Les m�nag�res sont confront�es, encore une fois, � la flamb�e des prix des l�gumes. M�me les produits de saison n��chappent pas � cette hausse des prix. Les professionnels �voquent une baisse du volume de production que les commer�ants compensent avec l�augmentation des prix. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La superficie de la terre agricole exploit�e s��l�ve � 8 millions d�hectares, selon les chiffres fournis par le minist�re de l�Agriculture. Pourtant, pour expliquer la hausse des cours des prix des fruits et l�gumes enregistr�e ces derniers jours, les professionnels parlent d�un manque de production. Courgette, carotte, navet, tomate et chou, des l�gumes de saison qui sont pourtant vendus actuellement entre 80 et 100 DA le kilo chacun. Aucun autre l�gume n��chappe � cette hausse. Le haricot vert s�affiche entre 180 et 200 DA le kilo, le fenouil � 70 DA, la pomme de terre et l�aubergine entre 70 et 80 DA le kilo, la salade se vend � 100 DA, l�oignon � 70 DA, le piment et le poivron s�affichent � 160 DA le kilo. Seuls le chou-fleur et le topinambour affichent des prix plus ou moins raisonnables avec 50 DA le kilo chacun au niveau du march� de d�tail. Cette tendance � la hausse des cours des prix des l�gumes est perceptible m�me au niveau des march�s de gros. Le pr�sident de la Commission nationale des mandataires, Toumi Farid, reconna�t que les prix des fruits et l�gumes ont connu une augmentation m�me au niveau du march� de gros o� le piment par exemple se vend entre 80 et 100 DA le kilo, la carotte et le navet � 40 DA le kilo et la tomate est c�d�e entre 45 et 50 DA. La hausse des prix des l�gumes imput�e souvent � la sp�culation semble, cette fois-ci, trouver son origine ailleurs. En effet, selon ce responsable, la d�faillance du r�seau de distribution et le manque de production ont entra�n� cette hausse des prix. Les agriculteurs, dit-il, produisent moins puisque les co�ts de la production agricole sont tr�s �lev�s. Ainsi, illustre-t-il, la production d�un hectare de tomate co�te environ 150 millions de centimes pour le fellah. �Il faut �tre riche pour faire de l�agriculture et dispenser un apport �gal � celui d�un grand projet d�investissement�, ironise- t-il. Les pr�visions de l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens (UGCAA) sont peu rassurantes. Selon son porte-parole, M. Boulenouar �la majorit� des chambres froides sont quasi vides�. Il explique qu�en raison d�une baisse de la production, toute la r�colte arrive sur les march�s. L�UGCAA pr�dit le pire puisque, dit-elle : �Avec un stock de produits insuffisant, et l�approche de l�hiver o� les conditions climatiques vont perturber la r�colte des produits, il y aura peu de produits � vendre donc les cours des prix vont encore flamber.� Cette situation, souligne l�UGCAA, est la cons�quence d�une politique orient�e vers l�importation au d�triment de l�encouragement de la production. L�Alg�rie compte 3 000 importateurs rien que dans le circuit des fruits et l�gumes dont la facture d�importation en 2012 a atteint les 10 milliards de dollars, selon lui. �Si nous avions une production suffisante, on n�aurait pas eu besoin de donner autant d�autorisations d�importation �, a soulign� M. Boulenouar. Une hypoth�se contest�e par le minist�re de l�Agriculture qui atteste que la production est suffisamment importante pour r�pondre aux besoins. M. selon Djamel Barchiche, responsable de la communication au d�partement de Rachid Bena�ssa, la production de la pomme de terre r�alis�e pour la campagne 2011-2012 est de 42,2 millions de quintaux, contre 38,49 millions de quintaux en 2011 ; 32 millions de quintaux en 2010, 26,7 millions de quintaux en 2009. La production des agrumes a atteint 10,9 millions de quintaux, pour un objectif global retenu au titre des contrats de performance (2012) de 10,1 millions de quintaux. La production mara�ch�re (l�gumes) a atteint, pour la m�me campagne, 104 millions de quintaux, contre 94,8 millions de quintaux en 2011, 86 millions de quintaux en 2010, et 72 millions de quintaux en 2009. La m�me source explique la hausse des prix des fruits et l�gumes par le fait que les produits disponibles actuellement rel�vent de la production primeur. Autre argument, justifie-t-il, �le fellah dispose d�une marge de b�n�fice de 15 � 25 % sur son produit mais les diff�rents circuits de sp�culation font grimper le prix de la vente�. S. A. Bilan arr�t� le troisi�me trimestre 2012 C�r�ales : la production enregistr�e au cours de cette campagne est arr�t�e � 51,2 millions de quintaux, contre 42,45 millions de quintaux r�alis�s lors de la campagne pr�c�dente. Lait : la production est de plus de 3 086 milliards de litres contre 2,92 milliards en 2011. La collecte de lait cru est de 687,9 millions de litres pour 2012, contre 510 millions de litres r�alis�s lors de la pr�c�dente campagne. Dattes : la production enregistr�e a atteint plus de 7,89 millions de quintaux pour un objectif global retenu au titre des contrats de performances (2012) de 7,73 millions de quintaux. Viandes rouges : la production r�alis�e a atteint 4,4 millions de quintaux contre 4,2 millions de quintaux r�alis�s lors de la campagne pr�c�dente Viandes blanches : la production est de 3,6 millions de quintaux, toutes productions confondues, contre 3,36 millions de quintaux en 2010-2011 pour un objectif global annuel retenu au titre des contrats de performances (2012) de 3 millions de quintaux. Tomate industrielle : la production enregistr�e est �valu�e � 8,6 millions de quintaux contre 7 millions de quintaux en 2011, pour un objectif global annuel, retenu au titre des contrats de performances (2012) de 6 millions de quintaux.