Le conseil d�administration de la soci�t� d�exploitation des mines d�or a annonc� avant-hier la poursuite de l�activit� de la soci�t� en d�pit du constat de la perte de 75% de ses actifs. Son ancien actionnaire majoritaire, l�australien GMA Ressources en l�occurrence, se pr�pare, quant � lui, � d�poser les bilans et dispara�tre d�finitivement dans la nature. L�Alg�rie perd plusieurs centaines de millions de dollars et aucune action n�a �t� engag�e pour punir les coupables de ce hold-up dont la responsabilit� incombe � l�ancien ministre de l�Energie. Pour rappel, GMA Ressources �tait actionnaire � hauteur de 52 % dans la soci�t� d�exploitation des mines d�or (Enor) qui �tait une filiale de la Sonatrach. La soci�t� australienne �tait cens�e apporter une expertise dans le domaine de l�exploitation des mines d�or et promettait, au terme des �tudes qu�elle a men�es, de produire une quantit� annuelle de 3 tonnes d�or. La suite des �v�nements va prouver que cette entreprise n�avait aucune exp�rience dans ce domaine d�activit� et que sa pr�sence en Alg�rie n��tait motiv�e que par un programme de d�tournement � grande �chelle des potentiels financiers de la Sonatrach. Comme pour la plupart des �combines� de Chakib Khelil, tout le monde est assur� de l�impunit� totale. La soci�t� Enor a donc d�cid� de clore d�finitivement le dossier de son ancien actionnaire GMA et se tournera vraisemblablement vers sa holding pour renflouer ses caisses. Sous la pression des travailleurs, qui ont observ� une gr�ve il y a quelques semaines sur la mine d�Amessmassa, Sonatrach sera contrainte d�injecter de l�argent et permettre � la soci�t� de reprendre ses activit�s. En clair, Sonatrach et sa tutelle �vitent tout conflit avec les soci�t�s partenaires d�s lors qu�elles ont �t� introduites du temps de Chakib Khelil. D�ailleurs, il a �t� proc�d� au rachat des 52% d�actions qui �taient d�tenues par les Australiens de GMA Ressources sans pr�alables. Dans son r�cent rapport � la commission de surveillance de la Bourse londonienne, GMA Ressources, qui ne compte plus que deux employ�s, affirme avoir c�d�, le 16 avril dernier, �ses parts � la partie alg�rienne, pour un prix symbolique�. Publiquement, la Sonatrach n�a jamais avanc� les chiffres exacts de sa filiale Enor. Les montants des cr�dits contract�s aupr�s de la BEA �taient toujours inaccessibles. Et les seules indications sur la toxicit� de l�affaire ont �t� publi�es par l�ancien P-dg de la Sonatrach, Noureddine Cherouati en 2011, lors de la pr�sentation du bilan de l�exercice 2010. On a enfin appris que le capital social de la soci�t� s��levait � 925 millions de dinars alors que son chiffre d�affaires atteignait 2,12 milliards de dinars. La Sonatrach a alors tir� la sonnette d�alarme en pr�cisant qu�Enor accusait un r�sultat net n�gatif de 947 millions de dinars pour un investissement inscrit de l�ordre de 1,24 milliard de dinars. En d�autres termes, la soci�t� perdait annuellement quelque 100 milliards de centimes. On se rendit compte alors que la production de 3 tonnes d�or par an n��tait qu�un mensonge avanc� par le partenaire australien et amplifi� par Chakib Khelil pour organiser la mise en coupe r�gl�e des richesses du pays. Des sommes faramineuses �taient transf�r�es vers les comptes de GMA Ressources pour justifier les �mises � disposition� de cadres et d�ouvriers avec des salaires allant jusqu�� 50 mille dollars. L�acquisition des �quipements justifiait �galement les transferts de sommes colossales vers l��tranger. Aujourd�hui, le conseil d�administration avoue le fait que l�entreprise a perdu les trois quarts de ses actifs mais n�engage aucune expertise pour d�terminer les responsables de cette banqueroute. Dans le processus de prise de d�cision, tout le monde sait d�sormais que le P-dg de la Sonatrach ne risque pas de prendre une telle d�cision sans en r�f�rer � son ministre de tutelle.