La consolidation du r�le de l�entreprise nationale dans la cr�ation d�emplois et le d�veloppement �conomique constituera le th�me principal des d�bats qui r�unissent aujourd�hui le gouvernement et des partenaires sociaux. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - C�est ce que le ministre des Finances a indiqu� hier, � l�issue de l�adoption au si�ge du Conseil de la nation du texte de loi de finances pour 2013. Ainsi, cette rencontre �conomique que le Premier ministre Abdelmalek Sellal a souhait� tenir avec plusieurs ministres, les repr�sentants du patronat, la Centrale syndicale et d�autres partenaires, rel�ve Karim Djoudi, se veut l�occasion de booster l�entrepreneuriat, donner un r�le plus actif � l�entreprise. Il s�agira de voir �ce qui a �t� fait et ce qui reste � faire�, traiter �les questions en suspens� et r�fl�chir sur la mani�re de surmonter les contraintes potentielles, laisse-t-il entendre, sans �tre davantage explicite � propos de cette r�union de concertation. Une position que Karim Djoudi a �galement adopt�e � propos de la r�union hier du Conseil de gouvernement, consacr�e notamment � la r�vision du Code des march�s publics. Certes, le ministre des Finances s�est montr� assez r�tif � se prononcer sur la teneur des r�sultats attendus, dans la mesure o� un Conseil des ministres devra se prononcer l�-dessus. N�anmoins, Karim Djoudi a �voqu� la �volont� du gouvernement � de faciliter aux entreprises publiques les proc�dures de passation des march�s et l�acc�s � la commande. Il s�agit, en ce sens, d�apporter �quelques correctifs� et d��uvrer � lever �les limitations, les lenteurs bureaucratiques �, rel�ve-t-il. Adopt�e hier en s�ance pl�ni�re, � l�unanimit� et apr�s deux jours de d�bats, par la Chambre haute du Parlement, dix jours apr�s l�avoir �t� par les membres de la Chambre basse, la loi de finances pour 2013 n�est pas cens�e aggraver davantage la pression fiscale mais vise � encourager davantage l�investissement productif, faciliter les proc�dures fiscales et douani�res et lutter contre la fraude fiscale. Bas�e sur un prix de r�f�rence du baril de p�trole de 37 dollars et un prix de march� de 90 dollars, la loi de finances 2013 pr�voit une croissance �conomique de 5% (5,3% hors hydrocarbures) et une inflation � 4%. Comme cette loi pr�voit une hausse de 10% des recettes � 3 820 milliards de dinars et une baisse de 11% des d�penses � 6 879,8 milliards de dinars, soit un d�ficit budg�taire de 3 095,8 milliards de dinars (18,9% du PIB). C. B. NON-AGR�MENT DE BANQUES � CAPITAUX PRIV�S NATIONAUX Les explications de Djoudi L�agr�ment de banques � capitaux priv�s nationaux n�cessite l�existence d�une expertise bancaire, la ma�trise du m�tier de banque. C�est ce que le ministre des Finances a indiqu�, hier, estimant qu�une distinction doit �tre �tablie entre l�octroi de cr�dits en tant que finalit� du banquier et les financements apport�s aux actionnaires. Et dans la mesure o� nombre d�entreprises priv�es sont de nature familiale, note Karim Djoudi. Le ministre des Finances adresse, ce faisant, une fin de non-recevoir � la demande formul�e par certaines organisations patronales de permettre l�investissement priv� dans le secteur bancaire. Et cela m�me s�il a �lud� l�impact des affaires Khalifa Bank et la BCIA notamment. Par ailleurs, Karim Djoudi a affirm� ignorer si des services du minist�re des Finances ont adress� des convocations � des propri�taires alg�riens de biens immobiliers � l��tranger. �Je ne suis pas au courant�, dira-t-il, estimant que rien n�interdit cette op�ration m�me s�il reconna�t tacitement que le mode de financement pose probl�me.