La visite qu'effectuera dimanche prochain, le ministre britannique chargé du Moyen- Orient et de l'Afrique du Nord intervient alors que les discussions se poursuivent sur l'intervention militaire pour rétablir l'intégrité territoriale du Mali. Ce pays est coupé en deux depuis mars dernier. Pour le moment l'ONU semble réticente à une intervention militaire demandée par l'UA et la Cedeao dans cette région. Sans rejeter totalement l'idée d'une intervention, l'Onu s'interroge sur le coût, les véritables raisons, le cadre et les éventuelles conséquences politiques et sociales d'un déploiement militaire massif au Mali. Ainsi l'Onu ne veut pas donner de mandat avant d'en savoir davantage sur les objectifs de la force, comment elle sera mise en oeuvre et quels seront ses soutiens logistiques et financiers. Cela étant, le Premier ministre malien, Cheikh Modibo Diarra, était, récemment en visite de travail en Algérie. Au cours de son séjour le Premier ministre malien s'était entretenu avec les responsables algériens à propos de la situation au Mali, au Sahel. Il est clair que le Mali veut voir l'Algérie, le pays pivot et force incontournable dans la région, s'impliquer pleinement dans la recherche d'une solution à la crise qui frappe ce pays voisin. Au lendemain du putsch, l'Algérie a adopté le principe de non-ingérence en insistant néanmoins sur le fait de voir le Mali conserver son intégrité territoriale. Elle se dit aussi privilégier d'abord la voie du dialogue et enfin engager toutes les capacités et les énergies dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Dans ce contexte, le ministre britannique animera dimanche prochain une conférence de presse avec son homologue algérien, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Pour rappel, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est dit prêt à étudier la demande de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) qui a réclamé une aide pour envoyer des troupes dans le pays. Elle a réclamé l'aide du Conseil de sécurité de l'ONU. Plusieurs pays tels que le Sénégal, le Niger et le Nigeria ont promis de participer à l'action militaire si toutefois elle a lieu. L'Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) souhaitent créer une force d'intervention composée de 3000 hommes, et envoyer des troupes au Nord du pays sous mandat de l'ONU. Enfin, le groupe islamiste Ançar Dine, voulant appliquer la charia sur le territoire du Nord-Mali, et le Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla) occupent le Nord depuis qu'Amadou Toumani Touré a été renversé par le capitaine Amadou Sanogo.