 1969 dans le cadre de la recherche scientifique et sociologique (AARDES). En 1970, il se consacre aux �tudes � l�Ecole pratique des hautes �tudes en histoire o� il obtint une licence et ma�trise de sociologie.
- 1974 : charg� d��tudes au minist�re du Travail jusqu�en 1978 o� il fut nomm� DG adjoint du complexe Electro Industries d�Azazga.
- 1re retraite en 1988 : Il reprendra du service comme chef de da�ra en 1992 � Bologhine puis nomm� wali de B�ja�a en 1994 et de B�char en 1995 avant sa retraite en 1996.
- Cr�ation du parti UDL avec l�oncle de Abane, Fredi Loun�s et Moula Boukhalfa pr�sident.
- 1992 : Chef de la d�funte da�ra de Bologhine cr��e provisoirement dans le contexte politique de l��poque. Biographie


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