De Mistura tient une réunion de travail avec des dirigeants sahraouis aux camps des réfugiés à Chahid El Hafed    Le recrutement des enseignants contractuels effectué dans la transparence grâce à la numérisation    MENA: Le CSJ prend part à la Conférence régionale des jeunes sur le changement climatique à Amman    Cherfa souligne le rôle des foires et salons dans l'exportation des produits agricoles à l'étranger    Sonatrach récompense les athlètes médaillés lors des Jeux Paralympiques-2024    Sport universitaire: ouverture de la première rencontre nationale des associations sportives universitaires    Affaires religieuses: Belmehdi procède au lancement du portail des services électroniques    Mostaganem: créer des passerelles d'échange d'expériences pour développer des produits de l'argan    Oran: lancement des travaux d'urgence pour la restauration du Palais du Bey dans les brefs délais    Le rapprochement de l'administration du citoyen est une "réalité tangible"    Le président du Kazakhstan félicite le président de la République pour sa réélection pour un second mandat    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 41.788 martyrs et 96.794 blessés    Le Premier ministre pakistanais félicite le président de la République pour sa réélection    CAN-2025: une liste de 26 joueurs pour la double confrontation face au Togo dévoilée    Pluies orageuses sur plusieurs wilayas du nord à partir de jeudi    Accidents/zones urbaines: 14 morts et 455 blessés en une semaine    Arrivé lundi à Laâyoune pour ce qui constitue sa première visite dans la région    Ghaza: plusieurs martyrs et blessés dans des bombardements de l'armée sioniste    Ligue 1 Mobilis : L'entraîneur de l'ASO Chlef Samir Zaoui suspendu un mois    Festival international d'Oran du film arabe: 18 documentaires longs et courts métrages en compétition    La narration assumée de l'histoire constitue un "socle référentiel" pour les générations    L'Algérie met en garde contre les plans israéliens    Renfort vaccinal général pour la population du Grand-Sud    Une délégation du Conseil de la nation participe à la 4e partie de la session ordinaire 2024    «L'Algérie, une boussole dans la réalisation des infrastructures énergétiques en Afrique»    De Mistura en visite, jeudi, aux camps des réfugiés sahraouis    Les impacts entre 2025/2030/2050 des politiques de la transition énergétique seront déterminantes    Nettoyage et embellissement    L'intelligence artificielle, un allié pour les journalistes    Les Verts pour un sans-faute face au Togo    Décès de l'ancien président du MC Oran Mohamed Brahim Mehadji    Scarthin Books à Cromford, antre du livre en pleine campagne    Ouverture du premier atelier national sur l'actualisation de la liste indicative    La création de l'Etat-nation algérien au fondement de l'islamisme (II)    Audience Le président du CSJ reçoit une délégation du groupe de la Banque islamique de développement    Chefs d'Etat et dirigeants du monde continuent de le féliciter    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Entretien
ABDELKADER MESSAHEL, MINISTRE D�L�GU� CHARG� DES AFFAIRES MAGHR�BINES ET AFRICAINES, AU SOIR D�ALG�RIE : �Au Mali, l�intervention arm�e reste un recours ultime�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 22 - 11 - 2012


Entretien r�alis� par Khedidja Baba-Ahmed
[email protected]
Des d�clarations sur le Mali nous parviennent journellement de toutes parts. Ces d�clarations se suivent, se croisent et souvent se contredisent. Sur le terrain, si la situation n�est pas pour l�instant explosive, elle est toutefois loin de permettre une lecture claire, ais�e du positionnement des uns et des autres, acteurs directs ou indirects, sur le futur imm�diat du Mali et la gestion de cette crise. Et l�Alg�rie dans tout cet imbroglio ?
Acteur incontournable, disent les uns et les autres, l�Alg�rie dit d�fendre sur ce dossier une position caract�ris�e par de la �la constance, de la continuit� et de la coh�rence�. Mais au-del�, quelle est justement cette position ? Quel contenu donne l�Alg�rie au dialogue qu�elle pr�ne et avec quels protagonistes ? Si malgr� tout, le dialogue �chouait et que le Conseil de s�curit� d�cidait d�une intervention arm�e, que ferait alors notre pays ? S�engagera-t-il dans la guerre et si oui, sous quelle forme ? A toutes ces questions, Abdelkader Messahel, ministre D�l�gu� aupr�s du ministre des Affaires �trang�res, charg� des Affaires maghr�bines et africaines, le plus impliqu� aujourd�hui dans ce dossier, nous a r�pondu, allant souvent dans le d�tail et diss�quant chacun de ses arguments. Notre entretien ne s�est cependant pas limit� � la situation au Mali : position de l�Alg�rie sur le Sahara occidental, l�Union du Maghreb arabe (UMA) et l�Union pour la M�diterran�e (UpM) m�ritaient aussi qu�elles soient clarifi�es.
Le Soir d�Alg�rie :La situation au Mali est aujourd�hui le th��tre de bouleversements intenses faits de tractations, de modifications de positionnements quasi-permanents des acteurs directs ou indirects dans cette r�gion : Ansar Dine, qui s�est d�clar� pour le dialogue d�une part et d�autre part, le Mouvement national pour la lib�ration de l�Azawad, MNLA, qui se faisaient la guerre, ont sign� r�cemment un communiqu� commun pour le dialogue avec les autorit�s provisoires de Bamako. Le MNLA s�est lanc� ces derniers jours dans des combats contre les islamistes du Mujao pour reprendre des positions accapar�es par les islamistes. Certains va-t-en guerre appellent finalement au dialogue : ces revirements incessants ne laissent aucune place � la clart� de la situation. Pourriez-vous, Monsieur le Ministre, nous dire qu�est-ce qui rend peu claire la situation ?
Abdelkader Messahel : La situation au Mali est tr�s complexe. Parfois le manque de connaissance des v�ritables enjeux conduit � ce que les positions des uns et des autres peuvent appara�tre comme fluctuantes. Pour ce qui nous concerne, nous avons fait un travail en direction de tous nos partenaires pour informer de la position de l�Alg�rie, pour expliquer la complexit� du probl�me et, aujourd�hui, nous sommes parvenus, et c�est un fait, � cr�er une certaine convergence de vues. C�est cela le plus important. Ce qui est important d�expliquer, c�est qu�au Mali, il y a une menace qui est non seulement certaine mais elle concerne tout le monde, et qu�il s�agit, en l�occurrence, d�une menace du crime organis� et du terrorisme. Quant � la r�bellion touareg, c�est une r�bellion r�currente : il y en a eu en 1963, en 1990, en 2006 puis en 2011. Cette r�bellion est un probl�me malo-malien. Pour ce qui nous concerne, nous faisons la distinction. Tout ce qui est malo-malien doit �tre g�r� dans le cadre d�un dialogue politique, pacifique. Il faut travailler � expliquer cela et c�est ce que nous avons fait jusqu�� maintenant. Nous avons �t� les pr�curseurs et cela depuis des ann�es dans la d�finition de la menace qui reste le terrorisme et le crime organis�. Nous avons travaill� avec nos partenaires � aider � faire cette distinction et faire en sorte que le MNLA se d�marque des positions ind�pendantistes et qu�Ansar Dine se d�marque du terrorisme et du crime organis�. Dans ce domaine-l�, il y a, incontestablement, une �volution puisque ces deux groupes vont vers le dialogue, un dialogue qui pr�serve l�unit� nationale.
Aujourd�hui le MNLA n�a plus de revendication d�autonomie ?
Le MNLA a �volu�. Souvenez-vous qu�il a revendiqu� l�ind�pendance. Par rapport au d�but de la crise, on rel�ve chez ce mouvement une �volution tr�s importante.
La R�solution 2071 du 12 octobre du Conseil de s�curit� de l�ONU marque, pour tout observateur de la situation au Sahel et les conflits au Mali, un tournant dans la position alg�rienne quant au traitement de cette question. D�une attitude ferme et sans �quivoque de rejet de toute intervention militaire, pr�f�rant l�appropriation du conflit malien par les pays du champ, l�Alg�rie semble, maintenant, se faire une raison de l�in�luctabilit� d�une intervention militaire pr�par�e officiellement par la C�d�ao. Aujourd�hui, l�internationalisation du conflit que redoutait l�Alg�rie et qui r�sulte d�int�r�ts g�ostrat�giques bien compris, semble en marche. Tr�s clairement, Monsieur le Ministre, qu�est-ce qui vous a conduit � rel�cher votre fermet� initiale ?
Il y a lieu, je crois, de se d�partir des approches manich�ennes. La crise malienne est, en soi, tr�s compliqu�e et tr�s complexe alors, de gr�ce, �vitons de l�approcher sous le simple prisme du tout militaire ou du tout politique. Partant de l�, laissez-moi vous dire qu�il n�y a eu que de la constance, de la continuit� et de la coh�rence dans la position de l�Alg�rie. Vous vous rappelez que l�Alg�rie a salu� l�adoption par le Conseil de s�curit� de la r�solution 2071 que vous �voquez. Pourquoi ? Parce qu�elle apporte une r�ponse � une sortie de crise au Mali, que l�Alg�rie a pr�n�e, d�s le d�but des �v�nements dans ce pays, plus exactement depuis le 20 mars 2012, lors de la r�union au niveau minist�riel du Conseil de paix et de s�curit� de l�Union africaine, tenue � Bamako, soit avant m�me le coup d�Etat. Cette position a �t� r�affirm�e lors des r�unions de la C�d�ao, auxquelles l�Alg�rie a �t� invit�e, expliqu�e aux autorit�s maliennes, � nos partenaires des pays du champ, � l�Union africaine, aux Nations Unies ainsi qu�� d�autres acteurs-cl�s dans la r�gion.
�Une solution politique inclusive qui doit impliquer toutes les populations du Nord du Mali, o� il n�y a pas que des Touareg�
Pour tenter de comprendre, quelle est, au juste, cette position que l�Alg�rie, dites-vous, d�fend avec coh�rence et constance depuis des mois ?
Elle est cadr�e par des principes, des objectifs, une logique et un mode op�ratoire. Nous l�avons d�clin�e en six points � la r�union extraordinaire de la C�d�ao le 26 avril 2012 � Abidjan (C�te-d�Ivoire). En r�sum�, il s�agit de pr�server l�int�grit� territoriale du Mali, que nous consid�rons comme un �l�ment non n�gociable, de prendre en charge les revendications l�gitimes des populations du Nord dans le cadre d�un dialogue entre les Maliens, et de poursuivre la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organis�. A cette fin, l�Alg�rie s�attelle � favoriser l��mergence des conditions favorables � un dialogue, entre le gouvernement malien et les groupes de la r�bellion arm�e qui renoncent donc � toute remise en cause de l�int�grit� territoriale du Mali et qui se d�marquent, sans �quivoque, du terrorisme et du crime transnational organis�. Ce dialogue doit �tre naturellement cr�dible pour assurer une solution politique durable, comme il doit �tre men� avec c�l�rit� pour �viter l�enlisement de la situation. Les �volutions r�centes des groupes rebelles MNLA et Ansar Dine, par rapport � leurs revendications initiales ou � leur positionnement � l��gard du terrorisme et du crime transnational organis�, entrent dans le cadre de ce processus. Sur un autre plan, il est n�cessaire que les autorit�s de la transition au Mali soient unies, et que le gouvernement soit fort et repr�sentatif, afin de pouvoir engager l�Etat malien dans tout dialogue. L�annonce des prochaines assises nationales au Mali, � la fin de ce mois, pour, notamment, mettre en place une commission nationale de n�gociation et pour d�gager une feuille de route, qui m�nera � des �lections g�n�rales, constitue assur�ment une bonne nouvelle et une avanc�e significative vers la solution politique n�goci�e. Il me reste � ajouter que toute solution politique doit �tre inclusive et impliquer toutes les populations du Nord du Mali, o� il n�y a pas que des Touareg.
L�Alg�rie reste-t-elle toujours oppos�e � une intervention arm�e au Mali ?
L�intervention arm�e reste un recours ultime apr�s l��puisement de toutes les voies du dialogue, ce qui n�est pas encore le cas. L�Alg�rie pr�ne une approche globale pour une solution, qui, pour qu�elle soit durable, doit proc�der d�une bonne analyse de la situation et d�un diagnostic juste. Nous voulons �viter la r��dition de l�exemple de la crise libyenne lorsque nous avons attir� l�attention sur ses cons�quences sur la s�curit� et la stabilit� r�gionales. Aujourd�hui, tout le monde reconna�t que nous avions raison, mais le mal est fait et nous devons y r�pondre. C�est la m�me d�marche et le m�me sens des responsabilit�s qui nous animent aujourd�hui. On peut savoir quand commence une guerre, mais jamais quand et surtout comment elle se termine. C�est pour cela que nous expliquons � nos partenaires que toute intervention arm�e doit �tre conduite avec une d�finition rigoureuse des objectifs recherch�s, des cibles ennemies, des moyens requis, des r�gles d�engagement, et naturellement des co�ts, pour qu�elle soit entour�e des chances de succ�s, comme l�a exig� le Conseil de s�curit�. Il est �vident que toute intervention arm�e doit �tre conduite avec discernement, cibler les v�ritables menaces que sont le terrorisme et le crime transnational organis�. Ces menaces de nature globale ne concernent pas uniquement le Mali ou la sous-r�gion, mais la communaut� internationale dans son ensemble et appellent une coop�ration internationale pour leur �radication, y compris par le recours � la force, conform�ment d�ailleurs � la strat�gie des Nations Unies de lutte contre le terrorisme.
Aujourd�hui et au vu du d�veloppement de la situation dans la r�gion, consid�rez-vous avoir r�ussi dans la gestion diplomatique de ce dossier ?
Je veux relever dans ce cadre qu�il a �t� dit par certains, au gr� des �v�nements, que la d�marche de l�Alg�rie pour une solution politique n�goci�e est de plus en plus soutenue, l�assimilant � une victoire. Il a �t� �galement soutenu, toujours au gr� des �v�nements, que l�option militaire au Mali se pr�cise, l�assimilant � une d�faite de la diplomatie alg�rienne. Il ne s�agit pas de cela. Ce dont il s�agit, c�est de contribuer � apporter la bonne solution � une situation complexe et grave dans un pays voisin, en tenant compte des nos int�r�ts de s�curit� et ceux de notre r�gion. La seule victoire pour l�Alg�rie, le Mali, la r�gion et la communaut� internationale, est de voir le Mali uni dans ses fronti�res, d�barrass� des fl�aux du terrorisme et du crime transnational organis� et o� les Maliens exercent pleinement leur citoyennet�.
Les chefs d��tats-majors de la C�d�ao se sont prononc�s sur le �concept d�op�rations � de la reconqu�te du Nord du Mali mis au point � Bamako par les experts internationaux, africains et occidentaux : composition de la force d�intervention ; niveau de participation des pays de la C�d�ao, financement et moyens militaires dont elle devrait disposer. En fait, il s�agit du plan de reconqu�te du Mali demand� par le Conseil de s�curit� de l�ONU et qui devra lui �tre pr�sent� le 28 novembre prochain, apr�s son adoption par l�Union africaine. Quel est votre positionnement quant � ce plan auquel des experts alg�riens ont pris part ? Pr�sence dans la force d�intervention ?
Aide logistique par la mise � disposition d�armes ou de terrains de d�ploiement ? J�ai indiqu� dans ma pr�c�dente r�ponse la position de l�Alg�rie sur les conditions d�une conduite de toute intervention arm�e. Notre participation, en qualit� d�observateur, � la r�union de Bamako sur le concept d�op�rations militaires de la C�d�ao participe d�abord de la coordination que nous menons avec cette organisation, qui est un acteur important dans la crise malienne, ensuite de l�int�r�t que nous portons � toutes les initiatives qui concernent le Mali, et enfin de la demande faite aussi bien par le Conseil de s�curit� des Nations Unies que par le Conseil de paix et de s�curit� de l�Union africaine, d�avoir une concertation permanente avec notre pays, en tant que pays voisin. Dans le contexte actuel, l�Alg�rie, aussi bien que le Niger et la Mauritanie, travaillent � renforcer la s�curisation de leurs fronti�res. Il s�agit d�une t�che tr�s difficile qui n�cessite des moyens cons�quents. Je veux pr�ciser ici que la s�curisation des fronti�res ne signifie pas leur fermeture automatique.
Je vous renouvelle encore ma question en vous la pr�cisant : s�il restait seulement les deux mouvements terroristes, le Mujao et Aqmi, sur le terrain et que le Conseil de s�curit� venait � d�cider d�une intervention arm�e, l�Alg�rie interviendrait- elle militairement ?
�L�intervention militaire de l�Alg�rie n�est pas � l�ordre du jour�
L�intervention militaire de l�Alg�rie n�est pas � l�ordre du jour. Maintenant que le Mali soit accompagn�, nous n�avons pas attendu pour le faire, notamment dans sa lutte contre le terrorisme en s�curisant les fronti�res, en participant � la s�curisation des institutions et �tablissements � Bamako, en renfor�ant les capacit�s de l�arm�e malienne, en partageant le renseignement et en fournissant des �quipements en fonction de nos moyens : voil� la logique de notre contribution � la lutte contre le terrorisme. Ceci proc�de d�engagements bilat�raux et de mise en �uvre des r�solutions 2056 et 2071 du Conseil de s�curit� de l�ONU.
Quel r�le joue aujourd�hui le Comit� d��tat-major op�rationnel conjoint, Cemoc, regroupant l�Alg�rie, le Mali, le Niger et la Mauritanie et a-t-il encore un r�le � jouer ?
Naturellement que le Cemoc a un r�le qu�il continuera d�assumer jusqu�� l��radication du terrorisme et du crime transnational organis� de la r�gion. C�est � cette fin qu�il a �t� cr��, au m�me tire d�ailleurs que l�Unit� Fusion et Liaison (UFL). Ces deux m�canismes, comme vous le savez, font partie de la strat�gie r�gionale mise en place entre les pays du champ. En plus de la concertation sous-r�gionale au plan politique, ces deux m�canismes visent � assurer une coordination aux plans militaire et s�curitaire pour la s�curisation par chaque pays de ses propres fronti�res.
Des critiques ont �t� port�es sur l�efficacit� de ce m�canisme et son utilit�...
Des commentaires ont �t� effectivement faits sur la pertinence de la strat�gie r�gionale mise en place entre les pays du champ, et sur l�efficacit� du Cemoc. Le bilan que nous faisons de la mise en �uvre de cette strat�gie est positif. Je crois, par ailleurs, qu�il ne faut pas exiger du Cemoc de r�aliser, en quelques ann�es, dans des conditions difficiles, ce que d�autres organismes similaires ont mis des d�cennies � parachever, en termes de commandement, d�interop�rabilit�, de planification et de conduite des op�rations. Nous n�avons donc pas attendu l��clatement de la crise au Mali et ses r�percussions sur la stabilit� et la s�curit� r�gionales, pour nous engager dans la lutte contre le terrorisme et le crime organis�. Toute l�architecture que nous avons mise en place ob�issait � cet imp�ratif.
Au-del� de l�expression de positions politiques, que fait concr�tement l�Alg�rie pour aider le Mali ?
Je crois que la contribution la plus pr�cieuse reste le travail effectu� pour favoriser l��mergence et la consolidation d�un consensus international sur la crise au Mali. Il s�agit, selon nous, d�une condition essentielle pour toute conduite viable d�une solution, car ce consensus est de nature � d�gager un m�me agenda qui lie et engage la communaut� internationale et l�ensemble des acteurs. Cet agenda, consacr� maintenant par le Conseil de s�curit� des Nations Unies et par le Conseil de paix et de s�curit� de l�Union africaine, reste la pr�servation de l�unit� nationale et de l�int�grit� du Mali et la poursuite de la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organis�. Il ne saurait y avoir d�autres agendas ou encore moins d�agendas cach�s.
�5 800 tonnes de mat�riel et 10 millions de $ pour aider le gouvernement malien � conduire une transition de mani�re apais�e�
Et plus concr�tement ?
Sur le plan bilat�ral, l�Alg�rie apporte, en fonction de ses moyens, une aide au Mali, avec lequel nous partageons, ne l�oublions pas, non seulement une longue fronti�re, mais, �galement, une histoire et une culture communes. Cette aide concerne d�abord le volet humanitaire qui constitue une urgence. L�Alg�rie a achemin� par ses propres moyens, depuis le d�but de la crise, une aide de 5 800 tonnes qui a b�n�fici� aux r�fugi�s maliens en Mauritanie, au Niger et au Burkina Faso, ainsi qu�aux personnes d�plac�es dans le sud du Mali. Notre aide concerne ensuite l�arm�e malienne dans les domaines de la formation, du renforcement des capacit�s, de la fourniture d��quipements et de l��change du renseignement. Cette aide, je dois le pr�ciser, s�inscrit dans la continuit� de nos efforts pour accro�tre les capacit�s des pays de la r�gion � lutter contre le terrorisme et le crime organis�. Notre aide concerne enfin le volet financier, avec une contribution directe de dix millions de dollars am�ricains, pour aider le gouvernement malien � conduire la transition de mani�re plus apais�e. La finalit� de cette aide et de cet appui, qui appellent au demeurant le concours de la communaut� internationale, consiste � renforcer le leadership des Maliens et � conf�rer une centralit� r�elle et effective � leur r�le dans toute sortie de crise. Je veux souligner, � cet �gard, que l�ensemble de ces aides s�inscrit dans le cadre des r�solutions 2056 et 2071 du Conseil de s�curit� des Nations Unies, relatives � la situation au Mali, qui ont demand� aux Etats membres � appuyer le Mali dans cette phase de transition.
Poursuivant dans sa strat�gie de �solution politique dans la r�gion�, l�Alg�rie a n�goci� avec le groupe Ansar Dine, un groupe islamiste arm�, install� au Nord du Mali depuis avril 2012 avec les terroristes d�Al Qa�da au Maghreb et le Mujao (Mouvement pour l�unicit� et le jihad). Ce groupe vient de d�clarer qu�il rejetait toute forme de terrorisme et que, par ailleurs, il s�engageait � lutter contre la criminalit� transfrontali�re organis�e. Est-ce cr�dible, venant d�un groupe islamiste arm� et qui a pour projet l�instauration de la Charia � laquelle il ne semble pas renoncer comme il ne semble pas renoncer � ses acolytes d�Al Qa�da au Maghreb ?
�L�Alg�rie a toujours �uvr� pour parvenir � d�coupler les groupes touareg porteurs de revendications politiques l�gitimes des groupes terroristes et autres li�s au crime organis�
D�abord, l�Alg�rie ne n�gocie pas avec les acteurs internes au Mali. Ils doivent n�gocier entre eux. La solution doit �tre malienne. C�est ce que nous appelons l�appropriation par les Maliens de leur destin. Personne ne peut d�cider � la place d�une Nation de son projet national ou de son avenir. Ce que nous faisons consiste, comme je l�ai dit, � cr�er les conditions favorables � une n�gociation r�ussie et cr�dible entre les Maliens. S�agissant plus pr�cis�ment du groupe Ansar Dine, vous devez savoir qu�il est constitu� de Maliens, de Touareg maliens pr�cis�ment, qui ont pris les armes pour faire valoir leurs revendications. Il s�agissait d�amener ce groupe � renoncer, d�une part, � la violence au profit de la n�gociation, comme moyen de revendication, et de se d�marquer, d�autre part, des groupes terroristes et ceux affili�s au crime transnational organis�, que sont Aqmi et le Mujao. Vous avez lu la d�claration de ce groupe et certainement relev� les r�actions qu�elle a suscit�es au Mali et en dehors du Mali. Le processus de la solution politique n�goci�e est en cours. S�agissant de l�application de la Charia, revendiqu�e par le groupe Ansar Dine, ou la la�cit� pr�n�e par la C�d�ao, il faut avoir � l�esprit que toute composante d�une soci�t� a le droit de revendiquer un projet de soci�t�, naturellement par des moyens non violents. La r�ponse � cette revendication sera apport�e dans le cadre du dialogue entre les Maliens.
N�est-ce pas la perspective de plus en plus proche d�une intervention militaire qui a conduit � des d�clarations pour le moins inattendues d�Ansar Dine ?
La d�claration d�Ansar Dine est l�. Il faut en prendre acte. Il nous faut composer avec une r�alit� suffisamment complexe. Ne compliquons donc pas encore les donn�es en nous fourvoyant dans les m�andres des tentatives d�explication des intentions des uns et des autres. L�Alg�rie, pour ce qui la concerne, a toujours �uvr� pour parvenir � d�coupler les groupes touareg porteurs de revendications politiques l�gitimes des groupes terroristes et autres li�s au crime organis�. Aujourd�hui, le groupe Ansar Dine qui s�est d�marqu� de l�extr�misme et du terrorisme au m�me titre que le MNLA qui a remis� ses vell�it�s ind�pendantistes sont �ligibles � devenir acteurs dans la recherche d�une solution politique � la crise qui secoue le pays. La patience et la pers�v�rance ont pay� et les d�cantations politiques s�op�rent.
On parle d�une strat�gie des Nations Unies pour le Sahel. Cette initiative emporte-t-elle l�adh�sion de l�Alg�rie ?
Absolument. L�Alg�rie a marqu� sa disponibilit� � coop�rer avec les Nations Unies pour l��laboration et la mise en �uvre de cette strat�gie, dont est charg� Monsieur Romano Prodi, Repr�sentant sp�cial du Secr�taire G�n�ral des Nations Unies pour le Sahel, qui a effectu� r�cemment une visite dans notre pays. Et l� aussi, je reviens � la constance et � la coh�rence de la d�marche de l�Alg�rie. Vous vous rappelez sans doute que notre pays a organis�, en septembre 2011, une conf�rence de haut niveau sur le partenariat, la s�curit� et le d�veloppement, qui a mobilis� les partenaires en faveur de la r�gion et qui a d�gag� des principes structurants du partenariat recherch�, notamment l�appropriation des pays de la r�gion de la stabilit� et de la s�curit� r�gionales, la compl�mentarit� des strat�gies et approches existantes pour le Sahel et l�indivisibilit� des dimensions de la s�curit� et du d�veloppement. Cette conf�rence, qui a connu une participation massive et de haut rang des partenaires invit�s, a �t� le premier exercice multilat�ral sur le partenariat dans la r�gion du Sahel. La strat�gie des Nations Unies, en cours d��laboration, s�inscrit dans la m�me logique et proc�de du m�me esprit que la Conf�rence d�Alger, tant au niveau du concept qu�au niveau de la d�marche.
Que deviennent les diplomates otages alg�riens du Mujao sur lesquels les rumeurs les plus alarmantes ont circul� sans que le silence radio observ� par les autorit�s alg�riennes soit rompu ?
Le sort des otages alg�riens demeure au centre de nos pr�occupations et mobilise les appareils de l�Etat en permanence. Je ne peux pas vous en dire plus pour des imp�ratifs de discr�tion, que vous comprendrez ais�ment.
�La question du Sahara occidental est un probl�me de d�colonisation qui rel�ve de la responsabilit� de l�ONU�
Christopher Ross, l�envoy� personnel du Secr�taire G�n�ral des Nations Unies, a repris son b�ton de p�lerin qui l�a men� au Maroc, dans les territoires sahraouis, en Mauritanie, dans les camps de r�fugi�s � Tindouf et enfin en Alg�rie. Une premi�re interrogation se pose : comment l��missaire de l�ONU, qui avait �t� d�savou� par Rabat en mai dernier � le roi du Maroc consid�rant alors qu�il n�exer�ait pas objectivement sa mission � fait son retour sur cette sc�ne, sans qu�on rel�ve des protestations du royaume marocain ?
Il me semble que les autorit�s marocaines sont mieux plac�es pour r�pondre � cette question.
Certains commentateurs consid�rent que ce retour, en pleines tractations fran�aises et am�ricaines tendant � faire impliquer Alger dans l�intervention militaire au Mali, aurait �t� consenti en contrepartie de promesses faites au Maroc d�un r�glement de ce conflit, apr�s l�intervention projet�e au Mali, sur la base du plan d�autonomie que le monarque a propos�. Simples �lucubrations de commentateurs ou compromis av�r� ?
La question du Sahara occidental est un probl�me de d�colonisation qui rel�ve de la responsabilit� de l�ONU. Le Sahara occidental est, depuis 1965, inscrit sur la liste des 16 territoires non autonomes tenue par le Comit� de d�colonisation des Nations Unies et, donc, �ligible � l�application de la r�solution 1514 de l�Assembl�e g�n�rale de l�ONU portant D�claration sur l�octroi de l�ind�pendance aux pays et peuples coloniaux. De ce fait, le probl�me n�a rien � voir avec la situation qui pr�vaut actuellement dans la r�gion du Sahel et, plus pr�cis�ment, au Mali. Vous n��tes pas sans savoir que, comme l�Alg�rie, la communaut� internationale, ainsi que l�ONU, par le biais de son Secr�taire G�n�ral, n�ont pas cess� de r�affirmer leur soutien � M. Christopher Ross dans l�accomplissement de son mandat.
A l�issue de sa tourn�e dans la r�gion et de ses entretiens � Alger, notamment avec le pr�sident de la R�publique et vous-m�me, l�envoy� personnel de Ban Ki-moon a parl� �d��chec des n�gociations Maroc-Front Polisario� d��absence de progr�s notable�, �voquant m�me �l�impasse dans laquelle se trouve la question du Sahara occidental�. Quelles seraient, selon vous, les propositions que ferait Ross dans son rapport au Secr�taire G�n�ral de l�ONU ?
M. Ross n�a fait que r�p�ter ce que le Secr�taire G�n�ral de l�ONU a constat� dans ses diff�rents rapports au Conseil de s�curit�. Il faut reconna�tre que la s�rie de rencontres informelles que M. Ross a initi�e, en 2009, pour pr�parer la reprise du 5e round des n�gociations, entre le Maroc et le Front Polisario, n�a rien donn� de palpable et les causes de ce blocage sont clairement identifi�es. La tourn�e que l�envoy� personnel du SG/ ONU vient d�effectuer dans la r�gion donnera, effectivement, lieu � un briefing du Conseil de s�curit�, pr�vu pour le 28 novembre 2012. Les id�es que M. Ross aurait � partager, � cette occasion, avec les membres du Conseil de s�curit� ne s��carteront certainement pas du respect de la l�galit� internationale et du droit du peuple du Sahara occidental � d�cider librement de son sort et du statut final de son territoire, dans le cadre de l�application du principe de l�autod�termination.
�La relance effective et ordonn�e de l�UMA est une n�cessit�. L�UMA doit �tre repens�e, int�grer les changements intervenus dans la r�gion et adapter, en cons�quence, ses m�thodes et outils de travail�
O� en est-on dans le projet de l�Union du Maghreb arabe (UMA) qui semble enterr� dans son fonctionnement au sommet, alors que, paradoxalement, des commissions techniques et parfois m�me certaines non techniques, continuent � fonctionner ?
Peut-on penser reprendre cette institution avec les bouleversements qu�a connus la r�gion : Libye, Tunisie ? Comme vous l�avez si bien relev�, l�UMA, en d�pit de l�absence de rencontres au sommet, continue de fonctionner au niveau des organes subsidiaires et techniques. Ce qui peut �tre consid�r�, en soi, comme un gain. Ces r�unions techniques permettent, en effet, � nos pays de continuer � entretenir leur coop�ration dans les diff�rents secteurs de l�activit� �conomique, sociale et culturelle. Il demeure entendu que la relance du processus d��dification de cette institution est tributaire outre la volont� politique sinc�re de l�ensemble des pays maghr�bins, d�une d�marche pragmatique qui valorise et les int�r�ts communs et les avantages mutuels partag�s. Dans ce cadre, l�Alg�rie, pour qui l��dification de l�Union du Maghreb arabe est un objectif constant de sa politique �trang�re, a pris l�initiative de proposer la d�finition et la mise en �uvre de politiques communes dans des domaines aussi vari�s que la gestion de l�eau, les infrastructures, l�agriculture ou la formation afin de favoriser l�int�gration entre nos pays et, ce faisant, parvenir � la mise en place d�une communaut� �conomique maghr�bine, socle de notre union projet�e. Notre pays ne s�est pas content� simplement de proposer mais il a inscrit ses propres plans d�investissements dans le domaine des infrastructures dans cette perspective maghr�bine, comme en t�moignent l�autoroute Est-Ouest qui va des fronti�res occidentales aux fronti�res orientales, les gazoducs qui alimentent des pays europ�ens et qui transitent par le Maroc et la Tunisie ou encore les projets d�infrastructures routi�res qui traverseront le Sud alg�rien, des fronti�res avec la Libye jusqu�aux fronti�res avec la Mauritanie. La construction de l�Union du Maghreb est au prix de ce pragmatisme dans l�action et la coh�rence dans la d�finition des objectifs d��tapes. Cela dit, les bouleversements que la r�gion a connus ces deux derni�res ann�es ne constituent nullement un obstacle � l��dification maghr�bine.
L�Alg�rie met-elle des conditions particuli�res � la reprise de I�UMA et si elles existent, quelles seraient-elles ?
Nous estimons que la relance effective et ordonn�e de l�UMA est une n�cessit�. L�Union doit �tre repens�e et int�grer les changements intervenus dans la r�gion et adapter, en cons�quence, ses m�thodes et outils de travail. Cette relance doit naturellement r�pondre aux int�r�ts bien compris de toutes les parties, et continuer de v�hiculer en permanence l�ambition des peuples du Maghreb de r�aliser l�Union, voulue par les g�n�rations de la lutte de Lib�ration nationale. Actuellement, l�Alg�rie travaille avec ses partenaires de l�Union � la pr�paration des conditions de r�ussite d�un sommet, au moment o� les r�unions minist�rielles sectorielles et techniques se poursuivent.
�L�Alg�rie souscrit, bien entendu, � la nouvelle orientation de l�UpM�
Venons-en, si vous permettez Monsieur le Ministre, � l�Union pour la M�diterran�e (UpM). L�Alg�rie a-t-elle une strat�gie qui situe sa position quant � ce que certains ont appel� l�usine � gaz ? Maintenant que l�initiateur de ce projet mort-n� n�est plus au pouvoir en France et que le gouvernement socialiste semble vouloir donner un nouveau contenu et une nouvelle impulsion, quelle position avons-nous sur ce dossier qui avait vu d�ailleurs une certaine caution alg�rienne par la pr�sence � Paris du Pr�sident Bouteflika lors de sa cr�ation, puis un retrait non officiellement prononc� de ses rencontres ?
Depuis son lancement en juillet 2008, l�Union pour la M�diterran�e a, certes, fait face � des crises politiques qui ont mis en difficult� la mise sur pied de ses instances, mais les objectifs de ce projet d�envergure r�gionale gardent toute leur pertinence. Ces objectifs s�inspirent, dans une tr�s large mesure, des principes ayant guid� la coop�ration euro-m�diterran�enne depuis l�adoption de la D�claration de Barcelone en 1995. Le projet de l�UpM ne part donc pas du n�ant et s�appuie sur l�acquis du Processus de Barcelone, qui a �t� pr�serv� et renforc� dans le sens d�une co-appropriation effective du partenariat et d�une flexibilit� en termes de montage de projets, avec l�apport d�un Secr�tariat technique install� � Barcelone. L�Alg�rie a adh�r� tout naturellement � l�UpM et, � l�instar de l�ensemble des partenaires du Sud et du Nord, a apport� sa contribution � la mise en place de son nouveau cadre institutionnel. Elle a d�fendu, notamment, le principe d�un secr�tariat dont le mandat est orient� vers la promotion de projets concrets afin de l��pargner des effets des p�rip�ties politiques dans la r�gion, notamment le conflit isra�lo-arabe qui reste � nos yeux une question centrale du partenariat euro-m�diterran�en. En outre, l�Alg�rie a d�fendu, et obtenu, le principe de la �g�om�trie variable� qui permet de d�velopper des projets entre un nombre restreint de partenaires dans des domaines de partenariat sp�cifiques. Ce principe est de nature � encourager les synergies avec les autres formes de coop�ration existantes dans la r�gion, notamment le 5+5, un cadre informel, plus restreint et souple, qui a investi ces derni�res ann�es, avec l�apport de l�Alg�rie, de nouveaux secteurs d�activit� tels que l�environnement, les �nergies renouvelables et la s�curit� alimentaire. S�agissant de l�aspect op�rationnel de l�UpM, � ce jour, les pays membres ont octroy� le label UpM � onze projets, ce qui permet au secr�tariat d�engager, en collaboration avec les initiateurs des projets et les institutions r�gionales, notamment de l�Union europ�enne, un travail de maturation, de promotion et de prospection de financement. Le plan solaire m�diterran�en, la station de dessalement d�eau de mer de Ghaza, l�Universit� euro-m�diterran�enne sont autant d�exemples qui refl�tent la nouvelle orientation de l�UpM � laquelle l�Alg�rie souscrit, bien entendu.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.